Petits bouts d’un voyage sans petits bouts

Lorsque j’ai annoncé à qui me posait la question que j’allais en vacances au Pays-Basque, il s’en est trouvé un seul, un collègue pour m’annoncer spontanément que là-bas, il y avait « plein de beaux gosses« . Dans 90% des cas, la question suivante était :

« Ah, tu y vas avec tes enfants? »

Hé bien non. J’assume (un peu), je suis une mère indigne, mais il se trouve que cette année, à part quelques jours, j’ai fait ma marâtre, laissé mes demi-clones à leurs grands-parents, suis partie sans eux, bref, j’ai failli à mon devoir de mère parfaite. Mais je sais déjà que c’est bon pour tout le monde que je prenne un peu de temps et de vie hors de mon rôle de mère.

C’est vrai, ils m’ont manqué, mais avec eux, ça n’aurait pas été la même chose. Par exemple, je n’aurais pas pu :

  • Assister au milieu de la foule à un magnifique feu d’artifice (entre autres). La foule m’aurait certainement écrabouillée à la sortie, et j’aurais même peut-être pris peur, si Grandbrun ne m’avait pas protégée entre ses bras puissants ; alors je vous laisse imaginer le désastre s’il m’avait pris la fantaisie d’emmener un fétu de moins de 25 kg dans ce chaos…
  • M’extasier devant des matches de pelote basque ou, plus beau encore, la précision et la puissance des joueurs de pelote à main nue,
  • Écouter les polyphonies qui y ont servi d’entr’acte,
  • Faire moulte ballades,
  • Profiter dans un calme royal de la piscine de l’hôtel le matin. Ca, c’était de la piscine comme j’aime, 25m d’eau pour moi toute seule. Il y a juste un matin où je suis arrivée un peu plus tard et où il y avait un jeune garçon qui jouait de l’autre côté du bassin, l’insolent. Heureusement, il n’est pas resté longtemps.
  • Escalader la Rhune sous un soleil de plomb, en ne condescendant à prendre le petit train que pour la descente (alors que les pas-rebelles feignants et qui tiennent à leur santé le prenaient plutôt pour monter),
  • plus simplement me réveiller le matin à l’heure qui me plaisait .

Et j’en passe.

On m’avait bien promis des beaux gosses, mais quelle déconvenue, quelle déception!  Je n’en ai pas vu un seul. Pareil qu’ailleurs.Enfin, pas de beau gosse en dehors de Grandbrun, bien sûr. RRRRrrrr.

On ne sait jamais, il pourrait me lire.

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