Archive for the ‘Les hommes et les femmes’ Category

L’amour comme au cinéma (amateur)

Encore une petite vidéo qui montre qu’il ne faut jamais laisser votre copain filmer vos ébats amoureux s’il est un peu trop technophile.

J’apporte ainsi de l’eau au moulin de Ralphy, mais pour des raisons toutes différentes.

Petit jeu : cherchez la voiture

Il est apparu que certains lecteurs n’ont pas réussi à lire le billet d’hier. Certains se seraient acharnés pendant plus de dix minutes, dans une incapacité douloureuse de détacher leurs yeux de la photo qui l’accompagnait. J’en suis profondément navrée.

Heureusement, Cinn est là pour leur venir en aide.

Voici pour eux un petit jeu/exercice visuel piqué chez Marjorie. Vous avez tout le week-end.

Chaque jour, des millions d’images parviennent à notre cerveau, mais seulement quelques unes sont mémorisées. Voici un test pour prouver ce fait scientifique : Fixez l’image quelques temps et trouvez la voiture… cherchezlavoiture Temps statistique pour un homme : 12 minutes 36 Temps statistique pour une femme : 1 seconde 23 Le même jeu existe pour les femmes, mais je n’ai pas encore réussi à trouver la voiture : cherchezlavoiture2

Les rondeurs, une question de regard ?

Vous savez ce qu’on récolte quand on demande aux hommes "ce qu’ils pensent de nos rondeurs" (sic) ?

Ca se passe .

On demande à plusieurs hommes, de 29 à 47 ans, ce qu’ils pensent des femmes rondes.

La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont quasi unanimes. Halte aux rachitiques, aux maigres, au sèches. Oui, ils aiment les formes généreuses, les courbes harmonieuses (attention, pas la peau d’orange, hein! Faut pas pousser) que nous saurons entretenir et mettre en valeur . Ils sont irrités par les mannequins de la mode et déplorent la dictature des magazines qui nous font croire, malheureuses que nous sommes, qu’il faut être mince pour leur plaire. Tout juste murmurent-ils du bout des lèvres que les autres sont de gros hypocrites qui n’osent pas s’afficher avec une ronde. Mais eux, évidemment, ils aiment ça.ronde

La mauvaise nouvelle, c’est que le seul exemple qu’ils peuvent citer de femme ayant des "rondeurs harmonieuses", c’est……. Monica Belucci.

1m77, 65 kg, 89-60-89.

Il y a du boulot, les filles. Si l’on en croit ce "micro-trottoir", les hommes croient aimer les rondes, mais c’est juste qu’ils ont, eux aussi, le regard faussé. 

Ils aiment les "pulpeuses" qui font du 36 et ont des jambes interminables.

Si vous me cherchez, je suis dans la poubelle.

Comment convaincre votre copine d’avaler lors une fellation?

"Mail ça à ta meuf, Dave tu auras une petite surprise" (sic) :Ca sentait l’arnaque, le piège à crétins pour se constituer une base de données d’e-mails. Voilà un site qui vous promet d’envoyer anonymement à votre copine, par e-mail, 10 "bonnes" raisons de convaincre votre copine d’ "avaler" lorsqu’elle vous fait une fellation. Avertissement à ceux qui ont tout de suite envie de cliquer sur le lien et d’utiliser cette géniale méthode pour tenter l’aventure : je pense que ça ne marchera pas. Sauf peut-être pour des copines particulièrement nunuches (là, je vous sens à nouveau intéressés). Ma conviction est que si de prime abord elle n’était pas tentée, les âneries que vous lui enverrez anonymement ne la convaincront pas.

Extraits choisis :

"C’est en forgeant qu’on devient forgeron". Qui n’a pas été rebuté par un plat, une boisson étverresaliqueurant jeune, avant de s’apercevoir que ce n’était pas mauvais, voire même y prendre goût ? […] Il suffit de mettre ses a priori de côté et de se lancer" Il y a des plats que je regoûte régulièrement au cas où, et auxquels je n’ai toujours pas pris goût : la choucroute, la bière…. Pire encore : il y a des plats auxquels je n’ai aucune envie de regoûter (les escargots) ou qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de goûter. Contre les croquettes pour chien ou les graines de ciguë,  par exemple, les a priori, là, ils sont assez forts. "C’est un moyen de contraception simple et efficace" Oui, et qui présente un risque de transmission du HIV, donc que vous n’utiliserez a priori qu’avec une femme avec qui vous aurez déjà été assez loin dans la durée et la confiance, pour envisager un autre mode de contraception. De plus, je pressens que cette "contraception" ne marchera pas pour d’autres types de rapports sexuels, certes méconnus mais qui peuvent tenter votre copine (avec pénétration par exemple).

