Archive for novembre, 2007

Més-aventures

J’ai revu un ex hier, complètement par hasard.

C’était dans le train qui me ramenait chez moi ; j’étais debout au milieu d’un couloir, et tout à coup un des types assis juste à côté m’a paru très familier. Deux ou trois coups d’oeil furtifs plus tard (d’ailleurs il y avait aussi des coups d’oeil de sa part), j’étais à peu près sûre que c’était lui. Quelques semaines, au millénaire dernier… Je l’ai revu, mais je ne lui ai pas reparlé. Je n’avais vraiment, mais alors vraiment rien à lui dire. Car il était plutôt du genre crapaud, pas transformable en prince charmant. Certes, il avait de jolis yeux bleustoad et un sourire agréable, mais j’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas ce que je pouvais bien lui trouver d’autre. Je ne me rappelle pas que sa conversation ait été particulièrement intelligente ni son humour particulièrement fin. Il conduisait trop vite, aimait se faire mousser et était en retard aux rendez-vous. Je devais vraiment n’avoir rien d’autre à faire pour m’être laissée draguer par un personnage pareil. Parfois on se sent si seul Mais dans le fond, tout le monde est seul C’est pas con tacheJ’étais allée de surprise en surprise. Déjà, je me suis vite aperçue qu’il m’avait menti sur son âge (un des mensonges les plus grotesques qui soient, à mon avis).  En plus, pas très malin le garçon. Non seulement il présente sous mes yeux à quelqu’un sa carte d’identité, histoire que je puisse bien m’apercevoir de la supercherie, mais en plus il m’invite à fêter son anniversaire avec quelques amis et collègues…    Pourquoi j’ai dit oui Oui oui oui Pourquoi j’ai pas dit non non non non Sexuellement, c’était une catastrophe. Les deux tentatives que nous avons eues de ce côté là se sont heurtées à un double handicap de sa part (pardon pour la private joke, mais Sun saura très vite deviner de quoi il s’agit). J’ai vite soupçonné que ce personnage prenait beaucoup plus son plaisir à essayer de me faire languir qu’à réellement passer à l’acte. Ca s’appelle un pervers (n’est-ce pas, Ralphy?). J’ai fait l’amour sans un frisson Un con testable Pour couronner le tout, il a essayé de me tromper avec une autre fille.Enfin, il y en a peut-être eu plus que ça (en fait, j’en suis presque sûre, car plusieurs détails m’ont mis la puce à l’oreille là dessus). Mais là, il a été doublement malchanceux : d’une part, il a pris un rateau, et d’autre part, il est tombé sur la copine d’une copine, et du coup c’est rapidement remonté à mes oreilles. Bye bye, jeune homme!   Mais commence à sortir! Mon Dieu faites qu’il se tire! C’est là que ça s’est corsé. Déclarant qu’il m’aimait, il a déclaré qu’il viendrait chez moi et enfoncerait la porte si je ne lui ouvrais pas (mais a changé d’avis quand je lui ai dit que dans cette éventualité, j’appellerais la police). boulet

J’ai eu droit à quelques coups de fils anonymes au milieu de la nuit. Sauf qu’avec l’affichage du numéro, c’est difficile de passer un appel réellement anonyme. Et de toute façon, je me rendormais très facilement après. J’ai déménagé peu après, et donc changé de numéro de téléphone, et plus jamais entendu parler de lui. Il faut dire qu’à l’époque, je n’avais ni adresse e-mail, ni téléphone portable, ni accès à Internet, donc il était nettement plus ardu de me retrouver une fois que j’ai changé d’adresse et disparu de l’annuaire. Comment tu t’appelles déjà ? J’sais plus, j’sais pas Surtout me rappelle pas Me rappelle pas ! Entretemps, j’avais rencontré un prince charmant, mais c’est une autre histoire. Vous voyez un peu le tableau. Il doit y avoir des dizaines de personnes que je n’ai pas revues depuis longtemps mais que j’aurais eu plaisir à retrouver par hasard. Histoire de prendre des nouvelles. Là, il fallait que je tombe sur LE boulet à qui rien ne me donnait envie de parler et dont les nouvelles m’étaient, avouons-le, passablement indifférentes. Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts, mais je ne voyais pas pour autant le moindre intérêt, le moindre plaisir à lui parler. J’ose juste espérer qu’il est un peu moins crétin aujourd’hui (et que moi aussi). En plus, il est descendu juste avant ma station. Merde! Si ça se trouve, on est voisins ?

