Archive for juillet, 2007

Objet de fantasme ?

Qui dit femme-objet, réfléchit Anna, l’une des quatre co-bloggeuses de "Mes Copines et Moi",  on a forcément un  maître ou une maîtresse ; mais comme objet de fantasme?

Je ne sais pas si je dois plaindre ou envier la belle Anna. Se faire mater de haut en bas à tout bout de champ, hanter les fantasmes de la plupart des hommes, se faire draguer dans la rue par des dragueurs à la noix en quête d’une "fille qui se la pète pas", recevoir des propositions indécentes d’hommes mariés en quête d’une récréation, tout cela ne fait pas partie de mon quotidien. Allez..! On va même avouer : cela ne m’arrive jamais. Je ne suis pas un fantasme ambulant. Evidemment, ça n’a rien de très flatteur pour mon égo, mais d’un autre côté me faire aborder tous le trois pas même les jours où je suis en rogne, ça ne me tente pas plus que ça. Je ne plais pas à tout le monde et je vis très bien avec. On ne va pas faire du social non plus…!

Dois-tu te sentir dépossédée de toi-même, Anna, lorsque l’on fantasme sur toi ? Non. Rien à voir. L’image que ton interlocuteur se fait de toi dans ses rêves éveillés, il peut lui faire subir les derniers outrages, cela ne te fera ni chaud ni froid, c’est ton reflet et non pas toi. Pour ma part je trouve cela flatteur d’être "objet de désir" mais cela ne m’atteint pas, ne m’aliène pas.

Anna, l’objet de fantasme est son propre maître.

Richesse intérieure

Il paraît que la super ruse de sioux pour les gens qui ont de l’argent, c’est de rouler dans une voiture pas trop fastueuse pour ne pas se faire embêter. Loin du tape-à-l’oeil, tout dans l’esprit du "vivons heureux, vivons cachés".

Si c’est ça, je dois être vraiment très riche. Multimilionnaire, au moins.

Car ma pauvre Titine n’est pas près se se présenter à un concours de beauté. Cabossée de partout, multicolore, elle a aussi subi un vol d’autoradio au marteau (ou quelque chose comme ça) qui a défiguré son tableau de bord, et garde de multiples cicatrices de ses plus de 100 000 km. (si vous ne me croyez pas, demandez à Mister Ghost!). Bref, c’est la Mad-Eye Moody de l’automobile. Quiconque regarde à l’intérieur remarque facilement la présence de deux sièges auto, de quelques jouets ou dessins oubliés par ci par là, de cailloux, feuilles, et autres trésors… bref, ma voiture trahit assez facilement un caractère plutôt familial, sans chichis, et on imagine mal bijoux, pierres précieuses ou autres gadgets high-tech cachés dans des coins.

Et pourtant on a trouvé moyen de s’en prendre à elle. Quelqu’un a utilisé un levier pour écarter sa carrosserie de sa vitre avant pour ouvrir la portière… mais n’a visiblement rien pris dedans et ne l’a pas volée.

Mince alors, tant qu’à faire j’aurais aussi bien pu la laisser ouverte ?

Est-ce un clochard qui a dormi dedans (beurk! Mais pourquoi ne pas avoir choisi une voiture libre de tout siège auto?)? Une petite frappe qui voulait se faire la main sur une poubelle une petite voiture avant de passer à plus gros ? Quelqu’un qui n’a pas réussi à la démarrer ? Un mytho persuadé que cette voiture trop modeste cachait forcément un trésor quelque part ? Je ne saurai jamais.

Pauvre Titine. Comme si elle avait besoin d’une blessure de guerre de plus…

Prénoms d’hier et d’aujourd’hui

Vous est-il déjà arrivé de rencontrer une Hortense, une Pénélope ou un Gauvain ? L’avantage des prénoms inhabituels est qu’ils sont beaucoup plus difficiles à oublier.

Les plus observateurs d’entre vous auront observé que les personnages qui apparaissent dans mes billets récemment ont des noms pour le moins peu courants. 

J’avoue ! J’avoue ! Non seulement je donne des pseudos aux personnes dont je parle (sauf si elles en ont déjà un) mais au lieu de les appeler Marine, Julien, Kevin ou Claire-Morgane comme tout le monde, je vais à la pêche : il s’agit d’un site qui répertorie des prénoms de l’île Bourbon ainsi que des prénoms "d’hier et d’avant-hier".

