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Droit devant elle vers l’horizon

Je suis sûre que 90% des parents sont déjà passés par là. Ne me contredisez pas, par pitié, je culpabilise déjà suffisamment comme ça.

Quelques instants d’inattention et un enfant disparaît.

Le temps de ranger la poussette dans le garage à vélo, parce que oui, il y a un garage à vélo, et en plus c’est une vache de local à vélo pas sympa où on accède en descendant une espèce de pente avec des marches où la poussette fait chtonk chtonk chtonk, tout ça en négociant son passage dans deux tournants pas commodes du tout, ensuite vous arrivez devant la porte, à la nage les jours de pluie puisqu’une grosse flaque a tendance à s’accumuler en bas de l’escalier, vous convainquez la porte de s’ouvrir en la torturant avec votre clé, vous coincez la porte tant bien que mal…. bref, il faut être un athlète accompli pour ranger sa poussette sans mal, et un clone du dieu Vishnou (à cause des huit bras) pour le faire en maîtrisant en même temps un grand sac de courses et deux enfants en bas âge.

Tout ça pour dire que j’avais laissé les enfants et le sac de courses en haut de l’escalier, dans la cour (qui est assez vaste, et où il y a donc toute la place de jouer).

Donc, au retour, moins d’une minute après : Raphaël est toujours là à sucer son pouce à côté du sac de courses (les garçons seraient-ils plus flemmards et statiques?), mais Laura a disparu. Ni à droite, ni à gauche. Et pourtant, il y a de la place de tous les côtés, elle a dû aller très, très vite.  J’aurais dû me méfier, c’était un jour de bougeotte particulière, pas plus tard qu’il y a vingt minutes elle avait trouvé comment se détacher de sa poussette et s’était mise à se promener dans le supermarché.

Panique. Pour donner une idée à un nullipare qui passerait par là et qui aurait lu jusqu’ici, c’est un peu comme quand vous avez l’impression que vous avez perdu (… ou qu’on vous a pris) votre sac à main / votre portefeuille et votre porte-clés, ou alors égaré un bras, mais en mille fois pire. Le vide au ventre, l’incrédulité, réfléchir vite pour essayer d’agir avant qu’il soit trop tard. Ne pas penser tout de suite à tout ce qui a pu se passer en si peu de temps, pas maintenant.

Les une ou deux minutes qui suivent durent des heures.

Pour agir vite, imaginer tout de suite le pire, du moins la situation la pire où on peut encore faire quelque chose : elle est sortie dans la rue, sûrement. A l’heure qu’il est, une voiture vient peut-être de l’éviter, il faut faire vite.

Circonstance aggravante: là où j’habite, il y a plusieurs sorties. Courir vers la plus proche en appelant et en regardant partout. Ne toujours pas trouver. Interroger un indigène (puisqu’il vient de la direction où je cherche). Rien. J’étais en train de répéter l’expérience vers la seconde sortie la plus proche (mais celle là paraissait déjà trop loin pour que Laura ait pu l’atteindre en si peu de temps?!) lorsque… "Il y a une petite fille, là!".

Laura avait eu la bonne idée de descendre en direction des parkings et avait tout simplement retrouvé d’autres enfants, des petits voisins accompagnés de leur papa. Soulagement sans nom. Tout l’immeuble sait désormais à quoi s’en tenir sur mon statut de mère indigne, mais au moins il n’est rien arrivé à Laura.

Il reste juste à trouver une solution pour la prochaine fois. Ressortir l’écharpe de portage, peut-être ?

Nota : Je n’entends écouter qu’avec la plus grande réserve toute remarque désobligeante émanant d’un(e) nullipare donneur(se) de leçons. Mais si les multipares ont des conseils pour la prochaine fois, je suis toute ouïe.

Plus jamais ça !

Je cherche une explication sans en trouver une moins mortifiante que les autres. Certitude inconsciente de l’insignifiance de ma participation en la matière ? Peur (encore inconsciente??) de subir un nouvel échec ? Attente plus ou moins consciente de recevoir les programmes des candidats dans ma boîte aux lettres ? Alzheimer précoce au niveau des dates ? Procrastination ? Programme personnel au premier rang de mes préoccupations (Lex devait récupérer le reste de ses affaires chez moi hier…et ne l’a fait qu’en partie) ?

