Archive for the ‘Bouger’ Category

Compète

A l’heure où vous lirez ces lignes, je serai peut-être en train de prendre mon envol avec plus de 13 000 autres femmes. Enfin, il faudrait que vous soyez quand même drôlement assidus parce que la Parisienne, ce n’est pas très long comme course, donc au moment où vous lirez la fin de cette phrase, il se peut que j’en aie déjà terminé avec les 6 petits kilomètres (et des brouettes). Tenez, pour vous donner un exemple, je courrai aux côtés de Letesle (enfin, j’essaierai de courir pas trop loin derrière elle, parce qu’à la course, celle-là, c’est sûrement une tueuse), et pour elle, tout devrait être terminé depuis belle lurette dès 10h45. Moi, on verra. Donc, si vous arrivez sur cette page après, disons, 11h, vous arrivez complètement après la bataille et il est beaucoup trop tard pour venir m’encourager pour la toute première compétition sportive de ma vie. Pour les plus rapides, un indice : je porte un dossard au numéro pair. Je compte sur vous.

Contre mon coeur

Trempé de ma sueur, il est collé contre ma poitrine, juste sous mes seins, serré autour de moi comme s’il ne voulait jamais se détacher. Il m’enserre le poignet. Je l’entraîne dans des envols échevelés, tandis qu’inlassablement, il me parle de moi.

Vous l’aurez certainement compris : mon dernier cadeau d’anniversaire était un cardiofréquencemètre, un petit dispositif composé d’un bandeau qui se porte autour de la poitrine et d’une sorte de montre qui vous indique, entre autres, votre fréquence cardiaque.

Je ne me suis pas encore plongée dans les détails du mode d’emploi mais c’est très sophistiqué : il peut m’indiquer la durée de ma séance de sport, le temps passé dans ma "zone cible" de fréquence cardiaque, la fréquence cardiaque maximale que j’ai atteinte et le nombre de calories brûlées.

Le petit canaillou peut même faire sonner une alarme pour me rappeler de faire du sport au moins tous les trois jours.

C’est très narcissique quand même comme gadget. Pouvoir d’un coup d’oeil vérifier le fonctionnement d’un organe qui n’a jusqu’ici donné aucun signe de mauvais fonctionnement, juste pour le plaisir, ça a un côté égocentrique et assez ludique.

Je sais déjà que ma fréquence cardiaque au repos (allongée) tourne autour de 54-55. A l’heure où je vous écris, j’ai atteint les 87 battements par minute (et pourtant je suis juste assise).  Un jogging matinal (mais cela fait un moment que je n’en avais plus fait) me porte autour de 162-163 battements, et jusqu’à 173 pendant un petit sprint.

Que de calculs passionnants en perspective ! Combien de battements en marchant ? Et en marchant avec Raphaël sur mes épaules et en poussant une poussette ? En plein cours de bodi attack ? En faisant le ménage ? En se livrant à d’autres activités (mais certaines nécessiteront peut-être d’ôter le bandeau, zuuut!!) ?

Quelles sont mes fréquences cardiaques cibles précises, personnelles, uniques, particulières, individuelles ? Je veux dire, le tableau qui prétend que mon organe cardiaque peut monter jusqu’à 184 battements par minute en fonction de mon âge ne tient forcément pas compte de ma physiologie perso. Il faudra faire de savants calculs autour de ma petite personne pour déterminer tout ça.

Et en plus, ça m’aidera à "gérer" mes séances de gym et à surveiller mes progrès.

Que c’est bon de penser à soi ! Merci, généreux fêteurs d’anniversaire.

Rendez-vous extrême

Je le vois toutes les semaines. Il est plutôt trapu, très fort, avec des yeux bleu clair.

Cela commence toujours lentement, presque avec douceur. Mais il est très directif, dès le début. Je ne fais pas un geste qu’il ne m’ait dicté, vers lequel il ne m’aie guidée.

Puis les choses s’accélèrent. Mon souffle se brusque, mon coeur se précipite. La tension et les sensations montent inexorablement. J’accompagne ses mouvements de jambes et de hanches. Je ne le quitte pas des yeux, parfois c’est son reflet que j’observe dans les grands miroirs accrochés aux murs. Il me dirige de ses gestes et de sa voix, tantôt grave, tantôt taquine, presque animale parfois. Jusqu’au moment où j’ai l’impression d’être à bout de souffle, au bout de mes sensations. Mon coeur bat à tout rompre, je ne suis plus que dans l’instant, dans cette intensité qui n’en finit pas. Son visage est crispé par l’effort et trempé de sueur. C’est son regard presque dur, c’est son sourire presque narquois, qui me poussent à aller encore plus loin. Des sensations inconnues, tout mon corps qui me brûle, et lui qui m’oblige à poursuivre… encore un peu, encore plus longtemps.

