Archive for juin, 2007

Plus jamais ça !

Je cherche une explication sans en trouver une moins mortifiante que les autres. Certitude inconsciente de l’insignifiance de ma participation en la matière ? Peur (encore inconsciente??) de subir un nouvel échec ? Attente plus ou moins consciente de recevoir les programmes des candidats dans ma boîte aux lettres ? Alzheimer précoce au niveau des dates ? Procrastination ? Programme personnel au premier rang de mes préoccupations (Lex devait récupérer le reste de ses affaires chez moi hier…et ne l’a fait qu’en partie) ?

J’ai oublié d’aller voter hier. La honte. Je m’en suis aperçue en entendant les résultats électoraux de ce matin. Je suis humiliée. Vous parlez d’un réveil, à entendre tous les détails sur la « vague bleue ».

Mon vote aurait sûrement été inutile, un combat perdu d’avance, sachant que je suis de gauche dans une circonscription de droite d’un pays de droite. Je suis habituée à ne jamais voir « mon » candidat gagner. Est-ce qu’il y a seulement un second tour chez moi cette année? Oui, mais quand bien même ; ça ne m’avait jamais empêchée de me déplacer. C’est juste une piètre consolation.

Là, non seulement je me sens flouée (et par moi, en plus. Ignorante ! Tête en l’air ! Feignante!), mais en plus je ne fais plus partie de ceux qui peuvent dire qu’ils étaient à la bataille, même si elle est perdue, et qu’ils ont encore le droit de donner leur avis sur la question.

Peut mieux faire, donc. Espérons.

Revisitons « Blanche-Neige »

Eva (du blog "Mes Copines et Moi") s’insurge contre l’image déplorable donnée de la famille et surtout de la femme dans le conte de fées "Blanche Neige et les Sept Nains".

Je me propose d’apporter une modeste contribution sous forme de quelques idées qui rendront au conte un peu de modernisme et de politiquement correct.

1) Nouveau titre : "Brune-Pêche et les sept personnes verticalement différentes". L’appellation "nain" me paraît discriminatoire et potentiellement offensante envers les personnes atteintes de nanisme. S’agissant de la description physique de l’héroïne, outre que le teint de navet n’est plus du tout à la mode pour une femme, le fait qu’elle soit forcément blanche est une incitation au racisme. Je propose donc une héroïne basanée, ou bien qui fait des UV.

2) L’histoire ne se passe pas dans une monarchie mais dans une république (pas d’apologie d’un régime où il n’y a pas de partage des pouvoirs). Brune-Pêche est donc non pas princesse mais belle-fille de Présidente.

3) La Présidente, donc, passe son temps à commander des sondages : "IFOP, IPSOS, qui est la femme la plus compétente du pays?" (valorisation des compétences plutôt que de l’apparence physique chez la jeune femme).

4) Quand la Présidente se rend compte que Brune-Pêche est devenue plus populaire qu’elle, elle organise une campagne de diffamation et monte de toutes pièces une "Affaire Brune-Pêche" où il apparaît que la jeune fille se serait dopée pour participer à une compétition sportive et aurait détourné l’argent du contribuable (plus d’effusion de sang ni de maltraitance de marcassin pour faire croire à la mort de l’héroïne)

5) Brune-Pêche parvient à rétablir la vérité mais décide de quitter le palais présidentiel, venant d’obtenir une place dans une école d’ingénieur prestigieuse. Ses professeurs, qui se trouvent être des personnes de petite taille, sont ravis d’avoir auprès d’eux une élève aussi intelligente (exit donc l’allusion à la jeune fille qui survit grâce à ses talents de cuisinière et de femme de ménage).

6) Un jour, Brune-Pêche se fait aborder par une vieille femme inconnue (en réalité la Présidente déguisée) qui essaye de lui refourguer une pomme à l’air douteux. Brune-Pêche ayant appris à ne jamais accepter de nourriture d’un(e) inconnu(e) (risque de tomber sur un dealer) et à ne pas manger entre les repas, esquive les doigts dans le nez la tentative d’empoisonnement.

