Archive for the ‘Objection !’ Category

Coming out bloguesque, attention danger !

"Si j’ai pris la décision d’arrêter c’est que les murs de ce blog ont trop d’yeux qui me connaissent et mes billets qui à l’origine étaient juste des extraits de mon journal intime ont été utilisés contre moi, qui plus est pour me porter préjudice dans le cadre de mon travail.

C’est devenu : "on va regarder en douce ce qu’elle a marqué" mais pire encore c’est devenu : "si elle a marqué ça c’est parcequ’il s’est passé ça , donc ça veut dire quelle veut faire passer tel ou tel message".

Et puis pire encore, il y a des gentilles camarades qui ayant des comptes à régler avec des personnes qu’elles détestent mais sans le montrer ont profité de mes écrits pour faire du mal à la personne en question en lui montrant ce que moi je pouvais écrire sur elle.

Une façon détournée d’en mettre plein la tronche à la personne mais de ne surtout pas passer soit même pour la méchante. Même si le fait que la personne sache ce que je pense vraiment d’elle ne me fait ni chaud ni froid, et que je suis libre de penser ce que je veux. c’est quand même super méchant pour elle. Toute vérité n’est pas bonne à entendre.

En tout cas moi ça m’aura permis de comprendre qu’il ne faut faire confiance à PERSONNE, en tout cas surtout pas se confier à des collègues de travail !"

Ainsi s’exprime Cordélia pour expliquer le pourquoi de la fermeture de son blog. Elle a même supprimé du blog l’intégralité de ses billets, hormis le dernier. C’est dire à quel point les indiscrétions de ses connaissances et collègues ont pu faire mal. No comment.

Je regrette pour ma part la disparition de ce blog, qui m’a beaucoup fait sourire (et plus) au fil de cette année.

espère simplement que Cordélia reviendra, à une autre adresse qu’elle ne communiquera pas à ses chères collègues.

Natacha , de son côté, s’est aperçue que son chef avait découvert son blog et a trouvé une manière originale de le lui faire savoir. Elle reconnaît qu’elle n’a pas dit que du bien de ses autres collègues, mais choisit de tout laisser en ligne, même si certains risquent d’en être "froissés" : "Le seul souci que peut poser la visite de ce blog par mes collègues, c’est que les articles n’ont pas été rédigés en considérant qu’ils y avaient accès. Du coup, je n’ai absolument rien fait pour les ménager ou pour présenter diplomatiquement les choses. D’un autre côté, ça leur permet de voir ce que je pense vraiment et franchement, donc tant que ça ne produit pas d’incident diplomatique, je veux bien qu’ils lisent même les archives, j’assume tout ce que j’ai dit. Si je ne le leur ai pas dit en face, c’est seulement parce que je ne sais pas dire quelque chose à quelqu’un, je ne sais encore que répondre aux questions qu’on me pose ".

Assumer tout ce que l’on écrit, quitte à froisser une partie de son entourage ? S’autocensurer pour ne heurter personne ? Ou bien choisir une liberté totale de ton, y compris sur des sujets très intimes, mais dans l’anonymat le plus total ? ….Quel équilibre délicat à trouver entre la liberté de ton que l’on peut espérer trouver dans un blog et les conséquences du coming out bloguesque, volontaire ou non… 

Blogueurs, blogueuses, quelle est votre choix en la matière ?

Qu’est-ce, hier ?

Que celle à qui cela n’est jamais arrivé me jette le premier steak surgelé : parfois, des petites courses se transforment en grandes.

C’est toujours pareil, à force de ne pas avoir envie de faire des expéditions de ravitaillement à l’hypermarché (même si ça reviendrait quand même moins cher).

"Tiens, au fait, je n’ai plus de jus d’orange. Je vais faire un crochet au supermarché. J’en ai pour une minute, voire deux. J’attrape mon carton de Sanguinello et hop, à la caisse. Enfin, peut-être aussi un petit paquet de yaourts. Allez, trois minutes maxi…. pour le reste, on fera de grosses courses une autre fois….. …Ah tiens, ils font du gaspaccio en cartons, maintenant? Tiens, je vais essayer, ça ne me chargera pas beaucoup plus. Et puis je n’ai plus beaucoup de yaourts. Et quelques fruits, ça changera un peu…Oh ! Bien sûr ! La lessive, j’allais oublier la lessive ! Je n’en ai presque plus. Et tant qu’on y est…" Et ça continue comme ça jusqu’à ce que mon panier soit plein à ras bord. L’en cas s’est transformé en crise de boulimie, le petit crochet improvisé en une randonnée.

