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Vol de nuits

Elle m’appelle, elle pleure, mais c’est trop tard. Une heure qu’elle me tient éveillée, une heure qu’elle me sollicite, et je n’en peux plus, je sais que j’ai atteint une limite, que le sommeil me manque trop pour que je soie disponible. Je me suis occupée d’elle, longuement. Je lui ai demandé de dormir, je lui ai demandé de se calmer, et comme elle ne le faisait pas, je l’ai remise dans son lit pour mon dernier quart d’heure avant la sonnerie du réveil. Evidemment, elle n’est pas d’accord. Tant pis, elle se calmera. Raphaël aussi a interrompu ma nuit tout à l’heure, un pipi au lit a nécessité un changement de draps, mais lui s’est rendormi rapidement. J’ai craqué, pour quelques minutes de tranquillité, mais je sais que je ne me rendormirai plus.

Mes nuits sont à nouveau hachées menu en ce moment. Ecourtées par la nécessité de se lever à temps pour préparer tout le monde, par mon besoin de prendre un peu de temps pour moi au bout de ma journée avant de récupérer un peu de sommeil. Rendues difficiles par cette crève qui nous fatigue tous les trois.

Mais que c’est dur de se relever encore quand on n’a qu’une envie, c’est de sombrer à nouveau ! S’arracher au lit. Aller le voir. Il dit qu’il tousse. Aller chercher la bouteille de sirop, verser le sirop dans la pipette, la lui présenter, pour s’entendre dire : "Laisse-moi tranquille!". Il veut dormir aussi. Le monstre. Remettre le sirop dans le flacon. Remettre le flacon dans l’armoire à pharmacie. Retourner sous la couette. Jusqu’au prochain réveil.

J’ai constamment l’impression d’avoir besoin d’un équilibre plus stable, de vivre un peu moins sur une corde raide. Je n’y arrive pas. Je ne suis plus à la hauteur de cette vie. Je voudrais savoir mener tout ça de front mais on dirait que je ne suis pas tout à fait taillée pour. Je ne sais pas assez m’organiser, et j’ai trop besoin de temps pour moi, pour trouver sans peine cet équilibre là. Ca ne colle pas, je le sens bien. 

Et pourtant c’est moi qui l’ai choisie, cette vie là, et je ne voudrais pas y renoncer.  Vivre avec Lex ? C’était encore plus fatigant puisque je n’avais pas, ou presque pas, de plages de liberté.  Ne plus vivre avec mes enfants ? Ce serait impensable, évidemment. Et rien de tout cela ne me fait regretter d’en avoir eu. Pas d’autre option que de continuer. Un jour après l’autre.

Més-aventures

J’ai revu un ex hier, complètement par hasard.

C’était dans le train qui me ramenait chez moi ; j’étais debout au milieu d’un couloir, et tout à coup un des types assis juste à côté m’a paru très familier. Deux ou trois coups d’oeil furtifs plus tard (d’ailleurs il y avait aussi des coups d’oeil de sa part), j’étais à peu près sûre que c’était lui. Quelques semaines, au millénaire dernier… Je l’ai revu, mais je ne lui ai pas reparlé. Je n’avais vraiment, mais alors vraiment rien à lui dire. Car il était plutôt du genre crapaud, pas transformable en prince charmant. Certes, il avait de jolis yeux bleustoad et un sourire agréable, mais j’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas ce que je pouvais bien lui trouver d’autre. Je ne me rappelle pas que sa conversation ait été particulièrement intelligente ni son humour particulièrement fin. Il conduisait trop vite, aimait se faire mousser et était en retard aux rendez-vous. Je devais vraiment n’avoir rien d’autre à faire pour m’être laissée draguer par un personnage pareil. Parfois on se sent si seul Mais dans le fond, tout le monde est seul C’est pas con tacheJ’étais allée de surprise en surprise. Déjà, je me suis vite aperçue qu’il m’avait menti sur son âge (un des mensonges les plus grotesques qui soient, à mon avis).  En plus, pas très malin le garçon. Non seulement il présente sous mes yeux à quelqu’un sa carte d’identité, histoire que je puisse bien m’apercevoir de la supercherie, mais en plus il m’invite à fêter son anniversaire avec quelques amis et collègues…    Pourquoi j’ai dit oui Oui oui oui Pourquoi j’ai pas dit non non non non Sexuellement, c’était une catastrophe. Les deux tentatives que nous avons eues de ce côté là se sont heurtées à un double handicap de sa part (pardon pour la private joke, mais Sun saura très vite deviner de quoi il s’agit). J’ai vite soupçonné que ce personnage prenait beaucoup plus son plaisir à essayer de me faire languir qu’à réellement passer à l’acte. Ca s’appelle un pervers (n’est-ce pas, Ralphy?). J’ai fait l’amour sans un frisson Un con testable Pour couronner le tout, il a essayé de me tromper avec une autre fille.Enfin, il y en a peut-être eu plus que ça (en fait, j’en suis presque sûre, car plusieurs détails m’ont mis la puce à l’oreille là dessus). Mais là, il a été doublement malchanceux : d’une part, il a pris un rateau, et d’autre part, il est tombé sur la copine d’une copine, et du coup c’est rapidement remonté à mes oreilles. Bye bye, jeune homme!   Mais commence à sortir! Mon Dieu faites qu’il se tire! C’est là que ça s’est corsé. Déclarant qu’il m’aimait, il a déclaré qu’il viendrait chez moi et enfoncerait la porte si je ne lui ouvrais pas (mais a changé d’avis quand je lui ai dit que dans cette éventualité, j’appellerais la police). boulet

