Archive for avril 11th, 2008

Wednesday night fever

S’il y a un truc formidable quand on est séparée, c’est bien le droit de visite et d’héberglibertyement du papa. Oui, bien sûr, j’adore avoir mes enfants avec moi. Mais les soirs où ils sont chez leur père, (même en pleine semaine), par contraste, c’est synonyme de soirée de liberté absolue, de farniente ou de grand ménage, au choix. Bref, un peu comme une célibataire, sauf qu’on apprécie encore plus parce que c’est devenu plus rare. Finie la course-circuit avec les étapes invariables train-voiture-crèche-école-courses  (le cas échéant) -dîner-dodo. Fini le coucher parfois laborieux des enfants. Et quand, enfin, ils sont sous la couette, passés par les toilettes, quand ils ont eu leur verre d’eau, leur câlin et leur bisou, il faut rester quelques instants assise dans le couloir (j’ai fait beaucoup de progrès depuis l’initiation de Laura à la physique quantique), et ne pas faire de bruit, histoire de ne pas perturber le marchand de sable. Ce n’est qu’après qu’on peut mener à bien les menues tâches (débarrassage de table…), le minimum vital qui fait que Emerence, quand elle arrive à 7 heures, ne s’enfuit pas en hurlant d’horreur au vu de l’état de décrépitude dans lequel est tombé mon chez-moi.

Bref, j’attendais avec impatience LE soir où, après près de trois semaines de quasi-indisponibilité pour cause professionnelle, Lex allait pouvoir héberger les deux enfants pour la nuit.

J’allais pouvoir faire les choses les plus folles. Prendre un bain, peut-être. Ou regarder la télé pour de vrai, au lieu de jeter un oeil sur quelques courtes vidéos glanées sur Youtube. Et pourquoi pas aller au cinéma, ou faire les vitres? Non, vraiment, ça allait être d’enfer. Du jamais vu, de la folie pure de ouf de la mort qui tue. Ensuite, j’enchaînerais sur une grasse matinée, puisque je pourrais facilement dormir une heure de plus le matin avant d’aller bosser.

Evidemment, quelques heures avant l’heure prévue pour les récupérer, j’ai reçu un message téléphonique de Lex : il avait rendez-vous le lendemain matin, à 9h30, à 2000 km d’ici, et besoin de mon aide pour le soir.

J’ai dû passer mes envies de meurtre sur la peluche Dora l’Exploratrice.