Archive for juin, 2007

Partager une douche avec son ex ?

man_showerLa salle de bains de Lex étant en plein travaux, j’ai accepté qu’il vienne prendre une douche chez moi jeudi dernier, juste avant que nous partions chacun de notre côté (au travail, à la crèche et à l’école).

Lui, après coup, avec un sourire matois : "Dis, tu n’avais pas envie de venir me rejoindre pendant que je prenais ma douche?"

Hélas non. La question qui me préoccupait le plus, était de savoir si j’allais avoir le temps de me laver les dents avant de partir quand il libérerait la salle de bains. Navrant de terre à terre et de banalité. Mémérisation en cours.

Pour ma défense, si ça avait été, je ne sais pas moi, Bruce Willis, ou alors mon beau prof de sport, j’aurais pu éventuellement avoir des pensées moins chastes, qui sait ?

Meatix à nouveau gratuit pour les femmes ?

Officiellement, Meatix est payant pour les femmes, et ce, depuis janvier 2007.

Avancée dans évolution des moeurs concernant les services de rencontre en ligne (la formule serait déjà payante depuis quelque temps en Suisse, aux Pays-Bas, etc.) et vers l’égalité homme-femme en la matière? Meatix a donc fait ce pari risqué de changer de politique, et ce malgré le risque annoncé de démotivation des candidates qui, jusqu’ici, ne payaient pas.

Deux minuscules bémols ont toutefois changé la donne :

1) Les anciennes inscrites ont eu droit à une prolongation gratuite de leurs privilèges pendant quelques mois (mais j’ai cru comprendre que le bonus initial de trois mois annoncés s’était trouvé largement allongé dans les faits).

2) Par ailleurs, les garçons pouvaient, en payant un supplément en plus de leur abonnements, devenant ainsi "membres Premium", ce qui leur permet de contacter toutes les Meatix girls, payantes ou pas.

Le résultat n’a peut-être pas été celui escompté si j’en crois le mail que j’ai reçu récemment sur l’adresse que j’utilisais pour Meatix :

Objet : "Vous pouvez les contacter gratuitement!" Corps du texte (j’ai essayé de rendre la jolie palette de roses et de violets):

Meatix + Premium = un site 100% gratuit pour vous !!

[Cinn], Contactez tous les membres Premium, même sans pass Meatix! Ils sont faciles à repérer grâce à l’icône "Premium". Communiquez avec eux gratuitement et à volonté :

[suit le détail des moyens de contacter les intéressés : mail, chat…]. Pour contacter des dizaines de milliers de Meatix Boys Premium, cliquez ici!"

L’e-mail est illustré d’une série de trois fiches représentants trois beaux Meatix Boys, arborant toutes trois la jolie icône dorée "Premium".

Si je résume, Meatix est en train de me conforter dans l’idée que je n’ai pas besoin de reprendre d’abonnement pour contacter avec "des dizaines de milliers" de garçons tous plus charmants les uns que les autres.

Si ça se trouve, le site envoie également en masse des e-mails incitant les Meatix boys qui n’ont pas encore leur Premium à sauter le pas, histoire de pouvoir continuer à contacter librement "des dizaines de milliers" de Meatix Girls archicanon.

Autrement dit, il s’effectue un glissement qui conduit à ce que :

– Certaines femmes, mais sûrement pas toutes, opteront pour un abonnement payant, – Les autres seront incitées à continuer à utiliser le site gratuitement, profitant du fait que certains membres peuvent être contactés sans le fameux pass, – Les homme seront incités à souscrire en masse au supplément Premium afin de pouvoir contacter autant de Meatix Girls qu’auparavant.

C’est beau l’égalité !

(Non, moi ça ne m’intéresse toujours pas d’y retourner!)

Ce que vos proches disent de votre rupture

L. devra vraisemblablement affronter prochainement un déjeuner avec son papa, désireux de parler "d’homme à homme" de sa récente rupture, sujet dont L. n’a aucune envie d’épiloguer.

Pour l’aider à se préparer, voici un petit échantillon des réactions et réflexions auxquelles on peut raisonnablement s’attendre en pareil cas.