7) Brune-Pêche, loin d’attendre dans un état comateux le baiser baveux d’un éventuel prétendant, est donc en mesure de faire tous projets sensés et modernes (sexualité bon teint, mariage optionnel, carrière lucrative, projet immobilier et crédit auto pour promener les enfants en Monospace, tout en  mangeant cinq fruits et légumes par jour). The end.

La prochaine fois, nous nous attaquerons à "La Belle aux Bois Dormant", ce fléau sexiste qui a transformé des générations de femmes en nunuches attendant le Prince Charmant sans bouger de chez elles, ou au "Petit Poucet", qui donne une image piteuse de la condition de parent (que ça soit l’ogre qui égorge ses propres filles sans s’en rendre compte ou les bûcherons qui abandonnent leurs enfants parce qu’ils n’ont plus les moyens de les nourrir, alors qu’ils auraient dû commencer par réfléchir avant d’arrêter la contraception, ces irresponsables).

Je suggère aussi à Eva de lire désormais à ses neveux les "Contes à l’Envers" de Dumas et Moissard, qui se sont livrés au même exercice que moi avec bien plus de talent, et ont donc réécrit "Blanche-Neige", entre autres contes ("Le Petit Chaperon Bleu marine", "la Belle au doigt bruyant", etc).

Rackettée et délatrice

Il se tenait devant moi, immobile et déterminé. Bien plus grand et au moins deux fois plus large que moi, il devait faire plusieurs fois mon poids et il devenait de plus en plus évident qu’il n’avait pas l’intention de me rendre mon argent.

Je ne me suis pas laissée impressionner pour autant. Le foudroyant du regard, fulminant, je l’ai frappé une fois, puis deux. Il n’a pas bronché, à peine frémi.

En désespoir de cause, j’ai appuyé sur le bouton "annulation", mais la brute avait oublié jusqu’à la couleur de ma (dernière) pièce. J’ai réessayé une tape vigoureuse sur le côté de la machine, la barre de chocolat mousse est restée en équilibre au bout de sa rangée, retenue par sa spirale métallique, et n’a pas voulu tomber derrière le battant prévu à cet effet.

Comme ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, j’ai décidé d’essayer, cette fois, le numéro de service clientèle indiqué sur la vitre de l’appareil. Samedi matin, 8 heures, et pourtant j’ai tout de suite eu quelqu’un en ligne, qui m’a crue sur parole quand j’ai dénoncé mon racketteur en donnant son numéro de série. On m’a promis de m’envoyer rapidement mes un euros cinquante. Non mais.

Enfin une histoire de racket qui finit bien.

To fool or not to fool

Il était une fois Invidia, une jeune femme visiblement stupide, vulgaire, égoïste, méchante et prétentieuse, mais qui se décrivait comme parfaite, physiquement et moralement. Son avatar était un plan rapproché de la générosité de son bonnet D (voire E). Le nom de son blog ? "Parfaite en tous points". Après des billets où le trait de provocation était devenu de plus en plus gros, ce blog a, à ma connaissance, disparu. Je n’ai jamais été sûre à 100% de son inauthenticité. Quelle démangeaison intellectuelle ! J’y étais devenue régulière, même si je m’amusais plus, à la fin, des commentaires qu’Invidia suscitait que du contenu des billets en lui-même.

Dans "Princess Bride", (le livre), William Goldman présente son histoire comme des extraits d’un livre beaucoup plus long -et rasoir!- qui serait essentiellement une satire politique. En somme une intrigue tout à fait secondaire et insignifiante aux yeux de Simon Morgenstern, l’auteur originel. Il nous explique avec moulte détails, tous plus fictifs les uns que les autres, comment il en est arrivé à rédiger cette version "expurgée". Le jeu avec le lecteur, dans ce cas, est patent.