Flairant un piège, j’ai donné en pâture mon adresse à pourriel au site, qui s’est empressé , probe et fidèle, de m’envoyer un pavé très laid, totalement dénué de mise en page (donc ça ne donne pas envie de lire, d’où un risque supplémentaire d’échec de la manoeuvre), mais récapitulant bel et bien les 10 fameuses raisons.

Nouveau flash d’information aux grands courageux qui auraient toujours envie d’aller cliquer : il existe une méthode encore plus efficace pour indiquer à votre copine que vous avez envie de telle ou telle chose en matière sexuelle, ou que telle ou telle chose vous plaît ou vous déplaît. On ouvre la bouche et on déplace sa langue et sa bouche, tout en soufflant de l’air à travers ses cordes vocales, de manière à formuler des sons selon un code linguistique commun avec la personne en question.

Je vous sens déçus. Evidemment, ce n’est pas anonyme. Evidemment, ça n’a pas le côté magique de "je clique, et là, ça va marcher tout seul, miracle, elle va être convaincue sans que j’aie à lever le petit doigt". Evidemment, ça ne vous autorise pas à lui "mettre la pression".  Evidemment, vous courez le risque  qu’elle vous réponde que non, non merci, ça ne la tente pas pour l’instant.  Mais  c’est nettement plus simple et direct. Voire excitant pour elle de savoir que quelque chose risque de vous plaire.

Et puis aussi, beaucoup moins faux-jeton, mais je crois que ça allait sans dire. Etes-vous un homme ou un loquedu pusillanime ?

En plus, la prochaine fois que vous aurez un truc à lui proposer (vous accompagner au match de boxe ou partager une tourte aux pruneaux), vous n’aurez pas à écumer le net dans l’espoir de trouver THE site approprié sur le même principe.

Du formalisme de la résiliation amoureuse

« Pourquoi rompre avec elle ? Sois un homme, un vrai : arrête d’appeler« .

(Joey à Chandler dans « Friends » (The one with the German laundry detergent) ».chandlerjoey

Le Code Civil, ni aucun Code d’ailleurs, n’accorde le moindre alinéa aux relations amoureuses. Pourtant, il semble que la plupart de ces relations suivent un certain nombre de règles non écrites, mais parfois orales.

Pourquoi, par exemple, est-il bon de préciser à son partenaire que l’on ne veut pas s’engager et que l’on se réserve le droit d’aller voir ailleurs si cela nous chante ? Parce que le contrat standard en la matière contient une clause d’exclusivité (du genre « chacun des cocontractants s’oblige à ne pas rouler de pelle à un tiers en présence de l’autre partie ») et que si un régime dérogatoire reste possible, il est souvent entendu comme étant l’exception.

Si la formation d’un contrat de relation amoureuse ne requiert aucun formalisme particulier, il me semble presque toujours préférable que la résiliation fasse l’objet d’une indication expresse, si possible avec présence physique des intéressés. 500px_Code_Civil_1804Ne pas agir ainsi revient à poser des règles tacites, des non-dits : la relation est terminée lorsque je sens qu’elle s’effiloche, et je choisis de considérer que l’autre pense la même chose que moi, pour ne pas avoir à rassembler le courage de formuler moi-même les mots qui terminent une histoire.

Les hommes ont la réputation de penser qu’il est au contraire plus honorable de ne pas prononcer ces mots-là, de s’éloigner sans bruit et sans heurt, en croyant ménager l’autre puisqu’on lui évite un face-à-face douloureux.

Appelez-moi Candy, appelez-moi Wendy, ou même Portalis ou de Maleville, mais je suis contre les résiliations tacites, et contre les commencements d’exécution d’un contrat ultérieur avant la rupture du premier. La seule exception concernerait les rencontres à peine ébauchées, où il ne s’est rien, ou quasiment rien passé. Dans ces cas là, je passe assez facilement sur une absence de réponse à une perche tendue… mais là encore, j’ai la même tendance à un certain formalisme quand la décision vient de moi. Est-ce que je suis la seule (ou du moins minoritaire) dans ce point de vue ? Et vous, pensez-vous qu’une rupture peut se passer de mots ?

Les jeunes filles en fleur et les femmes en fleur fanée

Ventrebleu, je ne suis quand même pas la seule à voir ça !?

Non mais regardez les regards. Ouvrez lez yeux, bon sang ! Sentez ces gens là. Il y a des beaux, il y a des belles à tout âge. Oui, parfois derrière, et malgré des corps abîmés.