"Je te l’avais dit, c’était un c[BIIIIP]rd. Bon débarras! Tu trouveras mille fois mieux, il ne te méritait pas" (votre copine)

"Ah, mais alors il y aurait une ouverture avec elle?" (Jean-Claude Dusse)

"Aaah, il était temps. Je ne l’ai jamais trop senti celui-là, il avait quand même une vision spéciale de son avenir professionnel, toujours à avancer à pas de coccinelle" (votre frère)

"De toute façon, ce n’était pas une lumière, hein? Il en tenait quand même une couche" (votre père, qui attendait ce jour pour partager ses impressions)

"Comment, tu as quitté Alcmène ? Mais elle était si mignonne! Je l’aimais bien." (votre père, nostalgique).

"Euphrasie t’a quitté ? Aïe! Il faut vite que tu en retrouves une autre, après tout tu as déjà 28 ans!" (votre père, secrètement soucieux d’avoir des petits-enfants) "Tu n’arrives pas à dormir, tu n’as plus d’appétit ? Fais une cure de vitamines pour tenir le coup et prévois un stock de mouchoirs en papier ; et plonge-toi dans le travail pendant un moment" (votre mère, pragmatique)

"On trouve toujours chaussure à son pied" (votre grand-mère, mariée à vingt ans sur un coup de tête et toujours amoureuse).

J’attends les vôtres !!

Retrouvailles ?

Un ex qui vous téléphone après un silence de 9 ans, a t’il quelque chose derrière la tête ?

Julie est allergique aux Claude ; " S’appeler Claude est déjà un handicap. Pour être merveilleux avec un tel prénom, il faut être vraiment exceptionnel !" J’ai un peu le même problème avec les… heu, appelons-les Jean-Jean.

Je discutais tout récemment avec un parshypien qui s’appelle Jean-Jean et j’avais donc ce prénom encore à l’esprit. Je me disais justement que s’appeler Jean-Jean est un handicap, mais pas rédhibitoire : si un Jean-Jean m’a convaincue de connaître ma première expérience de vie à deux il y a un peu plus de dix ans, pourquoi le parshypien Jean-Jean ne pourrait-il pas aussi avoir de bons côtés ?

Le téléphone sonne. Je reconnais le numéro de Jean-Jean n°1, avec une impression de déjà vu, comme si je l’avais eu vaguement en tête, comme si j’avais essayé machinalement de me le remémorer quelques instants auparavant.

Et d’une certaine manière, je n’ai pas ressenti de surprise, comme si Jean-Jean n°1 faisait encore partie de mon entourage quasi-immédiat.

Nous avons donc commencé à discuter très facilement, comme si l’absence n’avait duré que quelques jours.

Evidemment, bien des choses s’étaient passées en "quelques jours". Sa nièce, ce petit bébé que je connaissais, doit être au collège à l’heure qu’il est. Et il a trois neveux et nièces de plus. J’ai donc demandé des nouvelles de tout le monde, et lui aussi. Des années de vie de chacun résumés en quelques phrases.

Pourquoi reprendre contact avec moi maintenant, lui ai-je demandé. Il m’a expliqué être tombé par hasard sur le blog de voyage d’un membre de ma famille qui lui a fait penser à moi.

Cela dit, il me paraît bizarrement empressé de renouer amitié.

Et vous, vous est-il déjà arrivé de recontacter quelqu’un après autant de temps ? Et pour quelles raisons ?

Des PC, des chiffres et des lettres

Je ne voulais pas renouveler l’expérience Meatix, mais j’ai décidé de faire un essai sur… Parshyp. Il s’agit d’un service de rencontres où il est possible de connaître votre "compatibilité" affective et intellectuelle avec les autres utilisateurs. Hum, ça marche ça ?

Ils ne sont pas bêtes chez Parshyp : si vous avez la curiosité de faire leur test gratuit pour lire vos résultats, ils vous préviennent à chaque fois que quelqu’un visite votre fiche ou vous envoie un message (et évidemment, vous ne pouvez pas lire le message, on vous dit juste qu’il fait 8 ou 87 mots), histoire de vous montrer toutes les personnes ("chaleureux, plein d’humour, sur qui l’on peut compter, sportif", etc)  qui s’intéresse à vous quand vous n’êtes pas là. On vous fait aussi des "offres spéciales" d’essai par mail.