J’ai eu droit à quelques coups de fils anonymes au milieu de la nuit. Sauf qu’avec l’affichage du numéro, c’est difficile de passer un appel réellement anonyme. Et de toute façon, je me rendormais très facilement après. J’ai déménagé peu après, et donc changé de numéro de téléphone, et plus jamais entendu parler de lui. Il faut dire qu’à l’époque, je n’avais ni adresse e-mail, ni téléphone portable, ni accès à Internet, donc il était nettement plus ardu de me retrouver une fois que j’ai changé d’adresse et disparu de l’annuaire. Comment tu t’appelles déjà ? J’sais plus, j’sais pas Surtout me rappelle pas Me rappelle pas ! Entretemps, j’avais rencontré un prince charmant, mais c’est une autre histoire. Vous voyez un peu le tableau. Il doit y avoir des dizaines de personnes que je n’ai pas revues depuis longtemps mais que j’aurais eu plaisir à retrouver par hasard. Histoire de prendre des nouvelles. Là, il fallait que je tombe sur LE boulet à qui rien ne me donnait envie de parler et dont les nouvelles m’étaient, avouons-le, passablement indifférentes. Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts, mais je ne voyais pas pour autant le moindre intérêt, le moindre plaisir à lui parler. J’ose juste espérer qu’il est un peu moins crétin aujourd’hui (et que moi aussi). En plus, il est descendu juste avant ma station. Merde! Si ça se trouve, on est voisins ?

Et vous, avez-vous connu une ou plusieurs "erreurs de jeunesse" ?

(les vers sont d’Adrienne Pauly : "J’ai fait l’amour avec un con")

Cassandre en godillots

Prenez une annonce de grève un peu corsée.

Viens_chez_moiIncorporez une mère de famille qui a l’habitude d’aller au bureau, et presque à temps plein en plus. Une légère tendance à se noyer dans un verre d’eau, mais qui a la chance d’avoir une solution de secours sous la forme d’une personne proche qui a eu la générosité de la laisser squatter chez elle : il a suffi d’alterner depuis trois semaines entre : 1) regard du Chat Potté, 2) culpabilisation ("si tu ne m’aides pas, je risque de me faire virer et de me retrouver à la rue avec deux bouches à nourrir") et 3) menaces voilées ("Si tu ne m’aides pas, je te conseille la lecture de l‘article 222-13 du Code Pénal, ça peut toujours servir"). La chance aussi de pouvoir confier les enfants à leurs grands-parents quelque temps.equipment

Vous obtenez un sentiment bizarre, entre la veillée d’armes et le départ en vacances. Il y a ce sentiment d’inconnu, de situation exceptionnelle qui commence sans qu’on sache quand ni comment elle va finir. Et si c’était reparti comme il y a douze ans?…