Je débarque donc à la caisse sans grand sac à courses, ni petit chariot pliable (j’en ai un qui ne fait pas trop "mémère"). Je compte sur la généreuse provision de sacs plastiques entassés aux pieds de la caissière pour ramener mes emplettes chez moi. Tant pis, le réchauffement de la planète sera un peu ma faute.

Et je vous donne en mille ce que fait invariablement la caissière, face à un amoncellement d’achats digne d’un régiment en vadrouille, évoquant vaguement un Himalaya posé sur son tapis roulant, ou le garde-manger d’un régiment ?

Elle dit mécaniquement "bonjour".

Elle prend l’air bovin et commence à passer les premiers articles devant son lecteur. Bip. Bip.

Moi (le plus aimablement possible) : "Il va me falloir des sacs, je crois".

Elle regarde ailleurs.

Et elle pousse au bout de sa caisse…… UN sac plastique, contenance standard.

Radine !!

Il est très rapidement plein.

Moi (légèrement agacée, mais toujours aimable) : "Il va m’en falloir d’autres, s’il vous plaît".

Sans un mot, l’oeil devenu quasi végétal, la créature émet UN autre sac.

C’est en général à la troisième tentative qu’elle consent à m’en passer plusieurs à la fois. Il faut dire que d’autre clients attendent derrière moi et qu’à force d’attendre son bon vouloir, mes achats encombrent un peu le bout de sa caisse. Alors peut-être qu’elle se dit que si elle continue à m’en donner au compte-gouttes, elle va être obligée de rester après l’heure.

Vous avez remarqué ? Jamais, ou presque, une caissière ne se risquerait à vous aider à remplir vos sacs, même si elle en a le temps. Une fois enregistrées, vos courses deviennent votre propriété privée, et elle aurait l’impression d’empiéter sur votre intimité, votre vie privée, votre jardin secret. Pas touche.

Elle insistera pour que vous payiez le plus rapidement possible ("votcoddsivouplaît"). Parfois, elle patientera, l’air de pas remarquer que vous avez du mal à ouvrir ces saletés de sacs dont les bords se collent l’un contre l’autre. Parfois, elle se bornera à commencer à faire passer les articles du client suivant, et tant pis s’ils se mélangent avec les vôtres pendant que vous luttez pour fourrer vos moyens de paiement dans votre sac pour avoir les mains libres.

Oui, parfois il y a un séparateur en bois qui permet, en pivotant d’un côté ou de l’autre de la caisse, de cantonner les affaires de deux personnes différentes dans deux coins différents de la tablette. Mais JAMAIS je n’ai vu une caissière l’utiliser.

 

Je sais, je sais, ce n’est pas très amusant comme boulot, et pas bien payé, en plus. Je sais bien, je l’ai fait, un peu.

Mais un petit effort, peut-être ?… .En échange, promis, la prochaine fois, j’essaierai de penser à mon sac à courses écolo.

Code de la Route urbain

Est-ce que c’est dans toutes les grandes villes ? On dirait que par chez nous, les automobilistes (surtout ceux qui ont des grosses voitures : BM, Mercédès, 4×4…) ont passé un code de la route aménagé, avec des questions de ce genre…:

  •  Vous approchez d’un feu lumineux qui vient de passer au rouge. Que faites-vous ?

1) je m’arrête et je repars lorsque le feu repasse au vert 2) j’accélère, on a le droit de passer si on est le deuxième ou le troisième après le passage du feu au rouge. 3) je passe, s’il n’y a presque personne ou si j’ai une plus grosse voiture.

  • Vous approchez un passage piéton où une dame enceinte est en train de passer en poussant une poussette :

1) je m’arrête, la dame a priorité à partir du moment où elle a posé un orteil sur le passage piéton 2) je m’arrête en maugréant, en freinant à la dernière minute à 50 cm du passage piéton : il faudrait pas que les piétons se croient tout permis non plus. 3) je passe quand même en m’arrangeant pour lui faire peur et la faire dégager le passage plus vite. La rue, c’est pour les voitures.