Après une longue, très longue hésitation et un coup d’oeil pour me faire une idée de ce à quoi je pouvais m’attendre, j’ai pris un pass d’un mois. A ce qu’il paraît, c’est un service cher(oui, j’ai remarqué). Mais aussi un service différent et une ambiance différente  (une utilisatrice n’en revenait pas : Mais ils sont respectueux, les hommes, là !!). Et, bon à savoir : les fameux points de compatibilité, dits PC, ne sont pas infaillibles, on peut s’entendre mieux avec un 68% qu’avec un 91%).

Effectivement, ça n’a rien à voir.

  • pas de photos visibles au premier abord (seuls vos contacts qui le souhaitent peuvent déflouter leur image) mais seulement les pourcentages,
  • des "propositions de partenaire" par affinités (pas moins de 95% de compatibilité avec un languedocien, 93% avec un bourguignon, et j’ai aussi des "âmes soeurs" dans les DOM TOM),
  • pas de tchatt en ligne, juste des messages.
  • un style d’annonce imposé (répondre à quelques questions) plutôt qu’une page blanche à remplir comme vous le souhaitez,
  • pas de pseudos plus ou moins bizarres mais des codes chiffrés: les gens s’appellent  KFCF3VPOL ou LBDZ5Z85 (j’ai changé ces codes afin de protéger leur anonymat) et non Nightgoth334, Ggghhh ou Philippe_5_977.
  • Une interface très "sérieuse", pas très ludique, mais bon… on ne peut pas tout avoir.

Tout cela est quand même plus "guidé" -du moins sur les premiers pas- que je ne l’espérais, par opposition à Meatix, où on peut exercer bien plus librement sa créativité (ou plus souvent son absence totale). Pas bête : cela doit éviter à certains d’être découragés par la page blanche.

Il y a même une manière formalisée de gérer ses contacts (y répondre par un message ou un "badinage", les mettre en attente ou les supprimer). Si l’on ne veut pas répondre, ou pas répondre tout de suite à un contact, on peut en donner la raison d’une manière suffisamment impersonnelle  Le site prend même la peine de vous consoler : "Ne le prenez pas personnellement – chacun a des préférences et attentes concernant son partenaire qui sont au final très subjectives".

Par exemple, un nommé KF8B3B3C m’avait envoyé une demande de contact au début de mon inscription, a décidé de me supprimer il y a un mois car il avait trop attendu ma réponse. Les absents ont toujours tort !

Chasse aux papillons

Je m’étais juré que l’on ne m’y reprendrait plus, mais me voilà récidiviste.

Normalement, on trouve difficilement plus borné réglo que moi en matière de prévention routière. Je n’ai pas tellement de compassion pour les automobilistes qui se plaignent de s’être fait flasher par un radar (en cas de fièvre, faut-il casser le thermomètre?) ou qui jugent qu’ils doivent adapter le code de la route à leur cas (par exemple, un "bon conducteur" autoproclamé aurait le droit de brûler les feux rouges la nuit, le fait d’avoir une grosse voiture permet d’infléchir les règles de priorité en sa faveur, etc.). Les règles sont peut-être arbitraires, mais elles ont le mérite d’exister et de créer les conditions d’un usage commun de la route.

Oui, mais là je me suis fait avoir par une règle TRES arbitraire. Le stationnement alterné.

Quelle règle de shadok ! Une place tout à fait autorisée au moment où l’on se gare qui devient formellement prohibée le lendemain. Et pourquoi faire ? Pour revenir au cas précédent, deux toutes petites semaines après. Ca devrait être interdit, une interdiction comme ça.

Et puis, quelle absurdité ! Jusqu’au 15 du mois à 23h59, cette place m’est ouverte sans limites et m’accueille en toute légalité. A partir du 16 à minuit pile, une pervenche a le droit de passer et de me coller un papillon sur le pare-brise. Evidemment, si j’ai le malheur de déplacer Titine avant 23h59, la même pervenche aura le droit de venir coller le même petit papier, mais un peu plus tôt.