Là où le romancier dit : "Je vais vous raconter une histoire (….quitte à ce que ce soit un peu la mienne)" le bloggeur dit " je vais vous livrer mes pensées (… même si ce sont, au choix et pêle mêle, mes rêves, mes histoires, mes mensonges, mes passions, mes compétences et ma vie)". Autrement exprimé, à mes yeux de néophyte, le romancier est présumé être dans l’imaginaire (même s’il s’inspire de la réalité) et le bloggeur présumé être dans la réalité, même s’il présente son imaginaire comme une réalité.

Je n’ai absolument rien contre l’idée de blogs fictifs ou semi-fictifs (réalité enjolivée…). Les possibilités sont infinies et il serait dommage de s’en priver. Il est de sucroît franchement sain, que ce soit devant une oeuvre littéraire (blog ou autre) ou un site (ou support) journalistique, de pouvoir se questionner sur l’authenticité de ce qu’on lit.

Oui, mais jusqu’où peut-on faire confiance à la clairvoyance d’un public tout en prétendant continuer à le respecter ? Le bloggeur qui provoque joue avec les réactions de ses lecteurs, lesquels peuvent éventuellement réagir légitimement à une situation perçue, au départ, comme réelle. Il ne joue plus avec eux, il se joue d’eux. Et si cela pouvait même parfois conduire à des situations dangereuses ?

 

C’est aussi un jeu parfois , pour des sites d’actualité, de présenter de fausses nouvelles présentées comme vraies. Au lecteur le plaisir du jeu de discerner le vrai du faux… Je vous parle des poissons d’avril, bien sûr, qu’alliez-vous imaginer ?

A partir de quel moment est-il nécessaire de préciser qu’une oeuvre est une oeuvre de fiction lorsqu’elle présente l’apparence de la réalité ?

Jusqu’où peut-on jouer ?

Les séquestrés

"Madame ne baise pas, Madame fait mal à manger, Madame s’occupe mal des enfants…". Dans un récent article, Whereistheone s’en prend aux hommes séquestrés, ces hommes mariés (ou plus ou moins casés) qui se plaignent de leur compagne et recherchent sur le net un jardin secret ou une maîtresse.

On imagine ces pauvres garçons, terrorisés par des "sorcières", qui se sacrifient pour rester derrière les barreaux que leur dresse leur geôlière, pauvres mâles quasiment castrés qui recherchent réconfort et apitoiement (et plus si affinités) de la part de jolies femmes qui se trouveraient en ligne. Mais qui récoltent certainement quelques bénéfices secondaires (ça va du repassage des chemises au fait de se faire entretenir) de leur "captivité".

Mais dis, Marjorie, tu crois que c’est l’apanage des hommes, cette attitude là ?

Non mais sérieusement, tu n’as jamais recueilli les confidences d’une copine qui, à l’entendre, est mariée (ou maquée) avec un monstre, et qui ne bouge pas le petit doigt pour se "délivrer" ? Voire… attend plus ou moins explicitement qu’un prince charmant vienne s’en charger !!

Monsieur ne bosse pas et vous force à trimer pour deux, ou Monsieur bosse mais vous donne l’argent du ménage au compte-gouttes, Monsieur vous délaisse, Monsieur vous trompe, Monsieur vous rabaisse, Monsieur maltraite les enfants (!!!!!). Et vous, vous hésitez encore à partir. Périodiquement, "cette fois ma décision est prise, il est allé trop loin". Périodiquement, "ça va mieux avec Monsieur". Oui, la même ordure que la dernière fois.

C’est vrai, j’ai vécu de trop près l’ "indécision émotionnelle" décrite par Mira Kirschenbaum pour jeter la pierre à celle (ou celui) qui a à la fois d’excellentes raisons de partir et d’excellentes raisons de rester, et du coup a du mal à prendre une décision tranchée. Je ne me questionne qu’à partir du moment où la décision est décrite comme si évidente qu’elle est quasiment déjà prise, mais que rien ne change, mois après mois.

