Archive for the ‘Bouger’ Category

Vous savez que vous ne faites pas assez de sport quand…

Vous avez de grosses courbatures un lundi matin, parce que vous avez trait des vaches virtuelles sur la Wii de votre soeur ce week-end.

L’Olympe, sauf que…

Une des raisons qui m’avait donné envie de venir travailler chez Lherbe & Pluverte, c’était la salle de sport.

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Parisienne d’un jour, deuxième

  • J’aurais voulu amener mes demi-clones me voir courir la Parisienne, mais j’avais changé d’avis en voyant le temps très gris. Je l’ai regretté, puisqu’il n’a pas pluParcours_2008. Read the rest of this entry »

Entre deux eaux

TintinCa y est, ma dernière heure est arrivée. J’ai peur. J’étouffe, je vais me noyer. Comment ce type peut-il ne pas voir que je suis au bord du malaise, à quelques minutes de l’asphyxie ? Si ce masque ne réduisait pas de manière insupportable mon champ de vision, je pense que je verrais ma vie défiler devant moi. Au secours ! Mais qu’est-ce qu’il fabrique, à nouer ou dénouer quelque chose sur mon ventre ? Peut-être qu’il me rajoute encore des poids en plomb ? A l’aide !…

Après un baptême aérien, je m’étais fait offrir un baptême sous-marin : ce qui devait être mes premiers pas (enfin, mes premières brasses?) en plongée.

Tout avait plutôt bien commencé. Un bateau d’une dizaine de personnes candidates au baptême, la plupart en dessous de 12 ans, sauf deux personnes : ma cousine Théano et moi, qui en avons le triple  le double  un peu plus. On pouvait presque s’attendre à ce que, pour faire le décompte des présents, le moniteur dise quelque chose comme "Donc, on a bien Kévin, Enzo, Chloé, Hugo, Léa, Lucas, Madame Cinn et Madame Théano?"

J’enfile pour la première fois une combinaison de plongée.

Il y a deux manières de considérer ce vêtement là.

1) soit on admire son côté lisse et aérodynamique, et on songe, émue, que l’on va être semblable à un dauphin, lisse et marine,

2) soit on se dit que ce machin gluant et étroit est une insulte à toutes les femmes de plus de 45 kilos. C’est étroit, ça serre, et c’est très moulant. On a l’impression d’enfiler une méduse, ou un tentacule de poulpe. Heureusement, c’est noir, ce qui, en principe, amincit. Maigre consolation. Il ne manquerait plus qu’il y ait des barres horizontales, tiens ! Que cela soit dit : une combinaison de plongée, ça doit être le vêtement le moins glamour de la terre.

Nous emportons nos palmes (Théano a de si petits pieds qu’elle a failli se faire attribuer des palmes Harry Potter) et surtout les bouteilles d’air comprimé et l’espèce de gros harnais qui sert à le porter, avec tout les accessoires (des trucs aux noms exotiques, comme "détendeur" ou "gilet stabilisateur"). Stabilisateur, mon oeil. En tout cas, c’est très lourd.

Le bateau nous emmène vers une sorte de petite crique où nous allons plonger en eau peu profonde, au bord du rocher. Tout se passe bien jusqu’à ce que je me retrouve dans l’eau, ceinturée de plomb.

Le moniteur me ligote m’attache au gilet évoqué plus haut. C’est lourd.

Les sensations que j’éprouve me décontenancent. Je suis tout de suite essoufflée, je nage en ayant l’impression que je ne maîtrise absolument pas ce gros corps ainsi équipé. Je me sens engoncée dans une carapace qui m’alourdit et que je n’arrive pas à maintenir à la surface. Je parviens à respirer dans l’embout, mais cela me semble encore plus pénible que de respirer à l’air libre. J’ai une sensation de panique que je ne parviens pas à éliminer, directement liée à cette sensation d’étouffer et de ne rien maîtriser.

Bilan : j’ai un peu nagé sous l’eau. Une minute, peut-être, au lieu de vingt. Et j’ai très vite demandé à remonter sur le bateau. Une fois débarrassée, j’ai nagé autour du bateau, retrouvant des "vraies" sensations de nage.

Mais nooon, m’expliquera ma mère plus tard (200 plongées à son actif), l’essentiel est en fait de se laisser aller. pas d’essayer de se maintenir en surface. Ça ira mieux la prochaine fois.

Il faut vraiment une prochaine fois?….

Envol

Il était brun, il était beau, il sentait bon le chèvre chaud. Et moi, j’étais assise entre ses cuisses. Il me demandait de le prévenir si je commençais à me sentir mal. J’étais bien, très bien même. Sauf qu’il n’y était pour rien. C’est le paysage que je regardais, doucement euphorique.