Logiquement, donc, deux fois par mois, à minuit pile, PERSONNE ne doit être garé dans les rues où le stationnement est alterné.

J’en conclus que dans l’esprit du législateur, une immense partie des français citadins sont censés sortir de chez eux le soir, deux fois par mois, pour venir déplacer leur voiture, dans un ballet aussi gracieux que complexe. Pour être vraiment en règle, tout l’art consistera donc à démarrer le véhicule avant minuit, à faire un ou deux tours de pâté de maison, et à se regarer dans la même rue, mais de l’autre côté.  Vous imaginez les embouteillages ?

Evidemment, il y aura toujours des esprits bassement terre-à-terre et matérialistes pour me dire qu’il suffit de se garer le 15 au soir (ou le 31 au soir)après que les contractuelles aient fini leur journée de travail (après 16h au plus tard, donc?), pour échapper au couperet. Oui mais voilà, la loi de Murphy commande typiquement dans ce cas que j’aie justement l’esprit ailleurs ce jour là (alors que la veille, je me suis dit qu’attention, demain on était le 15, et que l’avant-veille, je m’étais dit qu’attention, après-demain on était le 15).

Ah, si la qualité de grande tête-en-l’airisme était reconnue comme circonstance atténuante devant un Tribunal de police…

Auto-censure

La disparition du blog BD de Nico Shark, commentée un peu partout, me met mal à l’aise. Oui, moi, qui suis à peu près aussi inculte en BD qu’en politique, je suis troublée.

Le week-end dernier, non seulement Frantico a cessé de tenir le blog BD, mais toutes les pages du blog ont disparu, mis à part le jeu "Nico Prout". Entretemps, le site a eu un comportement étrange, affichant une page d’erreur, qui, il est vrai, sent le canular (« error/gouv/rg/halt.htm »).

De quoi lancer toutes sortes de rumeurs sur des pressions politiques qui auraient fait cesser la parution de la BD.

Selon une interview, Frantico aurait décidé tout seul de mettre fin à la BD et aurait orchestré la fin du blog en la faisant dans un premier temps ressembler à s’y méprendre au résultat d’une censure.

Frantico s’est amusé à retourner contre Sarkozy sa mauvaise réputation en matière de pressions médiatique (pour promouvoir un futur album?). Cela a l’avantage de nous alerter davantage sur le personnage : oui, nous sommes capables de croire qu’il a cherché à censurer une caricature de lui, un malheureux dessin qui ne lui plaît pas. Cela s’est vu.

Oui, mais il a été aussi précisé que Frantico avait subi des menaces de mort, que le serveur Zanorg avait connu des attaques importantes et que Frantico se lassait de s’attaquer à des personnages "intouchables".

A partir de là, toutes les hypothèses sont permises. Et pourquoi l’interview de Frantico ne serait-elle pas elle-même le résultat de pressions ? Ou bien, au contraire, ces histoires d’intox et de menaces ne feraient-elles pas partie du jeu instrumenté par le dessinateur?

Frantico a joué à la victime de censure, à crier "au loup".  Il n’en faut pas plus pour semer un doute sur d’éventuelles futures victimes (et pourquoi pas les victimes passées et présentes?) du loup.

« … elle ou moi! »

"Je dois avouer que j’ai essuyé une petite crise de jalousie hier soir à cause de toi…" m’a répondu Spokenfor. Il avait laissé son ordinateur allumé et Madame Spokenfor s’est "étonnée" que l’on puisse s’écrire.

"Que lui as-tu dis ? Tu lui as expliqué ?" commençai-je par répondre. Puis, un doute m’est venu et j’ai terminé mon mail par "parfois une explication ne suffit pas, devrons-nous rompre le contact?".

"Je crains que oui, je m’y suis engagé". Comme quoi parfois il suffit de tendre une perche à un homme pour remédier à un accès de couardise. "Petite crise de jalousie", qu’il disait. Petit malin, va. Doux euphémisme.