Et vous, avez-vous connu une ou plusieurs "erreurs de jeunesse" ?

(les vers sont d’Adrienne Pauly : "J’ai fait l’amour avec un con")

L’enfant do

Que le parent qui n’est pas passé par cette ruse hypocrite me jette la première pierre.

Prenons un enfant E, qui a par exemple été laissé chez ses grands-parents pendant une dizaine de jours pour cause de grèves des transports. Cette simple raison (ou tout autre tout aussi fallacieuse) lui donne la sensation que sa mère (que nous appellerons M) a une forte probabilité de l’abandonner dès qu’il a le dos tourné.

brahmsDonc, il ne faut pas s’endormir. M risque de disparaître. Pour s’assurer du contraire, il convient que M. garde E. en permanence dans les bras, ou, à l’extrême rigueur, ne s’éloigne pas du lit de plus d’une distance d.

Si la distance M-E est supérieure à d, E émettra un cri d’alarme sonore qui ne cessera qu’avec le retour de M dans un périmètre raisonnable. L’intensité acoustique du signal sonore est proportionnel à la fois à la durée de l’absence et de la distance précitée (appelée déprime, pardon, d’).

Dans un premier temps, l’exercice, connu de tout parent digne de ce nom, consiste à rester quelques instants auprès du lit, d’attendre que le moutard ferme les yeux, persuadé que ledit parent restera là toute la nuit, puis de prendre lâchement la fuite en étant le plus discret possible.

Dans mon cas, l’exercice était rendu particulièrement difficile par le fait que mon parquet est particulièrement bruyant et grince au moindre pas un peu lourd. Après un échec cuisant se traduisant par le réveil immédiat de E, j’ai cru réussir en exerçant moins de pression sur les lattes. Bien sûr, on est ridicule, à sortir de la chambre à quatre pattes ou en glissant sur les fesses, mais de toute façon, personne ne me voit, alors ho, hé, hein, bon !

libebeCa, ça marchait jusqu’à récemment.

Sauf que cette fois, E était dans un état de vigilance accrue. Malgré tout le soin apporté à la répartition du poids de M (que nous garderons confidentiel) sur la surface du parquet, E se faisait entendre dès que d’>d.

La crapule gardait les yeux ouverts. Elle ne s’endormait pas. Vraiment pas.

Je crois qu’elle a compris le truc et qu’elle montait la garde pour éviter que je m’évade.

J’ai alors eu recours à une autre technique de sioux, tenant compte de la hauteur du lit, couplée aux mesures craniennes de E, qui déterminent son champ visuel. Voilà : on ferait comme si que j’allais me mettre à dormir moi aussi, là, allongée au pied du lit. Et, ô, subtil hasard, juste assez bas pour que mon héritière ne me voie pas. Je suis donc là, mais sans qu’elle me voie.

Je sens que vous commencez à entrevoir la subtilité du scénario ainsi mis en place. Si M est là à un instant t alors qu’elle n’est pas visible, c’est qu’elle peut être encore là à un autre instant t+1 (ou t+5, ou 10, ou 75, ça m’arrangerait aussi) sans être visible non plus. Donc, elle peut dormir tranquillement, hein, puisque je suis là? Hein ? Non?

Que ne ferait-on pour initier son enfant à la physique quantique… E a aussi compris le principe, en ce sens qu’elle a procédé à quelques vérifications sonores ("Maman?" appel auquel il suffisait d’émettre un "oui?" pour qu’elle juge la situation satisfaisante).

La faille de la ruse, c’est qu’elle se relevait aussi de temps en temps pour vérifier que j’étais encore là. Et que même si je faisais habilement mine de dormir en fermant les yeux et en allongeant mon rythme respiratoire, son oeil à elle restait obstinément ouvert. Echec cuisant, donc.