  • Vous voulez vous arrêter quelque part et vous n’avez pas de place où vous garer :

1) je vais me garer un peu plus loin, 2) je me gare sur le trottoir, devant une porte cochère ou sur une place réservée aux handicapés, 3) je m’arrête au milieu de la route en allumant mes feux de détresse.

  • Dans un croisement sans signalisation particulière, celui qui a priorité est :

1) celui qui vient de droite, 2) celui qui arrive le plus vite, 3) celui qui a la plus grosse voiture.

  • Une voiture s’arrête complètement à un stop :

1) elle a raison, c’est la loi 2) il suffit de ralentir 3) il faut klaxonner si on est derrière

  • Vous êtes pris dans un embouteillage :

1) je patiente, d’ailleurs j’ai prévu un peu d’avance sur mon temps de trajet en prévision du risque 2) je fais gronder mon moteur 3) il convient de klaxonner à tue-tête. Cela défoule et cela a la vertu magique de faire avancer les voitures.

  • Vous roulez derrière un vélo :

1) je ralentis pour vérifier que la voie est libre, je mets mon clignotant et je le double en maintenant une distance de sécurité de 1m entre moi et le cycliste 2) je klaxonne 3) je le dépasse en passant au ras de son guidon et en me faufilant entre les voitures.

  • Les limites de vitesse sont valables :

1) tout le temps, 2) uniquement en journée 3) uniquement à l’approche d’un radar (on peut réaccélérer après).

Si vous avez répondu 3) partout, vous êtes mûrs pour conduire en ville.

(Certains lecteurs reconnaîtront ce texte, mais il m’a paru d’actualité)

Communication gestuelle piétonne

Ralphy racontait hier une mésaventure piétonne : il semble que les automobilistes rennais soient de nature extrêmement impatiente, pas très au courant du Code de la Route (on peut passer à un feu rouge) et pas très désireux de laisser traverser un piéton.

En écho à la "communication gestuelle concise" du conducteur saluée par Ralphy ("D’un geste, il lâche le volant, me faisant comprendre que c’était bon, qu’il n’allait pas me renverser, que je pouvais passer, qu’il avait compris que j’avais la priorité, traversant au feu vert sur un passage piéton très nettement balisé, qu’il ne comprenait pas que je le regarde avec un air d’incompréhension et de stupeur, et que j’avais intérêt à me dépêcher, parce que manifestement, il était pressé."), j’aimerais évoquer le pouvoir du langage gestuel du piéton. Cela fonctionne aussi pour les vélos. C’est même leur seul moyen d’arriver quelque part, il y a des stages pour ça.

Dans les deux cas, on peut avoir plein de droits sur le papier (vous savez, le gros bouquin qu’on étudie pour passer un examen devant des diapositives quand on veut apprendre à conduire, là, le Machintruc de la route), mais les automobilistes citadins ont tendance à privilégier plus simple : la loi du plus fort.

C’est là que le piéton ou le cycliste, tout en restant prudent (car il y a des vrais chauffards, ivre morts, psychopathes, toxicos, chauffeurs de taxi ou de bus), doit savoir déceler le bluff de l’automobiliste et y répondre à son tour, en ne se laissant pas toujours impressionner.

"Oui, je m’engage sur le passage piéton alors que ta voiture est en train d’approcher. Je sais que tu vas ralentir, car premièrement, j’ai priorité, deuxièmement si tu ne le fais pas, tu vas me renverser. Si tu me renverses, 1) tu vas perdre beaucoup plus de temps qu’en t’arrêtant pour me laisser passer, et 2) tu risques même d’abîmer ta voiture, ce serait dommage. Une voiture si chère. En plus, 3) je te raconte pas le malus sur ta police d’assurance et les points en moins sur ton permis si tu te fais choper. Et puis, 4) si tu vas en prison, ça risque de mettre en jeu le bon cours de ta carrière. Donc, je passe, c’est mon droit. Je n’accélère pas le pas, ça t’apprendra à essayer de m’impressionner comme ça". Voilà ce qu’il faut réussir à communiquer d’une attitude et parfois, d’un regard.

