Archive for mai, 2008

L’amour comme au cinéma (amateur)

Encore une petite vidéo qui montre qu’il ne faut jamais laisser votre copain filmer vos ébats amoureux s’il est un peu trop technophile.

J’apporte ainsi de l’eau au moulin de Ralphy, mais pour des raisons toutes différentes.

Irréfutable

"J’avais environ 7 ans quand ma mère m’a surpris en train d’essayer ses vêtements. Maintenant, c’est elle qui me pique mon maquillage…"

Bousculer un peu les tabous et les préjugés en donnant un argument d’achat aux femmes qui aiment se moquer des hommes un peu douillets. C’est le double pari de cette pub plutôt audacieuse, dont je ne sais pas si elle est diffusée en France.

L’idée est la suivante, d’après ce que j’ai compris : le narrateur est un travesti, qui aime se mettre en beauté et être féminin. Comme tous les hommes, il est très chichiteux et déteste avoir mal. Donc il choisit le rasoir Ph*****ve. Sous entendu : vous, les femmes, qui en avez vu d’autres, qui êtes bâties par la nature de façon à supporter haut la main les douleurs de l’enfantement et qui accessoirement êtes toutes aguerries à l’épilation du maillot à la cire chaude, vous ne sentirez rien.

Imparable, non ?

Petite voleuse

Hier, je fus héroïque.

Le beau temps incite parfois à de coûteuses emplettes. Avec des demi-clones, c’est encore pire : on est bien obligé de passer par la case shopping quand la belle-saison arrive et que :

– on a un beau stock de vêtements jolis et en bon état, à la bonne taille, mais qui ne seront utilisables que vers l’automne prochain (quand les demi-clones auront pris cinq bons centimètres et rien n’ira plus) ;

– la crème solaire de l’an dernier est périmée (à ce qu’il paraît, ça se remplace tous les ans),

– les lunettes de soleil de l’an dernier sont restées enfouies quelque part dans un tas d’affaires chez le papa des enfants,

– et les chapeaux de soleil de l’an dernier sont devenus trop petits.

Donc achats. Et mille envies des enfants qu’il faut refuser : OOOOH oui, que c’est joli, mon chéri, ce surf Spiderman Mais vois-tu, ça ne sert à rien de l’acheter, on ne pourra pas s’en servir puisqu’on n’a pas la mer ici. hahaha. Allez, va donc le remettre à sa place. Oui, oui, magnifique aussi, ce liquide à bulles Dora l’Exploratrice…. etc, etc. Jusqu’au moment de passer à la caisse pour un montant d’achats à peu près égal au PIB de la Gamsakadobie : Non, ce sac à dos (encore cette Dora!), tu n’en as pas besoin, voyons !… Tu as déjà un autre sac à dos (d’ailleurs où est-il passé celui-là ? Aurait-il échoué chez le papa, encore une fois?). Bref, une fois ruinée, et sur le chemin du retour, je remarque une certaine épaisseur derrière le dos de Laura, assise dans sa poussette. Une épaisseur verte. … C’est à nous, ça?… Je regarde de plus près. Enfer et damnation. C’est le sac à dos de Dora. Tout aplati. Sans que je m’en aperçoive, pendant que je réglais, Laura a réussi à mettre se mettre le sac sur le dos avant de remonter dans la poussette. On est sortis du magasin avec, et sans l’avoir acheté. Ca ne porte pas un nom, ça ? On est à cent mètres de la maison. Alors je me suis dit qu’on était presque arrivés, que le mal était fait et que tant pis, que ce n’est pas un pauvre sac à dos pour enfant qui allait mettre sur la paille ce magasins de pourritures capitalistes qui affichent les prix les plus élevés de la région et qui profitent indûment du fait que j’habite à côté et que j’ai encore assez souvent la flemme d’Sans_titrealler plus loin. Que des disparitions mineures de ce genre sont sûrement prévues au budget de l’entreprise (composée d’atroces spéculateurs, rappelons-le). Que si Laura avait pris ce sac, c’est que sans conteste, ça lui faisait plaisir, -parce que c’est rare qu’elle flashe sur quelque chose à ce point-, et que ce serait cruel de le ramener au magasin maintenant qu’elle avait l’impression que le sac était à elle. Que de toute façon, personne ne viendrait me demander des comptes, maintenant que le cap crucial de la sortie du magasin était dépassée. En plus, rappelons-le, on était quand même presque arrivés à la maisonangelet, alors hein. Au fond, je ne nuis réellement à personne, et notamment ma fille est contente. C’est pas bien, de faire le bonheur de sa fille, peut-être?… Et puis je me suis rendue compte que c’était quand même un peu la voie de la facilité, tout ça. Que garder cette babiole sans la payer, 1) c’était pas beau, 2) ça donnait un très mauvais exemple pour les enfants, insidieux mais tellement parlant. Alors j’ai fait demi-tour. Héroïque, je vous ai dit. Mais pas infaillible : j’ai quand même craqué et décidé de payer l’objet. Vous savez ce qui s’est passé au moment de repasser à la caisse ? Au moment de scanner l’étiquette, la caissière a ouvert le sac et regardé l’intérieur. …….Peut-être qu’elle croyait que je cachais quelque chose dedans pour l’emporter sans payer ? Ce monde est d’un méfiant….