Est-ce que, vous aussi, vous allez écumer chats et sites de rencontres à la recherche du prince charmant prêt à vous plaindre et à venir vous délivrer ? Est-ce qu’au fond la situation vous convient à vous aussi, est-ce que ce n’est qu’un leurre, ce que vous servez à vos copines pour attirer l’attention sur vous ? Quelle est la part de confort/bénéfices secondaires et quelle est la part de réelle difficulté matérielle à vous organiser pour vous en sortir (oui, je suppose que c’est plus difficile pour une femme d’être autonome financièrement, pour cause d’inégalités sur le marché du travail ; mais je peux me tromper) ?

Princesses captives, vous avez parfois besoin d’aide pour vous délivrer, mais vous êtes la première qui doit avoir envie de sortir de votre château au bois dormant, sinon personne ne peut rien pour vous…

Et vous, Princes charmants en puissance, vous a t’on déjà fait le coup de la princesse captive sur un chat ou site de rencontre ?

Lettre ouverte à une princesse aux yeux bleus

Chère Princesse de Voldenuit,

Comme je vous envie. Vous avez trouvé le grand amour, le vrai, celui qui débarque sans prévenir dans votre vie, mais aussi celui qui s’appuie sur une amitié vraie et des années de connaissance de l’autre. Vous et votre grand amour vous vouez des sentiments forts et profonds, empreints de tendresse et de respect. Evidemment, personne d’autre que vous n’a jamais éprouvé sentiments aussi forts. Vous êtes incapables de vivre totalement l’un sans l’autre. Chapeau bas.

Commme je vous plains néanmoins, d’avoir décidé -jusqu’à nouvel ordre- de ne pas le vivre. Et de vous sacrifier pour le bien de… de qui au fait ? Vos enfants, si j’ai bien compris. Votre mari peut-être (oui, il y a un mari). Votre vie a été difficile et il vous est problématique d’accepter d’être heureuse, d’être un peu égoïste, même si votre âme a soif de ce bonheur…

Je n’ai pas fait le même choix que vous et je ne le regrette pas. J’ai pris le risque de reprendre ma liberté malgré la présence de mes enfants, et plusieurs (dont leur père… mais aussi des proches) me l’ont vivement reproché.

C’est vrai, d’après ce que j’ai compris, les enfants souffrent souvent, très souvent (mais même pas toujours, à ce qu’il paraît… n’est-ce pas?) de la séparation de leurs parents. Mais combien souffrent autant, voire plus encore, du fait qu’ils restent ensemble sans s’entendre ? Combien gardent dans leur chair un modèle de couple catastrophique, qu’ils reproduisent par la suite en croyant bien faire ? Et surtout, quel cadeau empoisonné, trop lourd à porter, que de pouvoir leur dire un jour "J’ai sacrifié ma vie et mon bonheur pour toi" …Ou de le leur laisser deviner, ce qui revient un peu au même. Mira Kirschenbaum, thérapeute de couple (dans son livre "Trop Bien pour Partir, Pas Assez pour Rester", une thérapie pour l’ "indécision émotionnelle"), explique qu’à son avis on fait autant de mal à des enfants en restant là où on n’est pas heureux, qu’en se séparant. Culpabilisant ? Peut-être, mais aussi libérateur: on ne leur nuit pas plus en cherchant son propre bonheur qu’en se sacrifiant en leur nom.

Désormais, votre amour est épuré et immuable comme un cristal. Sublime, mais inachevé. Votre prince est là pour vous et vous le savez, sa simple présence silencieuse est un réconfort pour vous. Il vit cet amour impossible du mieux qu’il peut et y trouve, au delà des tourments, une certaine sérénité, avec le bonheur d’aimer et de se savoir aimé.

Oserez-vous y venir un jour ?