Ca ne marche pas toujours. Mais on gagne pas mal de temps comme ça.

Les automobilistes citadins, faut les dresser.

Le coeur et la cam

"Salut. Y’a personne qui fait des chaud sur msn ?"

Ainsi s’est annoncé, aux petites heures de la nuit, un nouvel arrivant sur le Minichat des Perles du Chat de Ralphy. Pour la petite histoire, ce garçon s’est impatienté et a lancé un "ouou" à la cantonnade la minute d’après. Dix minutes plus tard, la chance lui souriait : la belle Claire-Morgane répondait à son appel. En vain : le Roméo nocturne était reparti.

Roméo n’était ni le premier ni le dernier à chercher sur un chat une jeune fille (ou plutôt une femme quelle qu’elle soit) prête à partager une webcam chaude sur une simple invitation.

Son originalité, au jeune Roméo, ce qui le rend profondément humain et touchant, c’est qu’il avait renoncé au légendaire anonymat du net et qu’il avait laissé l’adresse de son skyblog en guise de signature.

Skyblog où, surprise !  Roméo explique en termes choisis à une jeune fille qu’elle est l’objet de sa tendre inclination : Je lui laisse la parole, à mi-chemin entre la pâmoison et la jalousie envers la petite veinarde : "tu peux pas svoir à quelspoint jtm tres bcp fort tes vraiment trop belle […] respais à chouchou ses une fille qui a trop la classe [… ] tes une fille qui cartonne tous de cher tous […] chouchou ses une femme de feu […] j’esper que jamais personne te face du malle […] tes comme ma grande soeur [!]" sans oublier les promesses d’avenir : "tkt pas avec moi tsras la plus heureux on fras tous ce que tu vx". Bref, un vrai héros romantique.

Oui mais… Chouchou est-elle au courant des investigations nocturnes de son amoureux transi ? Quelque chose me dit que non, et même que dans l’esprit de Roméo, Chouchou et Claire-Morgane appartiennent à des mondes différents, à des segments de vie si distincts qu’il ne portera aucun tort à Chouchou en essayant de convaincre Claire-Morgane de lui accorder un petit moment coquin.

Webcamer, est-ce tromper ?

Certes, dans une webcam chaude, l’autre n’est pas grand chose de plus qu’un objet sur lequel un jeu sexuel est projeté. Un peu comme un film X, mais en plus interactif. Rien à voir avec la jeune femme pour qui il a des sentiments.

Il n’empêche que ce jeu-là se passe avec une partenaire qui existe en réalité, avec une "femme IRL", avec un autre être humain. Le "virtuel" n’est qu’une illusion. A la différence du fantasme, la personne "virtuelle" est de chair, de sang, et de neurorécepteurs. Que cet humain-là ait dans l’affaire le rôle d’un objet ne change pas grand chose à mes yeux : il s’agit quand même d’une femme (ou d’un homme, dans l’hypothèse inverse, évidemment). Une personne mariée qui a une aventure réelle, mais sans sentiments, avec une autre personne, est infidèle, quand bien même l’autre n’a été qu’un corps pour cette personne. Pourquoi en irait-il différemment d’une personne qui a une relation sexuelle, fût-elle virtuelle, avec une autre ?

A mes yeux, un rapport virtuel est donc une infidélité.

Avec un seul avantage : l’absence quasi-totale de risque de contagion vénérienne.

Qu’en pensez-vous ?    

Photo dédicace

Les voleurs d’image sont partout.

Cette fois-ci, c’était dans le train. Seule du carré de quatre places assises, je rentre d’une soirée agréable en l’honneur de l’anniversaire d’une jolie lionne. Comme j’ai mon Ipod sur les oreilles, ma perception de ce qui m’entoure est un peu… assourdie, et la compréhension de ce qui m’entoure, ralentie.

C’était un groupe de cinq ou six touristes asiatiques des deux sexes. L’un d’eux, un petit monsieur, la soixantaine bien sonnée, avise la place qui est à côté de moi. Il a l’air très réjoui. J’ai l’impression étrange qu’il veut être assis à côté de moi, et pas seulement être assis. Je repousse cette impression absurde. Il s’assied.