J’ai oublié d’aller voter hier. La honte. Je m’en suis aperçue en entendant les résultats électoraux de ce matin. Je suis humiliée. Vous parlez d’un réveil, à entendre tous les détails sur la « vague bleue ».

Mon vote aurait sûrement été inutile, un combat perdu d’avance, sachant que je suis de gauche dans une circonscription de droite d’un pays de droite. Je suis habituée à ne jamais voir « mon » candidat gagner. Est-ce qu’il y a seulement un second tour chez moi cette année? Oui, mais quand bien même ; ça ne m’avait jamais empêchée de me déplacer. C’est juste une piètre consolation.

Là, non seulement je me sens flouée (et par moi, en plus. Ignorante ! Tête en l’air ! Feignante!), mais en plus je ne fais plus partie de ceux qui peuvent dire qu’ils étaient à la bataille, même si elle est perdue, et qu’ils ont encore le droit de donner leur avis sur la question.

Peut mieux faire, donc. Espérons.

Revisitons « Blanche-Neige »

Eva (du blog "Mes Copines et Moi") s’insurge contre l’image déplorable donnée de la famille et surtout de la femme dans le conte de fées "Blanche Neige et les Sept Nains".

Je me propose d’apporter une modeste contribution sous forme de quelques idées qui rendront au conte un peu de modernisme et de politiquement correct.

1) Nouveau titre : "Brune-Pêche et les sept personnes verticalement différentes". L’appellation "nain" me paraît discriminatoire et potentiellement offensante envers les personnes atteintes de nanisme. S’agissant de la description physique de l’héroïne, outre que le teint de navet n’est plus du tout à la mode pour une femme, le fait qu’elle soit forcément blanche est une incitation au racisme. Je propose donc une héroïne basanée, ou bien qui fait des UV.

2) L’histoire ne se passe pas dans une monarchie mais dans une république (pas d’apologie d’un régime où il n’y a pas de partage des pouvoirs). Brune-Pêche est donc non pas princesse mais belle-fille de Présidente.

3) La Présidente, donc, passe son temps à commander des sondages : "IFOP, IPSOS, qui est la femme la plus compétente du pays?" (valorisation des compétences plutôt que de l’apparence physique chez la jeune femme).

4) Quand la Présidente se rend compte que Brune-Pêche est devenue plus populaire qu’elle, elle organise une campagne de diffamation et monte de toutes pièces une "Affaire Brune-Pêche" où il apparaît que la jeune fille se serait dopée pour participer à une compétition sportive et aurait détourné l’argent du contribuable (plus d’effusion de sang ni de maltraitance de marcassin pour faire croire à la mort de l’héroïne)

5) Brune-Pêche parvient à rétablir la vérité mais décide de quitter le palais présidentiel, venant d’obtenir une place dans une école d’ingénieur prestigieuse. Ses professeurs, qui se trouvent être des personnes de petite taille, sont ravis d’avoir auprès d’eux une élève aussi intelligente (exit donc l’allusion à la jeune fille qui survit grâce à ses talents de cuisinière et de femme de ménage).

6) Un jour, Brune-Pêche se fait aborder par une vieille femme inconnue (en réalité la Présidente déguisée) qui essaye de lui refourguer une pomme à l’air douteux. Brune-Pêche ayant appris à ne jamais accepter de nourriture d’un(e) inconnu(e) (risque de tomber sur un dealer) et à ne pas manger entre les repas, esquive les doigts dans le nez la tentative d’empoisonnement.

7) Brune-Pêche, loin d’attendre dans un état comateux le baiser baveux d’un éventuel prétendant, est donc en mesure de faire tous projets sensés et modernes (sexualité bon teint, mariage optionnel, carrière lucrative, projet immobilier et crédit auto pour promener les enfants en Monospace, tout en  mangeant cinq fruits et légumes par jour). The end.

La prochaine fois, nous nous attaquerons à "La Belle aux Bois Dormant", ce fléau sexiste qui a transformé des générations de femmes en nunuches attendant le Prince Charmant sans bouger de chez elles, ou au "Petit Poucet", qui donne une image piteuse de la condition de parent (que ça soit l’ogre qui égorge ses propres filles sans s’en rendre compte ou les bûcherons qui abandonnent leurs enfants parce qu’ils n’ont plus les moyens de les nourrir, alors qu’ils auraient dû commencer par réfléchir avant d’arrêter la contraception, ces irresponsables).