Je crois que c’est encore plus beau que ce que j’en imaginais. Oui, car c’était un rêve depuis longtemps, de "voler" ainsi sans machine nparapentei moteur. Surtout avec un décor aussi magnifique : des montagnes en été. Le silence, le soleil, ce vent qui nous porte. Je n’ai pas les mots pour dire cela, et une photo ou un film ne rendrait ni la majesté calme du paysage, ni le bonheur de se sentir portée au dessus de lui.

C’est à Grandbrun que je dois ce joli cadeau et ce rêve réalisé. : un baptême de parapente, en biplace. Une inscription, un petit coup de téléphérique, quinze minutes de marche (je portais juste ma sellette, et le moniteur les 23 kilos de voile. Excellente répartition.). Les voiles dépliées avec soin sur le site de "décollage". Je suis casquée, sanglée, attachée de partout, et c’est parti. Il suffit de courir quelques pas pour que la voile se gonfle, nous arrête un instant, puis se mette facilement à nous porter.Je suis assez surprise du fait qu’il convient apparemment de s’asseoir sur la sellette (je m’imaginais debout comme sous un parachute, ou allongée comme sur un deltaplane). Du coup, la petite appréhension du départ est facilement dissipée.

Près de l’arrivée, mon moniteur remarque qu’une autre voile, partie un peu avant nous, fait des cercles autour de notre lieu d’atterrissage. Sous celle là, il y a une jeune fille hollandaise et un moniteur quelque peu bravache (allez, on peut le dire franchement : c’est un gros crâneur) lui a déclaré d’office : "I am the crazy moniteur of ze school".  "Le salaud!" dit-il entre ses dents. Amusé, mais touché dans son orgueil. Du coup, j’ai droit aussi à quelques cercles avant l’arrivée. Déception de mon pilote à l’arrivée : le "crazy moniteur" matamore a "gagné" puisqu’il est resté plus longtemps en l’air.

Prochaine envie : le stage d’une semaine. Il paraît qu’à partir du troisième jour, on vole tout seul.

Hmmmmmmmm.

Reprise

Je n’ai jamais vraiment dit au revoir, je n’en avais pas l’intention d’ailleurs. Mais le temps passe si vite, et plus on attend, plus c’est difficile de reprendre.

Ce sont les premiers pas qui sont les plus difficiles. Décider qu’on y va. Ressortir tout cet attirail, qui a dormi sagement dans un placard depuis des semaines, des mois. T shirt, soutien-gorge de la mort qui tue, caleçon, chaussures, cardio. Haut les coeurs, attention les vélos, cette fois c’est la bonne.

Et puis se mettre en route. Les sensations sont là, il n’y a aucun doute, j’aime toujours ça, ouf. Mais comme c’est dur cette fois ! Au bout de dix, quinze minutes, mon souffle est court. Pourtant c’est bizarre, j’étais bien entraînée il n’y a pas si longtemps. Pourquoi je suis redevenue une serpillière sur pattes ?  Quand est-ce que j’ai fait savoir à mon corps que c’était pas la peine de garder tous ces muscles inutiles, qu’on pouvait les remplacer par du tout mou ?  Il est où, le coeur que j’avais quand j’ai couru la Parisienne l’an dernier, hein ?

Oui, parce que je vous l’ai pas dit, mais je vais me réinscrire. Oui, je sais, l’organisation m’avait déçue l’an dernier. Mais j’étais contente quand même, et, dans l’enthousiasme d’une course tout juste terminée, j’ai fait ma maligne au boulot en pensant tout haut que ce serait sympa si on faisait une équipe dans ma boîte. Et je vous le donne en mille : ces bougresses m’ont pris au mot et ont fait du prosélytisme pour embaucher les collègues. Résultat : pas moyen de reculer, on est tout juste dix, et si l’une d’entre nous (suivez mon regard) se dégonflait, c’est toute l’équipe qui ne peut plus être dans le classement.

Donc ce n’est plus seulement une bonne résolution de me remettre à courir pendant que les enfants sont en vacances. Il y a un objectif dans un mois et demi.

Pour le blog, il y a des analogies, sauf qu’avec un blog on ne risque jamais de faire le double du temps d’une collègue qu’on n’aime pas.

Dernier rendez-vous

BodyAttack07Si j’écris que j’ai versé une larme à la fin d’un cours de sport, vous allez vous dire que je suis une loque. Non, simplement une grande sensible.