Et là, surprise ! Une femme plus jeune du groupe pointe vers nous deux l’objectif d’un appreil photo. Un peu gênée, je m’écarte légèrement (il me vient même furtivement à l’esprit de proposer de prendre moi-même une photo d’eux sur leur appareil). Mais l’ombre du doute parano qui a commencé à m’envahir est confirmée :

" On peut prendre une photo avec vous ?" " Pourquoi faire ?!" est ma première réaction – interloquée et à chaud ! Mais trop tard. L’image est visiblement déjà dans la boîte.

J’aurais sûrement joué le jeu avec plaisir si on m’avait donné la raison de ce petit jeu ("vous ressemblez tellement à Bernadette Chirac/Paris Hilton, je veux faire une surprise à ma femme" ?), mais là, me mettre devant le fait accompli d’une photo où je devais figurer sans savoir pourquoi, c’était incompréhensible et donc embarrassant.

Et très incorrect aussi, non ?

Du coup, je devais avoir une tête de dix pieds de long sur la photo. Tant pis, ce n’est pas encore aujourd’hui que je deviendrai une star en Asie.

Richesse intérieure

Il paraît que la super ruse de sioux pour les gens qui ont de l’argent, c’est de rouler dans une voiture pas trop fastueuse pour ne pas se faire embêter. Loin du tape-à-l’oeil, tout dans l’esprit du "vivons heureux, vivons cachés".

Si c’est ça, je dois être vraiment très riche. Multimilionnaire, au moins.

Car ma pauvre Titine n’est pas près se se présenter à un concours de beauté. Cabossée de partout, multicolore, elle a aussi subi un vol d’autoradio au marteau (ou quelque chose comme ça) qui a défiguré son tableau de bord, et garde de multiples cicatrices de ses plus de 100 000 km. (si vous ne me croyez pas, demandez à Mister Ghost!). Bref, c’est la Mad-Eye Moody de l’automobile. Quiconque regarde à l’intérieur remarque facilement la présence de deux sièges auto, de quelques jouets ou dessins oubliés par ci par là, de cailloux, feuilles, et autres trésors… bref, ma voiture trahit assez facilement un caractère plutôt familial, sans chichis, et on imagine mal bijoux, pierres précieuses ou autres gadgets high-tech cachés dans des coins.

Et pourtant on a trouvé moyen de s’en prendre à elle. Quelqu’un a utilisé un levier pour écarter sa carrosserie de sa vitre avant pour ouvrir la portière… mais n’a visiblement rien pris dedans et ne l’a pas volée.

Mince alors, tant qu’à faire j’aurais aussi bien pu la laisser ouverte ?

Est-ce un clochard qui a dormi dedans (beurk! Mais pourquoi ne pas avoir choisi une voiture libre de tout siège auto?)? Une petite frappe qui voulait se faire la main sur une poubelle une petite voiture avant de passer à plus gros ? Quelqu’un qui n’a pas réussi à la démarrer ? Un mytho persuadé que cette voiture trop modeste cachait forcément un trésor quelque part ? Je ne saurai jamais.

Pauvre Titine. Comme si elle avait besoin d’une blessure de guerre de plus…

Price of freedom… and of carpets

Quel est le prix à payer pour être vraiment, réellement indépendant de quelqu’un avec qui on a des enfants en commun ? Toute concession, tout accord verbal et pratique trouvé dans l’intérêt des deux parties pour rendre les choses plus commodes pour tout le monde, peut causer du tort à l’autre en étant remis en cause, peut être sujet à chantage.

Donc, pour ne plus craindre de chantage, il faut avoir les moyens de ne plus craindre que l’autre nous fasse défaut.  S’organiser de manière à pouvoir retomber sur ses pieds, quoi qu’il arrive. Les moyens de renoncer à une carotte qu’on vous tend pour vous piéger. Ne plus laisser de prise sur soi.

Il faut avoir les moyens de couper court à une discussion "de marchands de tapis" interminable et stérile où tout accord apparent débouche sur un nouveau point de discussion.

Il paraît que ce type de négociation est très "coranique". Encore une question de culture !