Ne pas savoir quand on va revoir ses enfants, quand on va rentrer chez soi, ni comment on va se déplacer si on a l’idée saugrenue de s’éloigner de son lieu de travail, pour partir en week-end par exemple. Et cette logistique bizarre de faire ses bagages comme pour partir en vacances, alors qu’en fait on va au boulot comme d’hab. Comme en vacances, sauf que le contenu du sac change un peu (on peut laisser à la maison crème solaire et maillot de bain, et on ajoute une paire d’escarpins et des tenues de bural, plus des chaussures de sport pour faire les trajets entre mon squat chez ma bienfaitrice et mon travail). C’est ça ou les congés sans solde à durée indéterminée, très périlleux pour le porte-monnaie…

Peut-être que je mets en branle l’arsenal de guerre pour pas grand chose ? Si seulement…

Et vous, comment envisagez-vous les jours (ou semaines, nyark nyark) qui viennent ?

Ira furor brevis est

Imaginez. Vous revenez d’un déplacement professionnel. Vous surprenez votre épouse sur un tchat en ligne. Elle vient de saluer l’un des intervenants. Il se trouve que vous la soupçonnez d’avoir un amant. Que faites-vous ?

Option A : Si vous êtes réfléchi et que vous tenez à votre couple, vous cherchez le dialogue avec elle. Le tchat n’entend plus parler de vous, ni d’elle.

Option B : Si vous êtes très sanguin, vous lui passez le savon du siècle après avoir jeté l’ordinateur par la fenêtre et en la menaçant de porter atteinte à son intégrité physique. En option, vous faites vos valises en claquant la porte, ou bien vous lui donnez 10 minutes pour faire les siennes (ça s’est vu). Autre option : vous la battez, si vous êtes un violent. Le tchat n’entend plus parler de vous, ni d’elle.

Option C : Si vous n’êtes pas sûr de votre fait, mais malin : vous vous faites passer pour elle sur le tchat pour en savoir plus.

Option D : Vous vous asseyez à sa place et vous vous mettez à discuter vous-même sur le tchat. Et là, franchement, je ne comprends pas l’intérêt.

Cela donne ça :

Brenda : "Salut tout le monde. Je ne vais pas trop traîner ce soir. Y’a kékin ?

Albert : "Bonjour Brenda!"

Brenda : "Salut Albert!….. Je vais devoir vous laisser. Good nig" (sic)

puis :

Brenda : "Cette fois je te tiens mon salo. C’est pas Brenda qui écris mais son mari. C’est donc toi Albert l’amant de ma femme".

Albert : "HA HA HA, non, désolé"

Brenda : "attends un peu, qui es-tuu salopard ? fous toi de moi trouduc"

Albert : "Un utilisateur de ce mini-chat, comme beaucoup d’autres"

Brenda : "je comprends mieux ce qu’elle fait le soir sur internet"

Albert : "Un type qui traîne ici pour parler avec d’autres personnes qu’il ne connaît…"

Brenda : "c’est quoi ce site de merde"

Albert : "…pas"

Brenda : "Non mais ma femme est devenue folle ou quoi ? Ts les soirs elle gère sa soi-disant bouttique de [articles]".

Albert : "C’est un blog équipé d’un mini-chat où les lecteurs du blog interviennent"

Brenda : "et j’découvre que c’est un lieu de rencontre"

Albert : "Non, pas du tout…"

Brenda : "qu’est-ce que c’est qu ce BORDEL ?? Je comprends mieux, foutez la paix à Brenda nom de diu"

(Ici, le "bot" du site donne les noms des personnes qui sont intervenues le plus fréquemment sur le site….et Brenda est en tête.)

Allbert : "Je le refais : C’est un tchat comme il en existe mille autres, qui se trouve sur un blog"

Brenda : "Terminé, je supprime l’ordinateur à ma femme"

Albert : Y’a une poignée de personnes qui ne se connaissent pas, des habitués, qui se retrouvent de temps en temps pour parler…

Brenda : "C’est ça, pour parler à ma femme, c’est ça ? Pour la baiser pdt que je suis sur la route oui. Moi je suis routier, et je fais pas tout ça pour qu’on se tape ma femme FINI, c’est fni, demain je vens l’ordinateur. comme ça, fini sa boutique de [articles] à la noix et ses échanhges bizarres. non mais sans blagues. Et enplus elle me gueule dessus. Bande de p’tis pédés, va."