Oui, évidemment, entre 20 et 30 ans, on a une peau, et pour certains une plastique et une grâce, qu’on ne remplace plus après. C’est vrai pour les hommes et pour les femmes.Très agréables à regarder, parfois.

Mais regardez un tout petit peu plus loin que le bout de votre… heu, de votre nez, messieurs. Pourquoi vous faut-il un "beau corps" pour vous convaincre qu’une femme de plus de 30 ans peut être belle ? Pourquoi ne voyez-vous pas un tout petit peu au-delà ? Si vous préférez les vingtenaires, restez-en aux vingtenaires. Tant pis pour nous les vieilles ! Mais tant pis pour vous aussi. J’ose affirmer que vous y perdez.

Non, ce n’est pas la "beauté intérieure", je ne crois pas, pas tout à fait.

Il y a des fleurs fanées qui gardent leur parfum.

Elle a à peine la trentaine, ne ressemble en rien aux femmes des magazines, mais elle est lumineuse comme personne. Elle a 50 ans à peine et a plus d’amoureux et plus de passion dans sa vie qu’elle n’en voudrait. Elle avait 72 ans et je la trouvais belle, dans l’énergie et la bonté qu’elle dégageait. Il avait dans les 80 ans et sortait (quel tombeur!) avec une jeunette de 65. Elle avait 94 ans et je la trouvais belle, dans toute sa fragilité, sa force et sa lucidité.

Je n’ai jamais eu la beauté des vingtenaires. Et tant pis si je ne suis pas belle : j’ai bien l’intention de "rayonner" ce que je peux jusqu’à un âge avancé. Autant de perdu pour ceux qui ne le verront pas.

Marketing amoureux

Lorqu’on achète un objet, on en achète deux. Celui qu’on achète réellement et celui qu’on croit acheter.

Lorsqu’on perd une personne, on en perd deux en réalité. Celle qu’elle est et celle qu’on croit perdre…

Elephantes roses (2)

Je me permets au passage une remarque sur un détail qui me chiffonne un peu. Dans l‘histoire de Rose Bonbonne, Pâquerette ne lance sa révolution que par défaut. Elle se goinfre pendant des années d’anémones et de pivoines pour essayer de devenir aussi rose que ses copines, essuie l’immense tristesse de sa mère et les foudres de son père "Attention Pâquerette, si tu continues comme ça, tu ne deviendras jamais une belle éléphante ! Voudrais-tu te rebeller?"  etc etc.

Pâquerette, la future meneuse féministe, est donc au départ une fille soumise qui "se taisait" et qui "reprenait encore une bouchée d’anémones et quelques pivoines" sous l’oeil compatissant de ses bimbos de copines.elephant_rose

Enfin, les parents de Pâquerette "abandonnent tout espoir de la voir devenir belle et rose". Ce n’est qu’alors que Pâquerette, "soulagée", décide d’ôter ses oripeaux rose bonbon et d’aller rejoindre ses petits camarades pour jouer dans la boue, faire la sieste, se goinfrer de chips de fruits ou faire le concours de qui a la plus grosse trompe (bon, ça c’est pas dans le bouquin, mais je suis sûre que vers la puberté, les éléphanteaux s’y mettaient aussi).

Ce qui décide Pâquerette à vivre sa vie, c’est qu’elle n’a plus de pression familiale. Ce qui décide ses copines à la suivre, c’est donc l’exemple d’une rebelle qui n’est même pas là par choix ! Donc les premières féministes seraient des candidates à la bimbotude qui ont échoué ??

Je m’y prends un peu tard pour te passer un savon, Adela Turin, mais tu ne leur donnes pas le rôle le plus gratifiant, là… c’est un peu comme si Superman ne devenait super-héros que parce qu’il échoue à être pigiste, ou si le Prince Charmant n’était amené à pourfendre des dragons que parce qu’il n’arrivait pas à ramasser du fumier correctement ! Peut-être n’as-tu pas osé dresser à l’attention d’enfants encore très jeunes, le portrait d’une jeune fille qui s’insurge contre le modèle donné par ses parents ? Comme quoi on peut être contestataire et respectueux des traditions et du respect envers les aînés…

Elephantes roses (1)

Il était une fois, au pays des éléphants…RoseBonbon

Non, mais vous êtes combien, au juste, de lectrices, ou pourquoi pas des lecteurs (trentenaires ou à peu près, j’imagine) à connaître "Rose Bonbonne" ??

"Rose Bonbonne" est un livre pour enfants écrit en 1976 par Adela Turin (le titre original italien est "Rosaconfetto").