Le seul truc à savoir pour mener une négociation de souk est de ne jamais être certain à l’avance de ce que vous voulez. De ne pas avoir de but précis. Ainsi, à chaque fois que le but semble atteint, vous pouvez le déplacer. Comme ça, cela peut durer aussi longtemps que vous voulez.

"Ah oui, mais il y avait aussi ça, dont on avait parlé il y a trois semaines, il faut le régler aussi, sans ça je ne suis pas d’accord"…et là, soit vous êtes d’accord et d’autres points sont encore soulevés, soit vous n’êtes pas d’accord : à ce moment là, on fait semblant de vous céder et on vous tend à nouveau une carotte sur laquelle l’accord semble facile. Et dès que vous êtes d’accord : "Oui, mais je veux aussi ceci et cela…". Et ainsi de suite.

Ce n’est pas donné à tout le monde, ce que je fais là. J’ai un entourage familial (présent de manière très concrète… ça, c’est inestimable!) et professionnel (combien d’employeurs acceptent facilement que l’on annule des congés prévus depuis longtemps, ou qu’on en prenne à l’improviste… alors que cela leur complique la vie?) sans qui rien ne serait possible.

J’y perds beaucoup de plumes (Adieu mes vacances!…) mais j’y gagne en crédibilité face à lui puisque cela me permet d’être beaucoup plus ferme.

On est sur le bon chemin.

Harcèlement ?

Phase à franchir ou maladie mentale ? Je crois que Lex me harcèle.

Lorsqu’il n’est pas content. Lorsqu’il essaie d’obtenir quelque chose. Lorsqu’il a besoin d’une réponse rapide alors que je ne suis pas joignable. Lorsqu’il soupçonne (à tort ou à raison) qu’il y a un homme dans ma vie.

Il y a les coups de téléphone. Nombreux, rapprochés. Si je réponds, je m’embarque dans une discussion qui ne peut pas s’en tenir à des considérations pratiques d’horaire et de répartition du temps :ce serait trop simple. Il y aura forcément des polémiques stériles et des reproches. Si j’essaie de couper court (« ça ne sert à rien, on tourne en rond, je n’ai pas le temps, je ne peux pas te parler, là, on en reparle plus tard »), il continue. Si j’annonce fermement que la discussion est terminée et que je vais raccrocher, il continue reproches et menaces jusqu’à ce que je finisse (rarement, car je n’aime pas ça) par raccrocher sans attendre sa permission.

Les coups de téléphone se suivent parfois à quelques minutes d’intervalle si je ne réponds pas. Il peut appeler dix ou vingt fois de suite, et le fait de laisser un message vocal ne l’empêche pas de recomposer mon numéro trente secondes après. D’essayer mes autres numéros (fixe et internet) si je suis chez moi. J’ai même eu droit à un de ces savons par… interphone !!

J’en suis arrivée à avoir une accélération cardiaque et une appréhension lorsque le téléphone sonne… Merci l’identification du numéro !

Si je suis en public, si je suis en train de fêter mon anniversaire à une fête, cela lui est complètement indifférent. Il voit tellement rouge dans ces cas là qu’il ne vit que dans l’immédiat.

Il y a les mails où il me vouvoie, m’appelle Madame, et où il donne une image déformée, voire délirante, de la réalité.

J’ai pris le parti de communiquer par sms ou par messagerie vocale interposée (nous partageons le même opérateur, ce qui me permet de lui laisser un message vocal sans avoir à lui parler). Car il faut bien communiquer, il y a les loulous en jeu.

Il me pourrit la vie… bien inutilement puisque cela ne lui sert désormais qu’à me rendre plus ferme envers lui. Ce qui me nuit à moi (les choses sont tellement plus simples quand on s’entend) mais à lui aussi, et bien davantage. Et il risque très, très gros si je porte plainte.

Passif-agressif

Vous voulez avoir un sentiment de puissance ? Vous sentir désiré ? Soumettre l’autre à votre bon vouloir sans qu’il puisse faire grand chose ? Le forcer à vous accepter tel que vous êtes, vérifier s’il vous accepte malgré des caprices de gamin ? Contrôler l’emploi du temps d’autrui ?

Soyez en retard systématiquement. Et surtout ne prévenez pas. Read the rest of this entry »