Un mètre, peut-être un mètre cinquante, pour m’échapper. Du bord du lit à la porte de la chambre. Pareille distance a t’elle jamais été aussi ardue à parcourir?

De guerre lasse, la soirée a fini là où elle le voulait. Dans mon lit, où elle s’est aussitôt blottie en boule en suçant son pouce. Du moins tant que j’y restais aussi.

Je ne suis pas sortie de l’auberge….

Extimité ?

Ecrire pour les autres et écrire pour soi, ce n’est pas du tout la même chose.

A l’origine de la différence, le fait que quand vous vous écrivez à vous-même, le but n’est pas de transmettre quelque chose à quelqu’un puisque par hypothèse, vous êtes déjà au courant.

Quand vous écrivez à vous-même, l’objectif n’est pas le résultat mais le processus en lui-même.

Déjà, vous gagnez du temps. Si vous décidez de parler d’un évènement ou d’une personne, vous n’aurez pas à faire de parenthèse d’explication pour les situer. Vous pouvez aller droit au but. Vous n’avez pas à craindre de jugement ni d’incompréhension : sauf schizophrénie, vous vous adressez plutôt à un allié. Heureusement, car vous vous adressez aussi à quelqu’un à qui vous ne pouvez pas mentir très longtemps. Si j’écris noir sur blanc un mensonge que je me fais à moi-même, une sorte de petite sirène d’alarme intérieure retentit. Si vous avez un doute sur votre réelle intention à faire quelque chose, vos sentiments réels à l’endroit d’une personne ou d’une chose, il suffit de vous poser la question par écrit. En général, la réponse est rapide. Tout cela fait du journal intime un outil très puissant. Cela permet d’avancer sur des pensées et réflexions que vous exprimez au lieu de les faire tourner sur elles-mêmes en boucle dans votre crâne. Ecrire une pensée permet souvent de passer à la suivante. De prendre de la distance sur des émotions passagères. De passer une colère. Cela permet d’exprimer en toute liberté des opinions et voix contradictoires qui co-existent en vous, et souvent d’arriver à ce qu’elles se mettent plus ou moins d’accord. Et aussi de réveiller des parties de vous qui n’ont pas l’habitude de s’exprimer et qui vous aident à vous soutenir.

Lorsque vous vous exprimez, même anonymement, même sur des sujets très intimes, à d’autres personnes, il est difficile de perdre de vue la manière dont vos paroles vont être perçues. Quelle que soit la motivation (par exemple confronter des expériences personnelles et intimes aux impressions des autres, ce qui n’est pas toujours faisable par ailleurs), la manière de communiquer reste très importante et le risque de ne pas être compris par une grande partie de votre "public", non négligeable.

Voilà pourquoi j’aime continuer à écrire pour moi, au moins à l’occasion, même avec un blog en cours.

Allaitement long : le sevrage

Ce qui est frappant, avec l’allaitement long, c’est que le sevrage est beaucoup, mais alors beaucoup plus facile qu’avec un allaitement plus court.

Déjà, en principe (mais je n’ai pas testé), un enfant que l’on laisse téter aussi longtemps qu’il veut va s’arrêter de lui-même, quelque part entre 3 et 5 ans.

C’est Lex qui a décidé que Raphaël devait être sevré. Il avait trois ans. Moi, j’aurais bien tenté le sevrage naturel, mais encore une fois, ce n’est pas là, à mon sens, une décision à prendre sans l’avis du père.

bibs Prudente, j’ai procédé en plusieurs étapes, en étalant le sevrage sur une quinzaine de jours et en lui expliquant à chaque stade ce qui se passait : à partir de maintenant, on ne tète plus que matin et soir. A partir de maintenant, on ne tète plus que le soir. Et maintenant, tu es grand, on ne tète plus du tout.

Je m’attendais à ce que ce soit très dur, ayant en mémoire des récits de sevrage de bébés, qui refusaient le biberon, pleuraient longtemps pour réclamer une tétée, etc.

 

En fait, pas du tout. A chaque fois, il a réclamé une fois, voire deux, mais il a suffit que je lui répète la "consigne" pour qu’il s’y plie sans difficulté particulière.