Il m’a proposé de le contacter dans quelque temps, mais avec une autre adresse, en vue d’une activité à laquelle il m’avait proposé de participer cet automne (en toute chasteté!). Je lui ai répondu qu’à mon avis, il avait renoncé à être en contact avec une personne et non un pseudo. Bête Loyale à manger du foin. Je pense qu’il aurait été aussi gêné de contourner ainsi la promesse qu’il avait faite, que je l’aurais été de l’y aider.

Je ne reverrai donc plus Spokenfor.

C’est trop injuste ! Donc il ne me présentera pas son copain célibataire. Alors que je vois mal en quoi j’aurais pu représenter un danger pour son couple, sachant que 1) on ne s’est vus qu’une fois et la prochaine occasion qui devait nous rapprocher, c’était qu’il me serve d’entremetteur 2) Il a été remarquablement transparent avec moi, et je n’avais pas plus de vues sur lui que lui sur moi, 3) mon dernier e-mail tentait de le convaincre de l’importance de rester vrai s’agissant des circonstances de leur rencontre. D’ailleurs j’ai réussi, c’est déjà ça de gagné !

C’est pour lui que je me fais un peu d’inquiétude maintenant. Si l’on résume la situation, Spokenfor va donc, imminemment, fonder une famille avec une femme qui fouille dans ses mails et qui pique une crise s’il a une amie femme. Voilà deux choses qui me feraient fuir chez un homme !! Bien sûr, je ne suis pas seulement une connaissance féminine, je suis aussi un ancien contact Meatix, et je suis une connaissance suffisamment lointaine pour lui pour qu’il puisse faire une croix sur moi sans dommage. Soit.

Ben oui, mais s’il n’est pas capable de se dresser avec sa petite colonne vertébrale et d’expliquer à sa chérie qu’elle n’a rien à craindre et qu’elle peut lui laisser ses amies….

Enfin… c’est lui qui voit, hein…

Et vous, vous avez déjà vécu avec un(e) jaloux(se) ?

A partir de quel stade vous méfiez-vous d’un(e) ami(e) de l’autre sexe dans l’entourage de votre partenaire?

Quelles concessions seriez-vous prêts à faire, à qui seriez-vous prêts à renoncer pour rassurer votre moitié ?

Meatix, la honte !

Cher Spokenfor,

Tu m’avoues être un peu "gêné" par rapport à Meatix. Tu y as rencontré une femme avec qui a débuté une histoire on ne peut plus sérieuse (vous emménagez bientôt ensemble, pour autant que je sache il est possible qu’elle soit enceinte de toi…) et tu t’inquiètes de savoir que dire à ceux qui te demandent comment vous vous êtes rencontrés. Aurais-je une histoire "crédible" pour éviter d’expliquer qu’on s’est inscrit sur un site de rencontres par désespoir et qu’on y a connu un coup de foudre ? Ah oui, et que dire aux futurs enfants ?

Je pense que le fait d’avoir rencontré l’amour via un site de rencontre est quelque chose qui devient de moins en moins marginal, et de plus en plus dans les moeurs. Donc moins difficile à "avouer". Je connais plusieurs personnes qui ont trouvé l’amour via un site de rencontre et qui en parlent assez facilement. Certains étaient là au départ par jeu ou par hasard, et alors ? Cela rend juste l’histoire un peu plus intéressante. J’en connais même un qui accumulait les conquêtes en mentant comme si sa vie en dépendait, et qui a fini par craquer sur une de ses "victimes". Je dois avouer que j’aime bien cette histoire.

Non, on n’est pas toujours là par désespoir ! A ma connaissance, tu ne t’es pas inscrit par désespoir, mais parce que tu mettais toutes les chances de ton côté pour trouver "la bonne". Tu avais même une amie qui t’a "coaché" pour te conseiller ! Tu n’as pas à en rougir. . Je suis donc adepte de la vérité toute simple, tant (et dans la mesure où) elle est recevable par ton interlocuteur. C’est beaucoup plus naturel, tu ne trouves pas ?