C’est simplement que c’était peut-être mon dernier cours de bodi atac  avant très longtemps. Ce n’est pas que j’en ai perdu le goût, non, un peu plus d’un an après, j’y trouve toujours autant de plaisir. Simplement, je n’arrive plus à y aller aussi souvent qu’avant. C’est en partie par choix (des fois, je préfère un week-end en bonne compagnie à un week-end où il y a du sport. C’est comme ça.), en partie par contrainte (Lex prend les enfants moins souvent). Or, mon abonnement prend fin dans deux semaines, et vu la dépense, ça devient sérieusement déraisonnable de le renouveler. Je ne veux pas baisser les bras pour autant. Il faut que je recommence à courir dès que je peux. Que je refréquente la belle Nancy. Bouger, ça reste un plaisir, même s’il reste difficile de prévoir des plages horaires pour ça. Même si c’est moins agréable et moins motivant toute seule. Oui, mais comment faire pour que face à des nécessités pratiques, ces bonnes résolutions ne tombent pas à l’eau au bout d’une semaine ? Je n’ai pas de réponse. J’ai  beau tourner ça dans tous les sens, je peux continuer à saisir les occasions que je verrai au fil du temps, mais je ne peux pas m’organiser de manière à me permettre quelque chose de régulier, de systématique. Pas de réponse, et ça me désole. Ajoutez à ce constat un peu morose une séance intense dans une salle où il faisait déjà assez chaud au début du cours, et qui est devenue vite étouffante. Et voilà, une larme s’est mêlée aux gouttes de sueur quand est venu le moment des étirements. Oui, mais je suis venue quand même. Je n’ai pas baissé les bras. Cet adieu en beauté est un verre à moitié plein.

Select

Entendu dans le vestiaire du club de sport :

"… Ne laisse surtout pas traîner tes affaires par ici. Ne te retourne pas en laissant ton sac derrière toi. Et puis même, les gens volent tout, tout, tout. Même des petits savons, des shampoings… – Ah ça, encore…!, l’argent, je peux comprendre, mais..? – Ah ça oui…. Tu sais, vu le prix de l’abonnement qu’on paye, on pourrait s’attendre à un certain niveau… mais non."

Ma voisine a bronché, et je vois que je ne suis pas la seule a avoir entendu le bout de conversation. Nous échangeons un regard, mi agacées, mi résignées.

Les gens qui ont le plus d’argent seraient forcément les plus honnêtes ? Intéressante théorie…

Chaussée sur chaussée

Je conçois que les sensations ne soient pas les mêmes. Les besoins en maintien et en amorti, un peu différents.  Qu’il puisse y avoir un renforcement latéral, de manière à pouvoir zig-zaguer dans la foule. J’entrevois aisément qu’il puisse y avoir un demande spécifique du marché.

Et pourtant, avant hier, je n’imaginais pas que la "marche en ville" fût reconnue comme un sport à part entière. Pourtant, c’est le cas, semble-t’il ? Quelle béotienne je faisais !

C’était hier, donc. Je me savais partie pour une probable semaine de grève, donc de squattage chez mon hôtesse (qui a depuis trouvé une place pour mes chaussons dans le placard, c’est dire si je me tape l’incruste). Quitte à faire un brin de marche à pied matin et soir, autant le faire de façon agréable, non ? Alors je me suis mise à la recherche de quelque chose de plus confortable que les bottes mises dans mes bagages pour la semaine (un peu trop haut perchées) et d’un peu moins flashy que mes chaussures habituelles. Avec l’arrière-pensée coupable de se faire plaisir malgré les (ou "à l’occasion des") grèves.

(Certains mauvais esprits, traduiront par là que les femmes trouveront n’importe quel prétexte pour acheter des chaussures. Je les laisse libres de leur appréciation souveraine, les gens du fond de la salle).

Toujours est-il que je tombe sur un rayon entier de chaussures de "marche en ville", juste à côté des chaussures de "course à pied". Des grises, des noires, des marron. Pas de rose ni de orange fluo, c’est sans doute réservé à des sports tout à fait différents, tels la marche en campagne ou à la course en forêt. Qui sait, peut-être existe-t’il des disciplines qui n’apparaissent pas dans les rayons de mon magasin de sport : marche en moyenne bourgade, course d’intérieur (avec des chaussons spéciaux), saut à cloche-pied sur sable (une seule chaussure par paire) ?

Je savais déjà qu’il existait des courses de vitesse en talons hauts. A quand la marche en ville comme discipline olympique ?….

Edito : J’ai désormais vu d’un autre oeil tous ceux qui se balladent en ville. Vous n’allez pas me croire, mais il y a des tas de gens qui font de la marche en ville sans être bien équipés. Mocassins, escarpins, bottes… c’est un équipement, ça, pour faire du sport ? Bande d’inconscients!…

Parisienne d’un jour

"La différence entre toi et moi, c’est que je suis devant toi". (inscription vue à l’arrière d’un T-shirt).

Comment parler de l’ambiance de "La Parisienne" ?

parcours_600C’est une course, donc. Pas longue : 6,5 km. Féminine. Mais ouverte à toutes. Aux solitaires, aux équipes d’entreprise (dont le T-shirt donnait parfois l’impression qu’elles étaient là essentiellement pour porter le logo de leur entreprise. Moyennement fun mais bon…), aux mères, aux grand-mères, aux très rapides, aux pas pressées, aux marcheuses. Aux copines en équipes, arborant des T shirt imprimés spécialement pour elles ("les copines de Cergy" "Le centre éducatif de X", et mon préféré, "Les Méchaaaaantes"), des oreilles de chat ou encore des tutus blanc. Une course un peu girly, donc, pour les jeunes et les vieilles.

Oui, c’est une compétition, mais agrémentée d’un côté amateur et aussi, surtout, mâtinée d’un immense côté publicitaire. Cela a ses inconvénients, certes, mais ses avantages aussi (un côté festif indéniable, plein de sponsors sympas qui ont payé une fortune pour veiller au confort des athlètes à leur arrivée, de la musique partout, des animations….).

Justement, très commercial, très populaire. 13000 participantes. Ce n’est pas une course, c’est une foule en mouvement. Et l’organisation de la course n’est pas des plus efficaces, loin de là. C’est même un scandale au vu du tarif d’inscription.

La ligne de départ n’est qu’une immense file d’attente. Des milliers de femmes entassées, piétinant quasiment, tandis que les premières ont déjà commencé leur course -voire l’achèvent pour les plus rapides?-. Les dernières prennent le départ dix, sinon quinze minutes après les premières. Heureusement, le temps mis par chaque participante n’est décompté qu’à partir du moment où elle franchit la ligne de départ, grâce à une puce que l’on s’accroche au pied.

Un départ laborieux, la frustration de ne pas pouvoir courir à son rythme avant le cinquième ou sixième kilomètre. Les zigzags pour essayer de se faufiler entre des beaucoup plus lentes. La piste souvent trop étroite. Les copines qui courent de front -pourquoi pas en se tenant la main!-. Bref, on étouffe plus que l’on ne court. Avec tous ces méandres et crochets que j’ai pris pour me frayer un chemin, je pense que j’ai dû faire un total de 9 ou 10 km… Cette impression de faire la queue en permanence s’accentue à l’arrivée. D’abord, une fois votre parcours effectué, vous vous trouvez coincées entre deux hautes barrières métalliques, guidées vers une sorte d’entonnoir où l’on va vous faire patienter, successivement, pour vous ôter votre puce, pour vous offrir de l’eau, une couronne de fleurs synthétiques, une médaille (qui vous donne l’impression de faire partie du casting du Schtroumpfissime), une banane, de l’eau, des tracts publicitaires, une rose, une barre de céréales… en attendant, vous piétinez, encore plus qu’au départ. Vous êtes au ralenti, voire immobilisées, alors que vous venez de fournir un certain effort. Très mauvais pour l’organisme, ça. Oui, certaines ont fait des malaises dans cette étable organisée.

En fait, le moyen le plus sûr de se sortir de là avant tout le monde était peut-être non pas de jouer des coudes, comme beaucoup l’ont fait, mais de simuler un malaise. Et encore, à condition que les secours aient eu la place d’intervenir rapidement, ce qui est loin d’être certain…

Et pourtant, je suis contente.

Quel public, tout d’abord ! Merci à tous ceux qui ont la patience d’encourager cet énorme peloton, de répéter au fur et à mesure du déroulement de ce ruban humain anonyme (sauf pour les "vas-y Unetelle, vas-y Maman"), de ce flot interminable d’inconnues, des mots comme "bravo, les filles, continuez, bravo,  ouaiiis, c’est bien,  il ne reste plus que 1 km, que 500m, la ligne d’arrivée est juste derrière le tournant, là...". Ca paraît idiot, mais c’est réellement encourageant.

Et puis, je crois bien que j’ai réussi à tenir l’objectif de vitesse que je m’étais fixé. En apercevant de loin le panneau d’arrivée et le chronomètre géant qui le surplombe, j’ai compris que ce serait à quelques secondes près : plus que 25 secondes, et je suis encore loin. Plus que vingt secondes, mais je me rapproche. Je force mes jambes à continuer. Dix…. j’y suis presque. Cinq, quatre, trois,… ça y est, j’y suis, c’est gagné. Oui, c’est un peu le fruit du hasard, oui, elles sont des centaines et des centaines à avoir fait mieux, mais qu’importe. Au total ? Oui, c’était sympa. Mais je crois que la prochaine fois, j’essaierai autre chose.

"M’en fous, dimanche prochain, je dors!" (inscription vue au dos d’un autre T shirt, de la même équipe que le précédent, m’a t’il semblé).