J’ai une préférence particulière pour ces derniers. Non seulement ils sont à peu près inusités (ce qui me permet de ne gêner personne en parlant de Chrismine ou de Laurestan) mais en plus ils ont un petit charme rétro et décalé que j’aime bien.

Cela dit, je ne demande à personne d’appeler son enfant Charlésien, Vitalien ou Gyptisse… Encore que ?

Théologie, niveau petite-moyenne section

Je vous racontais il y a quelques jours comment j’ai initié Raphaël (2 ans à l’époque) à la théologie, à mon corps défendant.

Un an et demi plus tard, c’est le retour de la vengeance.

Encore une fois, je n’ai rien vu venir. On était au marché, et le clocher de l’église a sonné un coup.

"Il est une heure!" a dit Raphaël.

Je lui ai expliqué que non, que une heure c’était soit pendant la nuit soit après le déjeuner, et que là c’était le matin… bref, je lui ai touché un mot de l’habitude des églises de sonner parfois un coup à la demie d’une heure.

Mais le clocher a remis ça. Un coup, deux coups, trois coups… puis toute une série, qui m’ont rappelé des souvenirs du temps où j’allais à l’église. "Ah, ai-je dit (étourdiment!). Ca doit être l’heure de la messe".

La boulette !!!

"C’est quoi la messe?".

J’avais donc remis le pied dans le marécage. Respirer lentement. Expliquer des choses simples, il est encore petit. Je suis croyante, mais je suis parvenue à des lieues des références religieuses dans lesquelles j’ai été élevée. Lex, quant à lui, est athée, mais issu d’une famille musulmane très croyante et très pratiquante.

Donc, rester neutre. Réfléchir vite. On va à l’église pour prier. Et la seule personne qu’il ait vue prier, c’est…sa grand-mère.

"Dis, tu te souviens quand Tiss faisait sa prière, en se mettant à genoux sur le tapis? Et bien la prière, c’est pour parler à Dieu. Et la messe, c’est quand tout le monde va à l’église tous ensemble pour parler à Dieu.

(… un temps de réflexion. Raphaël imprime, puis:) "Et bien moi, une fois, j’ai vu Papa qui allait à l’église!"

Mince alors. Je l’ai pas vue venir celle là ! Quand Raphaël a t’il pu voir son père dans une église ? En marchant sur des oeufs, la sueur au front, j’ai expliqué que selon la religion qu’on avait, on n’allait pas parler à Dieu au même endroit. J’ai évoqué à titre d’exemple synagogues, églises, et mosquées.

Vous savez ce qu’il en a conclu ?

"C’est comme dans Harry Potter!" .

Il m’avait déjà parlé de "Sainte Marie Poppins"…  ne soyons pas trop étonnés…

Y’a de la voix

Il a un charme irrésistible, des moments de colère insensée, des sautes d’humeur, des exigences de star.  Et surtout, il est capable de beugler de manière quasi-ininterrompue pendant très, très longtemps.

Selon Libby Purves ("Comment ne pas être une mère parfaite"), un bon moyen de se préparer à traverser "l’âge des tornades" des enfants est de travailler pour un "magnat de la presse instable", d’avoir "chaperonné une prima donna au cours de sa vingt-cinquième tournée d’adieu" ou "de devenir l’imprésario d’un groupe punk pendant quelques années". Bref, pas de côtoyer des gens posés et rationnels. A mon avis, il y a du vrai là dedans.

Mais comment fait-il ? Se pourrir la vie par de longues gueulantes. Tout ça parce que l’on convoite un objet détenu par sa soeur et qu’on vous empêche de lui soustraire par voie de fait (traduction : qu’on vous empêche d’arracher des mains de votre soeur le Shrek en plastique avec lequel elle est en train de jouer). Répéter une exigence dix fois, vingt fois, jusqu’à ce qu’elle devienne inaudible, noyée par vos mugissements, alors qu’on vous a déjà dit non dix fois, vingt fois (oui, avec des explications). Hurler alors même que l’on vous parle. Une telle conduite vous amène tout droit en traitement psychiatrique si vous êtes un adulte, et vous fait au passage haïr de vos semblables -la pollution sonore, ça existe-. Evidemment, tout cela n’a rien de rationnel et a plutôt à voir avec le fait qu’à cet âge on a du mal à gérer ses émotions… et aussi, je crois, que Lex, lorsqu’il est avec lui, ne supporte pas de voir Raphaël dans cet état et n’aime pas s’opposer à lui (donc lui cède plus facilement que moi).