(P.S : Voldenuit… j’espère ne pas avoir dit trop de bêtises sur vous deux. Je décris la situation telle que je la perçois et que je la comprends, avec tout le biais que cela implique)

Connectus interruptus

Eclair de génie. J’ai compris pourquoi tant le monde se connecte du boulot.

Ils sont comme moi. Ils ont une connexion pourrie chez eux.

La mienne, de connection, a des caprices de diva. Le pire, c’est quand on n’est pas bien sûre si ‘elle est interrompue ou non. Tout mouline interminablement, puis, miracle ! Une fenêtre s’affiche, imparfaitement certes, mais prouvant incontestablement qu’une poignée d’octets ont réussi à passer à travers les mailles de la "Toile". Mais c’est pour mieux continuer à mouliner tout en m’empêchant de me décourager complètement.

Je soupçonne le personnel de mon fournisseur d’accès (qui restera anonyme, je ne vais pas faire ma cafteuse, mais ça commence par un O et c’est un nom de couleur) de  me couper volontairement l’accès au net plus ou moins aléatoirement, par pur sadisme et parce qu’ils s’ennuient au boulot. Peut-être même ont-ils réussi à allumer ma webcam à mon insu pour surveiller mes réactions. Autant dire que personne ne fait rien au travail alors ?

A côté de ça, il y a une blonde en robe noire qui me drague. Mais les pixels sont-ils vraiment plus verts ailleurs ?

The Stepford Moms

On nous cache tout, on ne nous dit rien.

On ne m’avait pas dit, quand j’ai décidé de faire des bébés, que je devenais non seulement mère mais aussi  parent d’élève en puissance…

L’école maternelle organise une fête annuelle. Soit. C’est très charmant, très pittoresque.Des stands de jeux ? Un pique-nique ? Une tombola.

Mon Dieu ! Une tombola…! Vision d’horreur. Cette image des pauvres gamins qui refourguent leurs billets numérotés à des passants compatissants au coin de la rue, tout ça pour gagner un tupperware ou un infâme porte-clefs…. Bref, tout cela est kitchissime, mais pas bien méchant. Chacun trouve son bonheur où il veut. Qu’il en soit ainsi. Dans ma grandiose bienveillance, je viendrai même applaudir la chorale, puisque chorale il y a (et que mon fils en sera).

Plaît-il ? Il faut…. quoi ??? Il faut que je… quoi ?? Moi ??!

L’ennui, c’est qu’ "ils" n’y arrivent pas tout seuls, à organiser leur teuf de printemps. Nan,nan! En tant que parents d’élèves, non seulement on nous a demandé de trouver des lots pour la susdite tombola (… Mon Dieu…), mais en plus, c’est sur nous tous qu’on compte pour toute la logistique. Les chaises, les tables, le matériel pour les stands, le pique-nique, tout ça viendra de nous, les parents. Non, mais on peut pas nous laisser en paix cinq minutes?

Je ne doute pas une seconde que l’école regorge de mamans et papas (c’est marrant, mais je visualise plus facilement les mamans en train de se livrer à ce genre d’activités… ) archimotivés pour ça, solidaires et habiles de leurs mains, qui vont faire un boulot admirable : confectionner quiches, tartes et salades, apporter des meubles de jardin dans leur monospace, tenir un stand pendant des heures avec un enthousiasme sans faille. D’ailleurs, je compte bien essayer d’y mettre un peu du mien, si je peux, histoire de ne pas les laisser tout seuls . Objectivement, c’est sûrement une très bonne chose, tout ça. Mais je ne sais pas, je n’accroche pas trop à ce genre de choses. Ce sera sans déplaisir, mais sans conviction.

Et ce n’est que le début. Déjà nous nous sommes fait "convoquer" par la directrice de la crèche au sujet du "comportement" de Laura. Pour faire le point (elle a été très vague…).

Diantre, ça commence déjà, ça aussi ??

Pour ceux à qui ce titre ne dirait rien, allez là  si vous lisez l’anglais et sinon (je n’ai pas trouvé mieux).

