Pas même en rêve

Parmi les qualités de Djeunette qui la rendent attachante, il y a son habitude de ne pas beaucoup dissimuler ses sentiments.

Parfois, ça frappe fort, en toute simplicité et en toute innocence.Midi approche. Bérénice, une collègue, entre dans notre bureau, une écharpe autour du cou : « Finalement, je me sens mieux » annonce t’elle à Djeunette, « on peut y aller« .

Djeunette a alors bondi sur place, frétillé, sautillé comme un petit chien à qui on vient d’annoncer une promenade,  et a pratiquement sauté au cou de Bérénice.

« Chouette, chouette, chouette!!… Toute la matinée, je pensais à cette salade berrichonne qu’ils font! »

Elle m’a expliqué le fin mot de l’histoire : elle devait déjeuner avec Bérénice, à ce petit resto, en face, mais ce matin là Bérénice avait la crève et on avait frôlé l’annulation, ou du moins le report à plus tard. Heureusement, Bérénice s’étant en partie rétablie depuis, pouvait lui servir d’accompagnatrice pour aller manger sa salade.

« .. .Alors que moi, j’adore cette salade berrichonne qu’ils font, je ne prends que ça quand j’y vais,  une salade jambon-champignon-tomate, et à côté tu as du pain Poil**e avec de l’huile d’olive, du miel et du chèvre chaud, hmmmm… Et puis après, il y a de la vinaigrette que je sauce avec le pain….. Et finalement, elle ne pouvait pas venir. Et moi, tu sais, je n’aime pas aller au resto toute seule. Là, tu sais, je serais allée m’acheter quelque chose et je serais restée à manger un truc dégueu***e« .

Alors, elles sont parties, et moi je suis restée manger la salade (mangeable) que j’étais allée m’acheter (au fond, un bureau calme pendant près d’une heure, ça ne se refuse pas).

Quand on ne pense même plus à vous pour faire le bouche-trou, c’est grave ?

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