Merci, Libby, de m’avoir fait comprendre que je ne suis ni la première ni la dernière à avoir de temps en temps envie de vendre mes enfants au plus offrant. Et aussi que je peux être prête à donner ma vie pour mes enfants sans être obligée de le faire tous les jours.

 

Voyons le bon côté des choses : quand tout ça sera fini, dans quelques années, je serai peut-être mûre pour travailler dans le show business… (Grand Dieu… Mais non, c’est vrai… après, on enchaîne sur l’adolescence..)

Des tours et des clôtures

Mais comment fait-elle ? Kaliuccia, dans sa maison au fil de l’eau, sait raconter comme si vous y étiez ses déboires avec ses clients, son Rahan chéri, ou ses enfants (une adolescente surnommée, au hasard, Boudeuse, et un tout-petit, Timousse)…et très souvent, vous vous apercevez effectivement que ces histoires-là vous rappellent irrésistiblement quelque chose. 

L’occasion rêvée pour une mère qui fait encore ses armes, d’avoir l’avis d’une vétérane qui est passée par les mêmes choses que soi, tout pareil, mais qui est arrivée au niveau supérieur (la bataille de l’Adolescence, sanglante et sans pitié, croquemitaine des jeunes recrues).

Kaliuccia, donc, nous parlait hier de clôtures, dans un très beau, et aussi très désopilant texte sur l’éducation des enfants.

Elle évoque au détour d’une métaphore filée, l’habitude que son Rahan de mari et elle avaient de construire à sa boudeuse d’adolescente, quand elle était petite, de fragiles tours de petits Lego que la petite s’amusait aussitôt à détruire d’un revers de main.

Là, j’ai ouvert de grands yeux.

Mes enfant se sont fait une spécialité de répandre par terre tout ce qui est petit et embêtant à ramasser : petits jouets, légos, perles, et j’en passe. Leur grand bonheur consiste, semble t’il, à renverser entièrement une boîte de légos (ou perles, etc) que je viens justement de fermer après l’avoir remplie d’éléments épars. Fort heureusement, Laura manifeste une certaine docilité vis-à-vis du jeu qui consiste à ranger ("Oh regarde, ma chérie, il y a une autre parle là bas, tu vas la chercher pour la remettre aussi dans la boîte?"), intérêt que n’a jamais, au grand jamais, partagé son frère (qu’une fatigue écrasante envahit dès qu’il s’agit de remettre la moindre bricole à sa place).

En bref, il faudrait que je soit réellement masochiste pour leur construire des tours de Legos. En plus, ils y arrivent très bien tout seuls.

Ils ont eu, eux aussi, leur période "j’aime fracasser par terre les trucs hauts qui ont l’air fragile". Mais je m’arrangeais alors pour que le truc fragile soit facile à reconstruire (une pile de cubes, par exemple. Des gros cubes. Ou un "chateau" de deux poignées de sable, si bac à sable).

Pour survivre en tant que mère, je pense qu’il ne faut pas être trop perfectionniste.

Price of freedom… and of carpets

Quel est le prix à payer pour être vraiment, réellement indépendant de quelqu’un avec qui on a des enfants en commun ? Toute concession, tout accord verbal et pratique trouvé dans l’intérêt des deux parties pour rendre les choses plus commodes pour tout le monde, peut causer du tort à l’autre en étant remis en cause, peut être sujet à chantage.

Donc, pour ne plus craindre de chantage, il faut avoir les moyens de ne plus craindre que l’autre nous fasse défaut.  S’organiser de manière à pouvoir retomber sur ses pieds, quoi qu’il arrive. Les moyens de renoncer à une carotte qu’on vous tend pour vous piéger. Ne plus laisser de prise sur soi.

Il faut avoir les moyens de couper court à une discussion "de marchands de tapis" interminable et stérile où tout accord apparent débouche sur un nouveau point de discussion.

Il paraît que ce type de négociation est très "coranique". Encore une question de culture !

Le seul truc à savoir pour mener une négociation de souk est de ne jamais être certain à l’avance de ce que vous voulez. De ne pas avoir de but précis. Ainsi, à chaque fois que le but semble atteint, vous pouvez le déplacer. Comme ça, cela peut durer aussi longtemps que vous voulez.