Enfin tout cela se termine. Dégoulinant de sueur, nous sommes étendus sur le dos, exténués, apaisés.

Après quelques minutes de stretching, c’est la fin du cours. "Attention à bien dégager les épaules pendant les fentes, tu rentres un peu trop le torse", m’a t’il simplement conseillé.

La semaine prochaine, même jour, même heure ?…

Trempée et ravie

Smoothie pour tout le monde ! C’est jour de fête, j’ai enfin atteint le cap symbolique : une heure de jogging. Chic alors !

En plus, sous la pluie, ce qui fait que je suis rentrée assez détrempée (l’inconvénient majeur des intempéries pendant que je cours, c’est la visibilité très réduite au niveau des lunettes….). Un jogging breton, en quelque sorte.

Comment ça, on allait imaginer autre chose au vu du titre ? 

Dancing with Nancy Marmorat

Vous connaissez Nancy Marmorat ? C’est une danseuse (ou prof de danse?) qui fait des vidéos de fitness. Il y en a pour tous les goûts : aérobics, abdos, musculation, step… 

Nancy, je l’adore.

Elle a un visage à en tomber amoureuse, avec de grands yeux bleus, parfois éclairé par un drôle de sourire un peu timide.  Elle a une petite voix flûtée et très douce, où on entend des sourires. Elle est évidemment mince, athlétique et gracieuse, profession oblige.

Elle fait tous ses exercices et chorégraphies seule devant la caméra, sans s’entourer d’une petite troupe de figurants destinés à donner l’illusion à la spectatrice qu’elle fait partie de tout un groupe et qu’elle n’est donc pas une nouille qui fait de la gym toute seule devant son écran parce qu’elle ne peut pas partir au club de gym en abandonnant ses enfants.

Oui, mais voilà. Nancy, j’ai une supplique. N’oublie pas les débutantes. Je m’explique. Toi, quand tu fais une chorégraphie pour la première fois, tu l’apprends très vite parce que tu es habituée. Tu la fais deux ou trois fois, et hop, le tour est joué. Donc tu crois qu’on peut faire pareil.

Moi, il me faut un apprentissage en douceur. N’ayant jamais mis les pieds dans un cours de danse quand j’étais petite, il a fallu que je te regarde avec attention pour comprendre ce que tu appelais un "mambo". Depuis, ça va, je maîtrise. Et quand tu proposes en guise d’ "exercice de mémoire" un mouvement en huit temps où les bras font chacun un mouvement séparé, à un rythme d’office assez soutenu, tu as beau le refaire cinq ou six fois, le mouvement, je n’arrive toujours pas à le faire correctement jusqu’au troisième temps, ça va trop vite…. Quand à l’image que je dois donner… je préfère la chasser de mon esprit, c’est vraiment trop déprimant. Si tu veux que j’y arrive d’abord, montre moi lentement d’abord, ou alors un bras après l’autre. Mais ne me traumatise pas comme ça, Nancy !

A part ça… continue comme ça, c’est parfait…

Tropiques en salle

Nouveau cours de gym hier, mais avec un horaire différent, et cela change tout.

Ce qui était formidable dans une vaste salle bien aérée prend une toute autre tournure dans une salle plus petite et surtout surpeuplée. Est-ce la réalité d’un club de sport "normal" ?

Bien sûr, on peut encore bouger, mais moi qui n’aime pas la foule, je suis servie… 

Certes, une partie de mon esprit reste occupé à suivre les chorégraphies et à s’amuser. Une autre partie, par contre, doit veiller à ne pas envoyer de pied ou de main dans la figure ou l’épaule des plus proches voisins (un pas pris en retard ou en avance suffit à provoquer un accident). Une autre partie pour éviter, inversement, les coups reçus par les voisins. L’humidité (chaleur + transpiration) est telle qu’une buée de condensation apparaît rapidement sur les miroirs qui décorent la salle… puis à terre. Oui, à terre. Très vite, j’ai eu l’impression d’être sur un sol glissant.

Sans doute l’horaire, plus tardif que d’habitude ? La prochaine fois, je serai à nouveau parmi les matinaux, si possible…