Archive for août 24th, 2007

Un partout

C’est moi ou quoi ? Il y a des week-ends en amoureux qui prennent un tour inhabituel.

Est-ce que c’était vraiment un week-end, techniquement ? Le débat se pose. En tout cas l’occasion était magnifique. Quelques jours de congés pris il y a bien longtemps, prévus à l’origine pour emmener les enfants respirer l’air marin. Un changement de planning, voulu par Lex, a abouti à ce que les enfants restent avec lui pendant cette presque semaine de congés (quand on est en week-end le mardi soir, c’est presque un congé non?).

Il se trouve aussi que Grandbrun (c’est lui qui a choisi son pseudo, hein, alors on se tait), de son côté, se trouvait également en congés et dépourvu de sa descendance pendant ces quelques jours. Configuration astrale incroyable, inespérée, quasi-miraculeuse, donc, qu’il aurait été criminel de ne pas mettre à profit pour mettre les voiles (sens figuré) vers un joli petit port (au sens propre), à deux ou trois petites heures de route.

Nous avons formé une équipe très efficace. Grandbrun sur son blanc destrier au volant, Cinn piquant du nez sans complexe en copilote aussi zélé qu’infaillible. 

Les heures qui suivirent furent l’occasion de merveilleuses découvertes l’un sur l’autre, toutes ces petites choses que l’on apprend lorsque l’on passe un peu de temps avec quelqu’un. Je suis donc en mesure d’annoncer publiquement que le Grandbrun possède de nombreuses fonctions utilisables dans des situations les plus diverses.

– électricien hors pair : en arrivant dans la chambre d’hôtel qui nous était réservée (coquette, spacieuse, un coup de coeur à saisir), nous avons dû constater que rien ne se passait quand on appuyait sur l’interrupteur principal de la pièce. Qu’à cela ne tienne ! Grandbrun a presque immédiatement perçu, d’une manière sans doute intuitive et mystérieuse, qu’il suffisait d’asséner un coup énergique sur le côté de la lampe pour mettre fin au faux contact. Que la lumière soit! Et la lumière fut.

– calorifère : on est peut-être théoriquement en pleine canicule, mais la proximité de la mer (ça ne peut être que ça) faisait qu’il faisait un peu frisquet dans le joli petit restaurant-avec-vue-sur-le-port-ultra-ravissante où nous nous sommes restaurés le soir même. Car le petit restaurant était certes romantique au possible, mais on y aimait l’air du large au point de garder les fenêtres ouvertes jusqu’à une heure avancée de la soirée… Fort heureusement, à elles seules, les mains toutes chaudes de Grandbrun autour de celles de Cinn ont su réchauffer la petite chose bleuâtre et frigorifiée qu’elle était devenue. Nota : pour imaginer correctement la scène, il n’est pas inutile de préciser que Cinn portait un blouson par dessus son pull, tandis que Grandbrun portait une légère chemise d’été, manches courtes, deux boutons négligemment ouverts.

– de plus en plus fort, voire unique au monde. Mesdames et Messieurs, Grandbrun a un mystérieux talent, un flair surnaturel pour repérer les endroits où il y a le Wi-Fi. Sans même déplier le portable dont il ne se sépare que difficilement et sous la torture, il lui suffit d’humer l’air pour déclarer qu’il en sent un pas très loin, par là. Ou (avec une grimace de dépit) : "Oh… une clé WEP. Il va juste me falloir un peu plus de temps alors…".

Tout allait donc pour le mieux jusqu’à un message téléphonique de Lex, tombé de nulle part :

"J’ai eu un accident…."

Week-end de dolce vita : 1 ; Lex : 1