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, voici l’histoire (attention, spoiler!). Pardon pour les quelques libertés que j’ai prises avec la vraie histoire, c’est juste pour vous donner une idée à vous qui n’êtes plus des enfants :

Dans cette tribu d’éléphants, les garçons avaient l’air d’éléphants normaux (gris) alors que les filles avaient la peau rose, grâce à un régime végétarien exclusif (anémones et pivoines, pour être précise). La peau lisse et rose étant visiblement ZE critère de beauté dans cette tribu, il y avait une méga discrimination entre les petits éléphants et les petites éléphantes. Alors que les petits éléphants avaient le droit d’obéir à leurs instincts naturels (faire les crétins, se rouler dans la boue, faire la sieste, regarder le foot, boire de la bière), les filles devaient passer leur temps à manger des fleurs pour garder leur jolie peau "lisse comme une pomme". Pour couronner le tout, elles devaient porter un attirail ridicule "pour aider le rose à venir" : chaussons roses, collerette rose, et noeud rose au bout de leur queue.

Devinez ce qu’on leur disait, si elles ne mangeaient pas bien toute leur ration de foin de fleurs ? Je vous le donne en mille. Qu’elles ne deviendraient pas belles et roses comme leurs mamans, avec des yeux grands et brillants, et qu’elles ne  trouveraient pas de mari !

Traduction: pour mériter un de ces espèces de lourdeaux immatures et crado, ces petites éléphantes se devaient de suivre une discipline spartiate : s’ennuyer à mourir dans leur petit enclos et porter des acccessoires Barbie à longueur de journée.

Or, il y en avait une qui n’arrivait pas à devenir rose. Elle aurait bien voulu, pour faire plaisir à Papa-Maman, mais elle n’y arrivait pas. Ce n’est que le jour où ses parents ont abandonné tout espoir de la voir devenir une vraie potiche que Pâquerette, car tel était son nom, s’est sentie libre de faire sa révolution perso, de brûler son soutien-gorge sa collerette rose et d’aller faire la folle dans la savane avec les petits éléphanteaux.

Du coup, les autres se sont rendues compte qu’elle avait l’air de s’amuser bien plus qu’elles et l’ont toutes suivie, les unes après les autres. Dès qu’elles ont cessé de "s’entretenir", les petites éléphantes roses sont redevenues grises.

C’est depuis ce temps là, conclut la version originelle du conte, qu’on ne savait plus distinguer les éléphants des éléphantes dans cette tribu.

La version moderne (car l’histoire a été rééditée) est subtilement différentes : "c’est depuis ce temps là que ce n’est plus à leur couleur qu’on distingue les éléphants des éléphantes".

C’est là que commencent les nuances à apporter à ce conte féministe.

Je vous livre bientôt mes réflexions sur les éléphantes roses modernes.

Ce que vos proches disent de votre rupture

L. devra vraisemblablement affronter prochainement un déjeuner avec son papa, désireux de parler "d’homme à homme" de sa récente rupture, sujet dont L. n’a aucune envie d’épiloguer.

Pour l’aider à se préparer, voici un petit échantillon des réactions et réflexions auxquelles on peut raisonnablement s’attendre en pareil cas.

"Je te l’avais dit, c’était un c[BIIIIP]rd. Bon débarras! Tu trouveras mille fois mieux, il ne te méritait pas" (votre copine)

"Ah, mais alors il y aurait une ouverture avec elle?" (Jean-Claude Dusse)

"Aaah, il était temps. Je ne l’ai jamais trop senti celui-là, il avait quand même une vision spéciale de son avenir professionnel, toujours à avancer à pas de coccinelle" (votre frère)

"De toute façon, ce n’était pas une lumière, hein? Il en tenait quand même une couche" (votre père, qui attendait ce jour pour partager ses impressions)

"Comment, tu as quitté Alcmène ? Mais elle était si mignonne! Je l’aimais bien." (votre père, nostalgique).

"Euphrasie t’a quitté ? Aïe! Il faut vite que tu en retrouves une autre, après tout tu as déjà 28 ans!" (votre père, secrètement soucieux d’avoir des petits-enfants) "Tu n’arrives pas à dormir, tu n’as plus d’appétit ? Fais une cure de vitamines pour tenir le coup et prévois un stock de mouchoirs en papier ; et plonge-toi dans le travail pendant un moment" (votre mère, pragmatique)

"On trouve toujours chaussure à son pied" (votre grand-mère, mariée à vingt ans sur un coup de tête et toujours amoureuse).

J’attends les vôtres !!