"Ah oui, mais il y avait aussi ça, dont on avait parlé il y a trois semaines, il faut le régler aussi, sans ça je ne suis pas d’accord"…et là, soit vous êtes d’accord et d’autres points sont encore soulevés, soit vous n’êtes pas d’accord : à ce moment là, on fait semblant de vous céder et on vous tend à nouveau une carotte sur laquelle l’accord semble facile. Et dès que vous êtes d’accord : "Oui, mais je veux aussi ceci et cela…". Et ainsi de suite.

Ce n’est pas donné à tout le monde, ce que je fais là. J’ai un entourage familial (présent de manière très concrète… ça, c’est inestimable!) et professionnel (combien d’employeurs acceptent facilement que l’on annule des congés prévus depuis longtemps, ou qu’on en prenne à l’improviste… alors que cela leur complique la vie?) sans qui rien ne serait possible.

J’y perds beaucoup de plumes (Adieu mes vacances!…) mais j’y gagne en crédibilité face à lui puisque cela me permet d’être beaucoup plus ferme.

On est sur le bon chemin.

Harcèlement ?

Phase à franchir ou maladie mentale ? Je crois que Lex me harcèle.

Lorsqu’il n’est pas content. Lorsqu’il essaie d’obtenir quelque chose. Lorsqu’il a besoin d’une réponse rapide alors que je ne suis pas joignable. Lorsqu’il soupçonne (à tort ou à raison) qu’il y a un homme dans ma vie.

Il y a les coups de téléphone. Nombreux, rapprochés. Si je réponds, je m’embarque dans une discussion qui ne peut pas s’en tenir à des considérations pratiques d’horaire et de répartition du temps :ce serait trop simple. Il y aura forcément des polémiques stériles et des reproches. Si j’essaie de couper court (« ça ne sert à rien, on tourne en rond, je n’ai pas le temps, je ne peux pas te parler, là, on en reparle plus tard »), il continue. Si j’annonce fermement que la discussion est terminée et que je vais raccrocher, il continue reproches et menaces jusqu’à ce que je finisse (rarement, car je n’aime pas ça) par raccrocher sans attendre sa permission.

Les coups de téléphone se suivent parfois à quelques minutes d’intervalle si je ne réponds pas. Il peut appeler dix ou vingt fois de suite, et le fait de laisser un message vocal ne l’empêche pas de recomposer mon numéro trente secondes après. D’essayer mes autres numéros (fixe et internet) si je suis chez moi. J’ai même eu droit à un de ces savons par… interphone !!

J’en suis arrivée à avoir une accélération cardiaque et une appréhension lorsque le téléphone sonne… Merci l’identification du numéro !

Si je suis en public, si je suis en train de fêter mon anniversaire à une fête, cela lui est complètement indifférent. Il voit tellement rouge dans ces cas là qu’il ne vit que dans l’immédiat.

Il y a les mails où il me vouvoie, m’appelle Madame, et où il donne une image déformée, voire délirante, de la réalité.

J’ai pris le parti de communiquer par sms ou par messagerie vocale interposée (nous partageons le même opérateur, ce qui me permet de lui laisser un message vocal sans avoir à lui parler). Car il faut bien communiquer, il y a les loulous en jeu.

Il me pourrit la vie… bien inutilement puisque cela ne lui sert désormais qu’à me rendre plus ferme envers lui. Ce qui me nuit à moi (les choses sont tellement plus simples quand on s’entend) mais à lui aussi, et bien davantage. Et il risque très, très gros si je porte plainte.

Bewizarded

potter5Non, je ne l’ai pas terminé le jour de la sortie, mais je me suis quand même déplacée sous un soleil de plomb pour rejoindre le Virgin le plus proche. Oui, avec les deux demi-clones. Non, je ne ferai pas de spoiler. Non, je n’irai pas lire la fin sur Internet. Et pourtant, c’est diablement tentant : il y a déjà un article complet sur Wikipédia, avec le détail de l’intrigue et tous les personnages tués (et la cause de leur trépas).

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Oui, je confirme à ceux qui se poseraient la question : la sortie de "Harry Potter and the Deathly Hallows" ("Harry Potter et les Reliques de la Mort") est un évènement autrement plus important que moi que l’arrivée du Tour de France…

Faites un instant la comparaison :

A ma gauche,  des types transpirants qui se ressemblent tous et qui passent des semaines sur une selle de vélo pour essayer de savoir qui va le plus vite. Qui font la même chose tous les ans. Qui font même tout un trajet pour ça alors qu’on va si vite en train.