Je vois deux raisons à cela.

D’une part, le fait de pouvoir expliquer les choses à un enfant assez grand pour le comprendre rend les choses plus maîtrisables pour lui. Il y est en quelque sorte associé, au lieu de  subir un changement dont le sens lui échappe.

Assiettes_unies_100D’autre part, plus l’enfant est grand, moins le lait maternel est une nécessité et plus il est un plaisir tout simple, une sorte de petit plus auquel il est plus facile de renoncer si on vous le demande. C’est une friandise, pas une source de dépendance. Quand vous êtes un grand garçon ou une grande fille, vous savez déjà qu’il y a un tas d’autres bonnes choses à goûter.

Au terme d’un allaitement long, le sevrage n’est pas une privation.

C’était téléphoné…

Tout le monde se souvient de mon cher téléphone rose ?

Acte III (il y a quelques jours) :

Réception d’un courrier m’informant du refus du service après-vente de mon opérateur de prendre en charge gratuitement mon téléphone tout neuf et néanmoins défectueux. Soi-disant qu’il y aurait des traces d’oxydation et que ma garantie ne couvrirait pas ce genre d’accidents. La mauvaise foi, j’y crois pas. Combien, pour me le réparer quand même ?? Quoiiiii ?? 180 Euros hors taxes, soit 215,28 Euros TTC ? Mais quels ordures ! Quelle arnaque ! Un téléphone tout neuf ! Manquerait plus que j’accepte leur devis de pourris ! Je leur dis non.

Acte II (il y a trois semaines) :

telephone_casseJ’emmène mon téléphone au service après-vente de mon opérateur. Quelques semaines à peine que j’ai acheté mon téléphone, et y’a une touche qui ne marche plus. Pourquoi ? Chais pas. Si, si, elle marchait au début, mais maintenant elle marche plus. D’accord, c’est celle dont on se sert le moins, mais quand même. On me remplit ma fiche, on me prête même un autre téléphone pour le temps de la réparation. Moins joli et moins pratique, mais avec aussi une partie rose, c’est le principal.

Acte I (une ou deux semaines avant l’acte II) :

Pour faire de la course à pied, il convient d’être équipée. Hop, ma banane. bananeUn téléphone au cas où je devrais joindre quelqu’un d’urgence. Zou, dans sa chaussette spéciale. Des mouchoirs en papiers. Mes clés. Et, bien sûr, une mini bouteille d’eau que je glisse dans ma banane pour m’abreuver en cours de route. Comme il pleut, je ne me rends pas compte tout de suite que le taux d’humidité de ma banane devient extrêmement suspect.

Ouverture de l’objet. Las ! Visiblement, ma bouteille fuit… et l’eau s’est infiltrée dans l’autre poche, détrempant la chaussette de mon téléphone et, partant, le téléphone lui-même.

Essorage de la chaussette. Vidange de la bouteille et du sac. Egouttage du bijou de technologie tout neuf.

Résultat : pendant le temps qu’il m’a fallu pour regagner mes pénates (bon, d’accord, je n’ai pas beaucoup raccourci mon parcours non plus), mon téléphone est devenu fou. Il se commandait tout seul. Ses touches ne répondaient plus, et il a pris une cinquantaine de photos depuis l’intérieur du sac (50 photos noires, donc).

Je lui ai enlevé sa batterie et l’ai fait sécher pendant une bonne semaine; la seule séquelle de sa mésaventure était justement cette unique touche qui ne marche plus, et qui ne marchera plus sauf si je cède à l’odieux chantage de mon opérateur (enfin, ce devis, quoi).

Me voilà donc dotée d’un téléphone handicapé. Je ne sais pas si je vais en reprendre un autre de sitôt, mais c’est un peu bête : la quasi-totalité de mes points de fidélité a été bouffée par l’achat du nouveau téléphone, qui a été de pair avec mon réengagement pour deux ans d’abonnement avec le même opérateur… Vous, qui avez lu toute l’histoire, voyez bien à quel point je suis victime de ma maladresse  de la poisse du système. Dans la vie, il faut savoir assumer ses responsabilités.

Charognes. