Archive for janvier, 2010

Scoop ferroviaire

Quand on dépend d’un train pour se déplacer, c’est agréable que cela marche bien.

Et quand ça ne marche pas bien, c’est aussi agréable de savoir à quelle sauce on va être mangé (combien de retard on risque d’avoir si on est en route vers son travail) et éventuellement, si on est d’une insatiable curiosité, on peut avoir envie de savoir ce qui se passe au juste. En plus, ça peut être lié. Si votre train attend juste qu’un feu passe au vert, cela ne prendra pas le même temps que si un de vos compagnons de voyage a tiré le signal d’alarme ou fait un malaise, voire une tentative d’autolyse. Read the rest of this entry »

Caprices à deux

ll y a des matins comme ça. Juste un petit aperçu du contexte :

Elle s’est levée aux aurores (avant moi). Elle n’a pas voulu manger. Elle a râlé parce qu’elle ne pouvait pas regarder de dessin animé le matin. Puis elle a voulu manger, mais sans vouloir dire quoi. Puis, quand je lui ai proposé de faire l’impasse sur le manger et d’aller s’habiller, elle a protesté parce qu’elle n’avait pas mangé. Elle s’est roulée par terre pour ne pas aller se laver les dents. Elle a boudé pour ne pas se laver les dents. Il a fallu gronder et faire les gros yeux, mais elle s’est lavé les dents. Elle a boudé pour l’habillage. Elle voulait sa robe Winnie l’Ourson, celle à fines bretelles toute légère pour l’été (alors qu’il neigeait). Je lui ai mis un collant, elle a couiné que le collant était trop serré. Elle a boudé pour mettre son pull.

Bref, vers sept heures et demie, je commençais à perdre patience. Ce qui explique que me sont venues aux lèvres des menaces de rétorsion physique :

« Bon, Laura, ça suffit. Encore un caprice, un seul caprice de plus, et tu auras une fessée! »

Elle m’a lancé un regard noir par en dessous, brusquement refroidie mais pas vaincue :

« Oui, mais là, c’est le même caprice que tout à l’heure ».

Cinq mots pour vous décrire physiquement

C’est le défi lancé aux parship boys et parship girls sur leur fiche.  Si vous aviez quelques lignes pour vous décrire physiquement, sachant que vos interlocutrices auront au mieux sous les yeux une photo floutée où l’on voit juste grosso modo si vous montrez votre visage ou si vous avez rusé :

– soit en mettant une image de Mickey à la place,

– soit en mettant une photo de vous, mais de très loin dans un joli paysage,

– ou encore si c’est une photo avec grosses lunettes de soleil où on ne vous voit pas vraiment. (je ne plaisante pas, tout cela sont des choses vues).

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Lorsque le parship boy paraît

Voilà un type de parship boys dont je n’avais pas encore parlé. Celui qui se montre, mais qui ne sait pas écrire.

Vous lui envoyez un petit message, avec des mots dedans et tout. Ou bien il prend contact de cette manière sans que vous lui ayez rien demandé : il montre sa photo (sur Parship, les photos sont floutées, et on les dévoile à qui l’on choisit).

Sa photo. Et rien d’autre. Read the rest of this entry »

Camouflet

Il était une fois un mendiant qui était assis tous les jours devant un immeuble de bureaux.

Un jour, une jeune femme au coeur tendre passa près de lui et vit que malgré le froid et la neige, le mendiant restait mains nues.

N’écoutant que son grand coeur, prise de pitié, elle lui donna ses moufles.
Elle avait froid aux mains maintenant mais elle s’était dit qu’il en avait plus besoin qu’elle.

Les jours suivants, en passant devant lui, elle s’aperçut qu’il ne les mettait pas et continuait à apitoyer les passants de ses mains nues bleuies de froid.  Il évitait son regard.

Et voilà comment Djeunette ne fera peut-être plus jamais confiance à un mendiant…

Matt Huvu m.lavie.pps

Quand j’ai annoncé à Matt Huvu que je pensais que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre, il a tout de suite demandé pourquoi (par SMS, toujours).

Et là, j’étais piégée. J’avais bien une idée du pourquoi, mais je n’avais pas envie de lui dire ses quatre vérités pour autant, cela aurait été méchant et inutile. Et pour lui dire quoi que ce soit de constructif, il me fallait un peu de tranquillité d’esprit. J’ai donc proposé que l’on discute de tout cela par téléphone à son retour de week-end. Read the rest of this entry »

Matt Huvu, le parship boy

A priori, il avait l’air normal, ce parship boy. C’est même moi qui lui avais fait signe en premier, à cause d’une certaine conception de la gentillesse qu’il exprimait et où je m’étais reconnue. Une première photo qui respirait la beaugossitude chauve, une fiche raisonnablement bien remplie…. Tout allait bien. Un seul signe qui aurait dû m’alerter : Read the rest of this entry »

Vibrations

« Je vais utiliser un instrument différent, la vibration va être différente » dit-il en retirant de mon corps l’objet lisse et oblong.

Je ne suis pas rassurée. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas occupé de cette partie si intime, ouverte et nue sous ses yeux.

Il est plutôt bel homme, les yeux gris, les cheveux poivre et sel. Il sait ce qu’il fait. Mais il a son orgueil, il n’aimerait pas que j’aie peur de lui. Et moi, malgré tout, je souhaite ce qui est en train de se passer. Je ne fuirai pas.

Il introduit l’instrument en moi et le met en marche. Un peu différent de celui de tout à l’heure. Des vibrations encore, plus lentes qu’avant. Les sensations viennent, étranges, inattendues, mais pas douloureuses comme je le craignais.

On avait raison de me le dire, et j’avais tort d’avoir autant d’appréhension.
Aujourd’hui, on n’a plus mal quand on va chez le dentiste.

Alliance politique

Hier, c’était la galette des rois en famille.

Raphaël s’est demandé très tôt s’il allait être le roi. Deux possibilités se présentaient : il avait une chance d’avoir la fève lui-même, mais aussi une chance d’être désigné par une fille qui aurait la fève. Une attention toute particulière était donc apportée au nombre de garçons présents : si, par exemple, il y avait deux garçons, ses chances d’être roi étaient tout à fait favorables.

Pour changer un peu le sujet, je lui ai demandé qui il désignerait s’il avait lui-même la fève.

Il a répondu très vite qu’il choisirait Tata.

Et puis, après quelques minutes de réflexion :

« Mais, si je sais que je choisirai Tata comme reine si j’ai la fève, est-ce que ce ne serait pas normal qu’elle aussi me choisisse si c’est elle qui l’a ? »

J’appelle ça une alliance politique.

Procès en sorcellerie

Attention, histoire vraie.
Ca se passe à la cafét’. Je suis en train de finir de déjeuner. Sémire a fini aussi depuis un moment, mais est restée assise jusqu’à ce que tous les autres s’en aillent. Nous voici seules.
Sémire (l’air de quelqu’un qui va aborder un sujet délicat): « Cinn, j’ai une question à te poser….  » Read the rest of this entry »