Je suggère aussi à Eva de lire désormais à ses neveux les "Contes à l’Envers" de Dumas et Moissard, qui se sont livrés au même exercice que moi avec bien plus de talent, et ont donc réécrit "Blanche-Neige", entre autres contes ("Le Petit Chaperon Bleu marine", "la Belle au doigt bruyant", etc).

Rackettée et délatrice

Il se tenait devant moi, immobile et déterminé. Bien plus grand et au moins deux fois plus large que moi, il devait faire plusieurs fois mon poids et il devenait de plus en plus évident qu’il n’avait pas l’intention de me rendre mon argent.

Je ne me suis pas laissée impressionner pour autant. Le foudroyant du regard, fulminant, je l’ai frappé une fois, puis deux. Il n’a pas bronché, à peine frémi.

En désespoir de cause, j’ai appuyé sur le bouton "annulation", mais la brute avait oublié jusqu’à la couleur de ma (dernière) pièce. J’ai réessayé une tape vigoureuse sur le côté de la machine, la barre de chocolat mousse est restée en équilibre au bout de sa rangée, retenue par sa spirale métallique, et n’a pas voulu tomber derrière le battant prévu à cet effet.

Comme ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, j’ai décidé d’essayer, cette fois, le numéro de service clientèle indiqué sur la vitre de l’appareil. Samedi matin, 8 heures, et pourtant j’ai tout de suite eu quelqu’un en ligne, qui m’a crue sur parole quand j’ai dénoncé mon racketteur en donnant son numéro de série. On m’a promis de m’envoyer rapidement mes un euros cinquante. Non mais.

Enfin une histoire de racket qui finit bien.

Comment ne pas répondre à un questionnaire (ou si peu)

Profgalm m’a offert un "cadeau" traditionnel entre bloggeurs, que je reçois pour la première fois, avec d’autant plus de plaisir que j’apprécie beaucoup son humour tout en finesse et en concise causticité (asinus asinum fricat ?).

Oui, mais voilà, j’ai des scrupules à y répondre.

D’abord parce que c’est super dur. Exemple. Ma qualité préférée chez un homme et/ou chez une femme ? Ben il y en a plusieurs. Chez un homme, j’apprécie beaucoup le sens de l’humour. Oui, mais l’humour n’est rien sans la bonté. Et la bonté rien sans un beau petit cul l’intelligence. Alors je dis lequel, dites-moi ? En plus, je m’emmêle les pinceaux après. Ma principale qualité ? Ma sensibilité (qui me rend plutôt fine). Mon principal défaut ? Ma sensibilité (qui me rend assez cyclothymique et chiante à vivre, parfois). Palsambleu, je me suis trompée quelque part. Ou alors qualité : ma naïveté (qui me permet de voir le meilleur en quelqu’un). Défaut : tête de mule (qui me permet d’arriver parfois à quelque chose que je recherche). Enfer et damnation, c’est paumatoire, j’ai dû inverser les deux.

Ensuite parce que j’ai peur d’ennuyer mes lecteurs. Je suis intimement persuadée qu’à part mes proches et amis, tout le monde se fout éperdument de savoir quelle est ma nourriture (soufflé au fromage) et boisson (Sanguinello) préférée, ou que j’adore les roses (même en nombre pair) et que mes couleurs préférées sont le fuschia et les nuances saumon, rosé, orangé… enfin vous voyez… ces couleurs un peu girlie là, qui donnent la pêche et qui…  Morbleu, ça y est, je suis tombée dans le piège, je viens de perdre la moitié de mes lecteurs.

En plus, si je me lance là dedans, je vais enfoncer des portes ouvertes à un rythme effréné.

Démonstration.

"Mon plus grand malheur, ce serait qu’il arrive du mal à mes enfants". Réponse qui devrait être commune à l’essentiel de la population ayant commis une progéniture. "Ce que je déteste par dessus tout" : là aussi, comme Profgalm, je vais faire une réponse à la Miss Monde (méchanceté gratuite, intolérance et tutti quanti). ("We all hate poverty, war and injustice… unlike the rest of you, squares !" chantait Tom Lehrer). Comment j’aimerais mourir ? En paix, entourée de ceux que j’aime, et patati et patata… Mon occupation préférée ? Faire l’amour  mettre à jour ma collection de cailloux et de ressorts et aussi vous écrire de jolis billets, lecteurs chéris.