Une situation abominable, un homme souvent sur la route, mais suffisamment amateur de tchats pour tenter de régler ses problèmes par clavier interposé, d’en découdre absurdement avec des inconnus anonymes et insaisissables ? Un homme qui au surplus tape plus vite que son ombre ?

… ou bien un fake ?

Messagerie bancale

loudmusicD’abord il y a un mix artistique entre trois choses simultanées : 1) "Drrraiiing… draiiiiing" 2) un espèce de bruit de batterie vaguement assaisonné d’une soupe musicale assez pénible à entendre, 3) une voix suave : "Votre correspondant vous fait patienter en musique". Ouaiche. Moi, j’aurais préféré qu’il reste simple dans ses goûts, mon correspondant. Voire qu’il me fasse patienter en silence.

Enfin, ça tombe sur le répondeur : "Lex n’est pas là pour le moment, vous pouvez laisser un message et je vous…." etc etc.

Moi : "C’est moi, je t’appelle pour te donner des nouvelles et aussi parce qu’il faut qu’on se coordonne, Raphaël est malade et comme ce soir c’est toi qui […] alors comme tu ne pourras sûrement pas….[…] je te propose de…. […], ou bien, si tu peux […],…..phonegirl (suit une bonne minute pour lui exposer le problème ainsi que les possibilités d’organisation) ..… voilà, rappelle-moi, à tout de suite".

Trente secondes après : "Allô, c’est moi, tu as cherché à me joindre ? Non, je n’ai pas écouté mes messages, pourquoi, keskiya ?"

Je me complique la vie, c’est sûr. La prochaine fois, je le bipe. C’est moins fatigant.

Music Box

Non, Kaliuccia, je n’ai pas oublié le "boulet" que tu m’as gentiment lancé il y a… ouh là là… le 30 juillet, ça fait un bail quand même. Mais mieux vaut tard. Voilà.

Voici les règles du "jeu musical" :

1. Allumez votre baladeur avec toute votre sélection et lancez la lecture aléatoire 2. Appuyez sur "suivant" pour chaque question. 3. Utilisez le titre de la chanson comme réponse même si ça ne veut rien dire. Pas de tricherie ! 4. Commentez la réponse en faisant le lien avec la question. 5. Filez le boulet à 4 personnes.

Sans tricher, donc.

 

1. Comment vous vous sentez aujourd’hui ?

"A Christmas Carol", de Tom Lehrer

Quoi, l’esprit de Noël ?…  Non, pas vraiment. Ca commence bien?!

2. Irez-vous loin dans la vie?

"La ballade des copains" de Dorothée.

Même pas de paroles… réponse inutilisable. Sauf pour me dire que je devrais faire le ménage dans ma bibliothèque audio. Ou que je n’irai loin qu’avec des copains?

3. Comment vos amis vous voient-ils ?

"Aux marches du palais" du Quartet de Lyon.

Hum… là encore je ne vois pas comment faire le lien avec la question. Qui me voit aux marches d’un palais ? 

4.  Allez-vous vous marier?

"A Mireille, dit "Petit Verglas"" de Georges Brassens

Un éloge funèbre en guise de réponse. Je dois avoir fait mon deuil de cette idée. Ou alors, je vais me marier "à Mireille" ? ou à un "petit verglas" ? Brrr….

5. Quelle est la chanson emblème de votre meilleur ami?

"Ainsi soit je", chanté par Michal.

Pas d’inspiration, toujours.

6.    C’est quoi, l’histoire de votre vie ?

"Au bois de mon coeur" de Brassens. Jolie chanson qui parle d’amitié. Mais encore ? Je ne m’y reconnais pas.

7.    C’était comment, le lycée?

"Allô Pépé", de Henri Dès. J’étais en l’occurrence plus proche de ma "mémé" que de mon "pépé"… Suivante?

8.    Comment pouvez-vous avancer dans la vie?

"La ballade des cimetières" de Brassens. Encore une réponse très gaie. Je me ballade de disparu en disparu pour avancer??

9.    Quelle est la meilleure chose à propos de vos amis?

"Alma" de Tom Lehrer Heu… Il s’agit d’une chanson qui parle de Alma Mahler Gropius Werfel. Mes amis se marient souvent, ou ils ont l’esprit artistique? 10.    Quoi de prévu ce week-end?