La crêpe de la tentation

C’est, sans aucun doute, un lieu dédié aux plaisirs des sens et à la décadence.

Dès notre arrivée, une jolie hôtesse nous montre notre place. Il s’agit de l’une des six tables alignées sur toute la largeur de la petite crêperie. Le décor est simple, l’ambiance agréable. Reste à savoir si la cuisine est bonne…

C’est là que la géographie des lieux intervient. Car les six tables évoquées plus haut sont à présent toutes occupées, par des convives arrivés deux par deux, à quelques minutes d’intervalle. Les commandes ont été prises à peu près dans le même ordre et au même rythme, et les plats vont donc arriver les uns après les autres en partant de la table la plus éloignée, pour se rapprocher de nous.

Il suffit donc de surveiller la vague successive de délices qui se déposent devant nos voisins pour avoir une idée de ce qui nous attend.

A deux tablées de nous, deux assiettes fumantes, copieusement remplies, atterrissent devant nos presque voisins. Coups d’oeil en coin. S’agit-il d’un plat de la carte, d’une suggestion du jour ? On distingue bien, avec des coups d’oeil obliques presque discrets, d’appétissantes pommes de terre parsemées de fines herbes, mais s’agit-il de poisson ? De coquilles Saint Jacques?… Non!.. non, ce serait inconcevable, impensable : normalement les Saint Jacques sont servies avec des pâtes aujourd’hui. il y aurait eu traitement de faveur, 

De toute manière, ce sont des galettes de sarrasin que nous avons commandées. Justement, juste à côté de nous, arrive une, puis deux galettes de blé noir, dont l’une est accompagnée d’une salade verte et d’une tranche de tomate

Nous sommes fixés : ce sera délicieux.tentation

Sa crêpe avalée, une jolie jeune fille de la même rangée de table se décide : Je m’en tiendrai là, je ne prendrai pas de dessert. Ce n’est pas bon pour ce que j’ai. Crêpe ou glace, vous ne m’aurez pas, je serai forte pour défendre mon tour de taille.

Et à la table voisine, arrivent une coupe de chocolat chapeautée d’une toque de crème chantilly et une énorme crêpe nappée de chocolat, elle aussi décorée de crème.

Les yeux bleus louchent vers l’assiette voisine :

"…Elle me fait envie, la crêpe du monsieur".

Est-ce l’odeur du chocolat chaud ? La pointe de crème blanche, tentatrice, restant un instant au coin de nos lèvres ? Toujours est-il que le temps que la serveuse revienne, la petite blonde avait craqué :

"Je prendrai une crêpe chocolat-banane-chantilly"

C’en était trop pour nous :

"… Copieuse !..

– Elle a succombé!!"

Confuse et rosissante, sous les huées, elle s’est caché le visage derrière son menu.

Mais la crêpe étant réellement succulente, je pense qu’elle n’a pas regretté d’avoir cédé à la tentatrice.