En plus, il y a des colles. Faut choisir une devise. Et là, j’hésite. "On est toujours le con de quelqu’un d’autre" ? "Toutes les généralités sont des bêtises, sans exception" ? "Lieber Unrecht leiden als Unrecht tun?" (plutôt subir l’injustice que de la commettre ? Vraiment, une colle.

Bref, je vais m’abstenir pour cette fois, ou alors remettre à une autre fois. Evidemment, je vais décevoir Profgalm, qui aura dédié ce questionnaire 1) à une blogueuse qui a décliné l’invitation avec plus ou moins d’habileté, 2) à une autre qui a fermé son blog (mais qui en a peut-être ouvert un nouveau, qui sait?). Pardon Profgalm. Je te proposerais bien des pâtes carbo et des pizzas pour me faire pardonner, mais ce serait à tes risques et périls.

A mother’s work is never done

Suite à une réflexion faite en sa présence sur la quasi-nullité de mon talent culinaire (il faut dire que le peu de confiance en moi que j’avais de ce côté a été érodé par le fait de vivre cinq ans avec un cordon bleu qui se lançait dans des critiques constructives quand je me lançais dans une recette aussi risquée que des coquillettes au beurre), ma mère m’a fait un petit cadeau.

Un livre de cuisine pour débutants. Sous-titre : "Votre mère ne vous a pas appris à faire la cuisine ? Il n’est pas trop tard".

Je suis sûre qu’elle s’est sentie visée en lisant le sous-titre. Elle se débrouille bien elle aussi (elle fait du varié, du léger, du savoureux… un régal) mais ne m’a jamais montré comment faire. Bon, j’aurais dû demander aussi.

J’ai feuilleté. Il y a des recettes au nom compliqué (j’ai ouvert le livre au hasard et suis tombée sur des "brochettes d’asperge au parmesan"), mais aussi la recette de l’oeuf dur et celle de l’oeuf à la coque. Si.

Promis, demain je m’y mets.

Comme chien ou chat ?

Quelle est la différence entre un chien et un chat ?

Le chien se dit : "Ils me protègent, me nourrissent, s’occupent de ma santé, m’aiment… ce doivent être des dieux !"

Le chat se dit "Ils me protègent, me nourrissent, s’occupent de ma santé, m’aiment… je dois être un dieu !"

Et vous, êtes-vous chien ou chat ?

Le dernier tabou

Un des principaux tabous de notre société, c’est la mort et la maladie.

Pourtant, elles nous concernent tous, à des degrés divers…

J’ai vu il y a quelques années une femme hospitalisée qui parlait de ses "polypes" et à qui l’équipe médicale avait caché qu’elle avait en réalité un cancer du côlon, histoire de ne pas la faire paniquer. Le cas ne doit pas être isolé.

Il me semble que l’approche probable de la mort pour une personne est une chose tellement importante à "gérer" que dans l’idéal, elle ne devrait pas être cachée.

Evidemment, les choses sont peut-être très différentes pour quelqu’un qui ne croirait pas à une forme d’existence après la mort.

Je parle évidemment aussi pour moi. On peut partir n’importe quand, tôt ou tard, brutalement ou en pouvant s’y préparer. Il reste que c’est à mes yeux une porte à franchir et que si j’avais le choix, je préfèrerais la voir venir.  Tant qu’à subir un examen de passage, autant avoir révisé plutôt que subir au débotté une interrogation surprise.

Mourir, c’est se séparer d’une immense partie de ce qui faisait notre identité, c’est laisser derrière soi toute notre personne et notre vie en ce monde et aller vers l’inconnu. Pas évident à imaginer. Tant qu’à partir pour un continent inexploré, autant laisser des affaires en ordre derrière soi.

Je ne voudrais pas non plus que l’on me parle avec plus de réserve ou de déférence si j’étais malade. Si mon corps se dégrade, je reste une personne. Je voudrais que mes proches restent proches et soient capables de me dire au revoir le moment venu, que mes amis restent prêts à partager des moments plaisants jusqu’au bout. Tant qu’à être sur le départ, autant ne pas perdre les derniers instants.

Voilà pourquoi je ne voudrais pas qu’on me cache une maladie potentiellement mortelle, si j’étais malade. Je voudrais bien sûr avoir une idée assez claire des risques que je cours, des espoirs de guérison aussi et avoir la possibilité, si je le souhaite, d’avoir à quelqu’un à qui parler de la mort.