"Au début" de la Grande Sophie Bon, je suis à la fin de mon week-end mais à part ça tout va bien. Oui, j’avais prévu quelque chose pour le début du week-end, et c’est fait.

11.    Pour décrire vos grands-parents?

Pitié, pas une réponse ridicule et inutilisable. J’ai trop de respect pour eux. Alors on se lance :

"A notre santé" de Bénabar

Moui. Ils ont vécu une vie saine, donc ? Moui. Utilisable, on avait dit! Je n’ai plus qu’une grand-mère sur quatre grands-parents, et oui, j’aimerais avoir sa santé quand j’aurai son âge.

12.    Comment va votre vie?

"Action Réaction" dans les Choristes.

Dynamique, ça, non ? 13.    Quelle chanson jouera t’on à votre enterrement?

"Dans ma cabane en bois", de la Grande Sophie. Ah oui c’est sûr, le jour de mon enterrement, je serai dans une petite cabane en bois…  Purée, mais c’est quoi cet IPod qui fait des blagues macabres?

14.  Comment le monde vous voit-il? "La Cigarette qui brûle mes doigts" de Dave Mais je ne fume même pas! Et je ne brûle personne.

15.   Aurez-vous une vie heureuse?

"La faucille et le marteau" de Zebda. Une vie politique ou bien laborieuse ?? Et puis quoi encore? 16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous?

"L’hiver et l’été", du Quartet de Lyon. Allusion au fait que je peux avoir facilement des hauts et des bas, sans doute.

17. Est-ce que les gens vous désirent secrètement?

"Cannibale" de Bénabar Bon, donc les gens veulent me mettre dans leur assiette plutôt que dans leur lit. Comment je dois le prendre ?… 18. Comment me rendre moi-même heureux(se)?

"Le temps ne fait rien à l’affaire" de Brassens

Ne pas attendre d’être heureuse. L’être maintenant, d’accord. En même temps, cette chanson parle des cons… Il faut être con pour être heureux?

19. Qu’est-ce que vous devriez faire de votre vie?

"Ali et Félix" de Bénabar. ….Ouvrir une épicerie?

20.Aurez-vous des enfants un jour?

"Allô Elisa" de Dave

Allô, Elisa ? Tu n’as pas remarqué que j’en ai déjà ?

21. Sur quelle chanson vous feriez un strip tease? "La nymphomane" de Georges Brassens.

Oui, bon. On ne rigole pas comme ça, siouplaît.

En même temps, il faut être sacrément motivée pour faire un strip-tease sur une chanson pareille ("Sur l’autel conjugal, implacable, elle me traîne ; Les joies charnelles m’emmerdent"! Non mais quand même!)

22. Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous?

"Clementine" de Tom Lehrer Je lui offre une clémentine en retour ? Dans le genre pas farouche…

23. Qu’est-ce que votre maman pense de vous? "La mauvaise réputation" de Brassens Elle ne doit effectivement pas être d’accord avec pas mal d’aspects de ma vie. Mais elle est là quand même, c’est ça qui est bon.   

24.    Quel est votre plus sombre secret?

"Les sabots d’Hélène" de Brassens Je suis une reine, mais ça ne se voit pas. Ou alors, j’ai emprunté ses grolles à ma copine Hélène et je ne lui ai jamais rendues.

25.  Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel? "Les Super Héros" de Oldelaf et Monsieur.D. Il se prend pour Silver Loup 2000, mon ennemi mortel?… Voilà, ça doit être ça. Les gens qui se prennent pour le nombril du monde, je n’adore pas. Très capillotracté mais suis-je encore à ça près avec cette sélection de chansons?

26. Quelle est votre personnalité?

"L’auvergnat" de Brassens Généreuse, rebelle et sans façons. Ca serait très sympa d’être plus comme ça, oui.

27. Quelle chanson jouera t’on à votre mariage?

"Mon coeur est malade" de Dave Au moins c’est une chanson d’amour.

Bon, ben merci beaucoup Kaliuccia. C’est amusant, malgré un niveau de pertinence des réponses, euh… assez limitée. Cela ressemble même à un sacré fiasco. Navrée.