A ma droite, une intrigue bien ficelée et bien écrite de combat contre le Mal. Une écrivain qui visiblement est décidée à ne pas décevoir ses lecteurs, en tout cas en matière de qualité d’écriture. Avec de la magie, du suspense, de l’action, des coups de théâtre, de l’amour, et ce qui promet d’être le sommet de la série des Harry Potter, si j’en crois la progression en intensité, en noirceur et en complexité de l’histoire au fur et à mesure des tomes.

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Bien sûr, il y aura des morts, elle l’a promis. Vous savez comment elle a réagi quand elle a appris que Stephen King l’a suppliée de ne pas mettre fin aux jours de Harry Potter ?

 

Elle a gloussé, triomphante  : "J’ai fait peur à Stephen King!!"…

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Obtenir le laissez-passer A-38 dans la maison-qui-rend fou

… ça vous rappelle quelque chose ?

C’est dans les Douze Travaux d’Asterix. Un de ses "travaux" consiste en l’obtention d’un laissez-passer dans une administration où il se fait rediriger indéfiniment d’un bureau à l’autre pour tenter d’obtenir la totalité des formulaires nécessaires au fameux laisser-passer. Il s’en tire par la ruse : il demande un formulaire imaginaire que tout le monde se met à chercher, et on lui remet gracieusement son laisser-passer A38 pour tenter de revenir au calme.asterix2

Mon cas nécessite un mot d’explication. Ici il ne s’agit pas en l’occurrence de laisser-passer, mais d’interdiction de sortie du territoire de nos enfants sans l’accord des deux parents (Moi et Lex). Nous avons passé un accord, validé judiciairement, qui prévoit que nous devions faire tous les deux (histoire de ne vexer personne) figurer cette mention sur notre passeport respectif.

En fait, pendant quelques mois, nous ne l’avons pas fait. Manque de temps, ‘d’envie, volonté de ne pas perturber une organisation qui se passait plutôt bien en manifestant de la suspicion… mais à l’approche des vacances, des conflits sont à nouveau apparus et le problème se pose à nouveau.

Me voilà donc au téléphone avec la mairie pour savoir où je peux faire tout ça.

"Humm… Je ne suis pas sûre. Ecoutez, je me renseigne et je vous rappelle."

Environ un quart d’heure après : dring !

"Alors, je me suis renseignée. Il faut que vous vous rendiez à la sous-préfecture avec votre ordonnance et votre passeport. C’est eux qui feront ça".

Départ pour la sous-préfecture avec Laura dans sa poussette.

Accueil plutôt étonné.

"Mais… nous n’avons jamais fait ça auparavant ?! De toute façon, plus rien de ce qui concerne les passeports ne se passe chez nous : depuis 2006 ce sont des passeports électroniques, nous n’avons même plus de guichet pour ça. Attendez que la chef revienne de déjeuner."

Attente d’une heure. Laura galope en cercles dans la salle d’attente. Finalement, une personne se présente au guichet indiqué.

"C’est pour les passeports ? Alors je me suis renseignée auprès de ma hiérarchie. D’abord, nous ne faisons plus de mentions sur les passeports des parents, ce sont les passeports des enfants qui sont concernés . Ensuite, comme ce sont des passeports électroniques, il faut les faire refaire pour intégrer la mention. Je peux vous le faire, si vous les avez ? Non, vous n’avez pas les passeports des enfants ? Vous devez donc retourner à votre mairie pour faire une demande de modification".

Retour à la mairie. C’est la même dame qui m’accueille.

"Ah, on vous a dit ça ? Bon, je vais me renseigner, je n’ai jamais fait ça auparavant. Laissez-moi votre numéro de téléphone, je vous rappellerai quand j’aurai l’information : la personne ne va être joignable qu’à partir de 14 heures."

Un peu après 14 heures : driiing !!! (hé oui, ils sont sympa à ma mairie hein…). La voix est un peu attristée, comme si elle devait m’annoncer un décès.

"Alors heu… Il faut que vous vous déplaciez à la préfecture, il n’y a qu’eux qui font cela. Par contre, il y a une liste de pièces à joindre très longue : il vous faut le jugement, les extraits d’actes de naissance des enfants… Enfin, je tiens la liste à votre disposition, vous pouvez passer la chercher".

A suivre… vous croyez que la Préfecture me renverra vers la sous-préfecture ou vers la mairie ?asterix1