Il semble que ce n’est pas le cas de tout le monde : faire le deuil de sa vie, c’est quelquefois passer par les différentes phases du deuil, y compris le déni. Cela dépend des personnes, des habitudes, des croyances sûrement. Je ne pense pas qu’il faille forcer le passage de ces phases, simplement être là en cas de besoin.

Je souhaite à tout le monde de quitter ce monde à la manière de mon grand-père. Très croyant, il s’est éteint chez lui, après avoir pu dire au revoir à tous ceux qu’il aime.

Et il était prêt… Il priait : "Seigneur, c’est quand Tu veux…!"

« Si je ne récure pas ta baignoire, qui le fera ? »

Il y a quelques jours, j’ai reçu la visite de ma mère, qui venait m’apporter un meuble dont elle ne se servait plus. Nous avons pris un thé.

Tout d’un coup, elle a avisé la porte de mon four… et m’a demandé la permission de le nettoyer.

Un peu interdite, je l’ai laissée faire. J’avais l’impression d’être dans un bouquin que j’ai lu il y a quelques années, "le manuel des célibataires", où la mère d’un homme célibataire se met à faire le ménage en disant "si je ne récure pas ta baignoire, qui le fera?".

Soit, je ne suis pas une fée du logis, et ai plutôt tendance à penser que très peu de personnes, sur leur lit de mort, regrettent de ne pas avoir fait le ménage plus souvent (sauf s’ils meurent pour avoir dérapé sur une couche de poussière un peu glissante). Mais tout de même, de là à ce que ma mère vienne faire le ménage chez moi… ça a un côté grande immature assistée… !

N’allez pas imaginer non plus que ma mère soit une mère au foyer de base, pour qui astiquer un four ou préparer les meilleurs petits pois du quartier donne un sens nouveau à la vie. Non, c’est une femme extraordinaire, une des rares de sa génération à avoir fait une brillante carrière scientifique, sans négliger pour autant sa vie de famille. Sauf que en plus, elle excelle aux fourneaux, aux balais et chiffons, etc.

Des complexes, moi ?…

Non, je ne me laisserai pas influencer. Je continuerai à faire le ménage au rythme qui me paraît raisonnable. Na.

Si ma mère veut intervenir, je ne vais quand même pas la contrarier quand même, c’est une question de respect….

« …. combats avec tes défenseurs »

Echo à une conversation avec Vol de Nuit…

Oui, la liberté de choix, c’est essentiel pour moi. Un choix qui n’engage que moi, ou qui est mon droit le plus strict, je m’attends à ce qu’il soit respecté. Thé ou café le matin ? Tartines ou tripes ? Croire aux fantômes (ou autre) ou pas ? Avoir ou non envie de ceci ou cela au niveau amoureux à un moment donné? Mettre fin à une relation ou pas ?

Autant de choses que je m’estime en droit de pouvoir « imposer », que je m’attends à voir normalement respecté. Et aussi que je respecte systématiquement pour autrui, même si je pense que je ne ferais pas le même choix à sa place.

C’est ainsi que je n’ai pratiquement jamais essayé de retenir un homme qui s’en va. Je pars du principe qu’il a déjà pesé le pour et le contre, et qu’il est le seul à décider ce qui est bon pour lui. Inversement, je suis surprise et plutôt admirative quand, comme dans le cas de Lex, c’est autrui qui essaye de me retenir !

Evidemment, il y a des limites. Quand un(e) ami(e) se fait du mal, un vrai ami est en droit de le ou la mettre en garde, de lui dire ses craintes…. mais à mon avis, à part quelques cas rares (désir de mort…), la décision reste in fine la sienne.  J’ai vu une amie souffrir pendant des mois d’une relation avec son « significant other », se déchirer, se remettre avec lui avec l’espoir que les choses aillent mieux, à nouveau se détruire… jamais je n’ai remis en cause ses décisions, même si j’ai essayé de la mettre en garde lorsqu’elle se relançait dans l’aventure et d’être là quand l’aventure se terminait. (Pour la petite histoire, elle est très heureuse aujourd’hui avec une autre personne).

Tout ça pour dire que oui, en qui essaye (à tort ou à raison d’ailleurs) de m’ouvrir les yeux sur une vérité peu agréable à entendre ou sur un danger, je vois un ami. (P.S: le titre de ce billet est tiré d’une chanson très connue. Tous mes respects à ceux qui trouveraient laquelle sans Googeuliser ni vérifier quoi que ce soit, et aussi à ceux qui auraient la curiosité de le faire).