Les petits veinards qui devront reprendre le flambeau sont :

EPP – parce qu’il trouvera toujours quelque chose à dire pour ses réponses, lui ; Alyssa parce que j’ai (re)découvert son blog récemment et que c’est comme si je la connaissais depuis très longtemps déjà, Jennifer (ou celle de ses cobloggeuses qui voudra), pour qu’elles se remettent à écrire plus souvent, Natacha et le Marquis di Gorgonzola, parce que voilà, c’est comme ça.

Mess and jars

Les voies de Microsoft sont impénétrables.

Il faut que je vous avoue que je vous écris depuis un ordinateur qui ferait le bonheur d’un antiquaire, enfin presque. C’est un portable, mais la batterie est tellement morte que depuis longtemps déjà, la machine s’éteint dès qu’on le débranche. Le gravage de CD est un art inconnu pour lui, et plusieurs applications lancées en même temps le font parfois paniquer au point de ralentir sensiblement son affichage (compter une trentaine de secondes bien tassées par page dans ces moments de détresse). Du coup, corrélativement, mon système d’exploitation ne date pas d’hier non plus.cdc1604

Des mois que je m’étais résignée à rester sur une version antique de Emésène. Tout simplement parce que lorsque je tentais de migrer vers Laïve Mess and Jars, ça ne marchait pas. J’ai mis quelque temps à me rendre compte du hic : le logiciel n’était pas compatible avec Windows 3.1. (enfin, j’exagère un peu mais c’est pour vous donner une idée).

Et voilà que, du jour au lendemain, Emèsène refuse obstinément de me connecter si je n’installe pas séance tenante "la dernière version" du logiciel. Soupir. Mais mon pauvre coco, tu ne crois pas que j’ai essayé ?

Je finis par cliquer sur "OK" : qu’ai-je à perdre ? Je ne peux plus me connecter, donc peut-être le système va t’il essayer comme moi d’installer un Emèsène dernier cri, se rendre compte que c’est impossible, et me laisser de guerre lasse continuer avec l’antiquité ? Ou bien vais-je définitivement perdre la connexion, alors que ça marchait très bien jusqu’ici ? Autrement dit, je serais peut-être privée de Emèsène jusqu’à acquisition d’un nouvel ordi. Hop! Confisqué, la connec. C’est pas de la vente forcée, ça, mmhh ??

Mais une fois que je lui ai donné le feu vert, le système, tout content, court télécharger un bidule, me demande de signer une licence, de lui indiquer si je ne veux pas installer en même temps quelques jolis gadgets et autres barres de recherche (non!!), fait progresser en un clin d’oeil une barre d’avancement de l’installation. Et redémarre prestement Emèsène.

Tiens, surprise, j’ai donc un Emèsène plus récent??  Vérification faite : pas beaucoup plus récent. Et qui ressemble à s’y méprendre au précédent.  J’en conclus que Microsoft tenait, non pas à me refiler le dernier cri en matière de messagerie, mais simplement la dernière version compatible avec mon système d’exploitation.

Trop aimables.

Votez pour moi…

Exclusif ! Voilà un scoop de choc, une info surprenante, un tournant où l’on ne m’attendait pas.

Je suis une future élue. Enfin, bon, au moins une future candidate. C’est presque sûr.

A peine arrivée chez eux, ils ont dû sentir en moi, instantanément, l’étoffe de la leadeuse, de la lobbieuse potentielle, de la créature au charisme puissant qui allait enfin pouvoir les représenter correctement. Toujours est-il que moins d’une heure après être arrivée parmi eux, ils m’ont quasiment suppliée d’être candidate pour les représenter aux prochaines élections. Enfin, heu, à peu près, quoi. Une demi-heure plus tard, une autre personne, certainement subjuguée par mon magnétisme personnel, me demandait si c’était bien moi la tête de liste.

Tout a commencé innocemment.

Je me suis juste invitée à leur Assemblée Générale, un peu parce que j’ai vu de la lumière (enfin… une affichette), un peu (mais alors très peu) par désoeuvrement, et surtout pour connaître un peu mieux comment que ça se passe, la vie de ma collectivité, et pis pour voir du monde. En plus, ça me faisait une sortie. Quand je vous dis que je mène une vie de dingue.