Attention, perverse !

Je viens d’apprendre que l’on peut tenter de retirer à une mère la garde de ses enfants pour cause de blog.

Enfin, à dire vrai je force un peu le trait. Il semble simplement que l’ex-mari d’une bloggeuse lui reproche, entre un tas d’autres inanités, de participer à des rencontres entre bloggeurs. Sait-il seulement qu’elle a son propre blog ? J’en frémis.

Je vous laisse réfléchir un instant à l’étendue de cette révélation. Vous rendez-vous compte, ma pauvre dame, que cette femme d’apparence inoffensive, non seulement ose délaisser ses enfants pour faire une sortie (ce qui montre déjà que quelque part, c’est une mère indigne) mais encore pour se joindre à une bande de maniaques pervers, de dangereux narcissiques qui exhibent leur pensées plus ou moins intimes devant n’importe qui, parfois même en payant pour assouvir leur pulsion d’être exposé ainsi, cérébralement nu, au vu de parfaits inconnus ??

C’est bien la première fois que je vois ce type de méfiance exprimée envers des bloggeurs. Cela me rappelle l’époque où le fait d’être adolescent(e) et de jouer à des jeux de rôle donnait l’impression aux gens que vous vous livriez à je ne sais quel rite satanique dangereux, que vous êtiez membre d’une sorte de secte plus ou moins gothique et en tout cas dégénérée (alors que vous essayiez juste de faire en sorte que Calypso, votre elfe magicienne, arrive enfin à maîtriser les sorts de niveau 2 tout en sauvant une quelconque princesse d’une mort certaine).

Ouf ! Pour l’instant Lex n’est pas au courant que je m’adonne au même genre de choses. Je fais quoi, je ferme boutique au cas où?..

Princesse promise

Avant de répondre au questionnaire envoyé par Chipolata (cette fois sérieusement, suite à de nombreuses plaintes -enfin, une- suite à mon dernier questionnaire en date), je veux émettre de vives protestations.

Chipolata, donc, cette punaise cette jeune femme vive et enjouée, cite parmi ses films préférés "Princess Bride". Mais en ajoutant que c’est "son nanard préféré".

Certes, certes, c’est un film qui trahit son âge (20 ans passés) et dont certains effets spéciaux ne sont pas tout à fait à la hauteur (je pense à la séquence où Buttercup/Bouton d’Or et Wesley combattent le rat géant, dont le déguisement.. heu… laisse à désirer).

Certes, c’est un film tout public, qui peut facilement être vu par des enfants.

Certes, on y parle amour, princesses, géants, miracles, combat chevaleresques. De loin, on jurerait un conte de fées banal.

Alors qu’en vrai, c’est un petit bijou d’humour et d’autodérision, de tendresse et de contes de fées gentiment tournés en bourrique.

Il y a une héroïne fabuleusement belle (le livre précise même son évolution au fil du temps parmi les femmes les plus belles du monde… mais le livre, c’est une autre histoire, il est encore mieux que le film et mériterait un autre billet à lui seul), très courageuse mais aussi franchement nunuche.

Il y a un jeune premier beau, fort et intelligent, mais qui a été pirate quelques années.

Un Espagnol exceptionnellement bon escrimeur qui cherche à venger la mort de son père, mais qui a du mal à boucler ses fins de mois ("c’est pas très lucratif, le business de la vengeance") et qui sombre dans l’alcool quand il est contrarié.

Un géant très fort, pas très malin mais qui adore trouver des rimes à des mots difficiles.

Un méchant un peu mégalo, qui aime chasser et qui veut forcer l’héroïne à l’épouser, mais qui est aussi fabuleusement lâche.

Et surtout une série de répliques mémorables, souvent mi figue, mi-raison.

Exemple :

"La vie est douleur. Celui qui vous dit le contraire a quelque chose à vendre".

Bref, un film comme je les adore. A la fois touchant et qui ne se prend pas trop au sérieux.