Si je rencontrais l’amour via Meatix, je pense que je n’aurais guère d’hésitation à le dire, que ce soit à de la famille, des amis ou des collègues. Seule exception : ceux dont je pense que cela pourrait les choquer (Ma pauvre Grand-Mère?). J’aurais alors l’indulgence d’inventer un pieux mensonge suffisamment vague. Mais en fait, ceux que je choquerais en disant une chose pareille n’ont a priori pas vocation à être assez proches de moi pour que je leur raconte ma vie privée… Evidemment, il te reste l’option d’inventer une histoire plus ou moins vague si tu n’as pas envie de dire à tes connaissances que tu as été inscrit sur un site de rencontres ("on s’est rencontrés dans une queue de cinéma/dans la rue/dans l’Eurostar/en vacances!"). Dans ce cas, que ça soit simple, sobre, invérifiable (pas d’autres personnes impliquées). Mais à ta place, j’éviterais au maximum…

Quand on invente un bobard de ce genre, on est collé avec pour toujours. Non seulement il faut accorder ses violons avec sa moitié, mais le mensonge devient difficile à lever si on change un jour d’avis.

Le jour où mon frère s’est marié (je dois ajouter "pour la première fois", même si ça fera un peu moins rêver comme phrase), le maire s’était auparavant un peu renseigné sur la manière dont ils s’étaient rencontrés (entre autres) et s’en est servi pour un discours personnalisé, original et amusant. Si je me mariais un jour avec un homme rencontré via Meatix, est-ce que j’aurais envie que le maire nous resserve notre propre mensonge en le traitant comme une histoire perso ?

En tout cas,je t’en prie, ne cache pas la vérité à tes futurs enfants, ce sera un peu leur histoire aussi tout ça, et puis c’est connu, les enfants ressentent au fond d’eux quand on n’est pas sincère avec eux. Cela ne veut pas dire qu’il faut tout dire ! Les histoires d’adulte sont des histoires d’adulte, tout dépend de l’âge!

J’ai rencontré Lex sur ICQ. Si Raphaël (3 ans et demi) avait l’idée de me poser la question maintenant, je lui répondrais que nous avons fait connaissance en discutant avec des ordinateurs, ou quelque chose dans ce goût là. Si il posait la même question dans 15 ans, je lui parlerais d’ICQ, mais sans lui raconter notre conversation. Enfin bref, tu vois le tableau, j’imagine. Je me trompe peut-être mais j’ai l’impression que comme moi, tu serais plus à l’aise avec une vérité assumée qu’avec un mensonge même "crédible" qui durerait forcément toute une vie….

(Si seulement je pouvais le convaincre !)

(Vous aurez sa réponse demain!… )

D’art et d’effluves

Ce week-end, momentanément sans enfant, j’ai rendu une visite au petit cinéma de ma ville. C’est une petite salle, à deux pas de mon sweet home, pas très chère, et on peut y voir des films assez récents.

Oui, oui, j’y suis allée seule (Lex n’a pas voulu me croire… ), mais en me changeant et on me pomponnant quand même. D’ailleurs, tout le monde est sur son trente et un dans cette salle-là.

Donc j’arrive, laisse le jeune homme déchirer le ticket que je viens d’acheter, m’installe, regarde les bandes annonces…

…et là, une odeur incongrue, mi munster, mi moisi, vient me chatouiller les narines.

Quelqu’un mangerait-il un morceau de camembert bien fait dans le cinéma? Dans ma ville si correcte et bien-pensante ?

Je regarde à gauche : rien à signaler.

Je regarde à droite…:

Une de mes voisines de derrière vient de se déchausser et de poser son pied nu entre deux sièges. Et moi, j’en sens les relents à trois sièges d’intervalle. Berk !

C’est la deuxième fois que cela m’arrive. La première fois, j’étais à un seul siège des orteils surélévés et à l’odeur s’ajoutait la sensation un peu gênante de voir un truc bizarre au coin de mon champ de vision.

Je conçois que ça doit être agréable et excellent pour la circulation de se délasser ainsi les pieds… mais mince alors, vous trouvez ça correct, vous ?