L’accueil a été immédiat et excellent. On m’a parlé de la cause, de la tâche à effectuer, des intérêts supérieurs qui nous guidaient, du manque tragique de vocations. Du fardeau si léger que représente, en définitive, l’aide que l’on me demande. Comment résister à l’appel du devoir?

Voilà ce que c’est, les syndicats de parents d’élève, quand ils repèrent une comme moi. Les parents de maternelle, paraît-ils, ne sont pas sensibilisés au fait que la petite section, c’est déjà le début de la scolarité, c’est déjà important, il faut déjà se mobiliser. Donc, quand ils en repèrent une, ils ne la laissent pas filer comme ça. J’ai donc de bonnes chances d’être candidate aux prochaines élections pour le Conseil d’Ecole.

Est-ce que ça veut dire que je vais me mettre à représenter aussi ceux qui veulent que leur enfant saute trois classes à deux ans et demi, qui paniquent si ils ne voient pas toutes les semaines progresser le "cahier d’acquisition des compétences" (une vaste blague destinée à rassurer les parents, à ce qu’il paraît), qui voudraient que leur enfant apprenne dès la moyenne section l’anglais, l’allemand et le chinois ? Peut-être. Pas trop, j’espère. Si j’en juge par ce que j’ai pu entendre, les actions menées restent raisonnables, basiques. Dans l’intérêt des petits. J’adhère.

Peut-être même que je vais finir par apprendre quelques trucs par ci-par là. L’ouvrir, par exemple. Il serait temps.

La clé d’un lapsus

Lundi, début d’après-midi. J’ai un peu de mal à émerger du week-end. J’attrape dans mon sac la clé magnétique qui me sert à circuler entre les étages, afin de descendre au standard. J’arrive à l’étage voulu, passe la clé devant le voyant qui doit me le faire ouvrir. Rien ne se passe. Est-ce que je l’aurais mal passée ? Nouvel essai. Rien. C’est alors que je regarde la clé de plus près. Enfin. C’est la clé magnétique de chez moi. Elle n’est même pas de la bonne couleur.

Il y a des fois, mon inconscient n’est pas très subtil quand il veut me faire comprendre qu’il aimerait mieux être à la maison.

P.S : Merci à ma chère collègue qui a eu le bon goût d’arriver juste derrière moi pour m’ouvrir la porte.

Des souris et des décapodes

Elle était recroquevillée sur elle-même, toute seule sur l’immense table. Elle devait être complètement engourdie par le froid et ne bougeait plus. Seuls ses yeux tressaillaient par moments, lorsque l’enfant jouait à lui passer la main devant les yeux ("Regarde ! Il me suit!"). Elle ne réagissait pas non plus lorsqu’on touchait sa carapace glacée, ses pinces et ses pattes restaient repliées sous son ventre, elle qui avait dû être si agile autrefois, quand elle vivait dans l’eau. Cette pauvre dame crabe avait-elle conscience qu’elle était dans un très, très gros pétrin ?

Selon Natacha, les souris peuvent subir un certain nombre de choses douloureuses ou cruelles dans le cadre d’un laboratoire de biologie. Mais rien " qui ne soit pas justifié par un bienfait potentiel beaucoup plus grand pour les humains (sinon c’est interdit)".

Evidemment, c’est assez réconfortant s’agissant d’une expérience de biologie. Mais en matière culinaire ? Tout ce qui vient de la mer est particulièrement mal loti en la matière. Ils sont physiquement très différents de nous, et en plus, ils sont muets. Donc non seulement on s’identifie moins facilement à eux, mais on peut les attraper avec un crochet qui leur écorche la mâchoire, les couper en deux vivants ou les plonger dans l’eau bouillante, sans les entendre crier, ni gémir, ni pleurer.

Quand on plonge quelqu’un dans l’eau bouillante, a t’il atrocement mal ou perd-il conscience immédiatement? Et quand le quelqu’un est un animal à carapace, commence t’il à souffrir uniquement lorsque sa propre carapace commence à le brûler, échauffée peu à peu par l’eau chaude, en commençant par les pattes, là où la carapace est plus fine et la chair certainement très innervée?

Quelques heures plus tard, quand le crabe s’est retrouvé faire partie d’un magnifique (et succulent) plateau de fruits de mer, …je n’ai pas eu envie d’en manger.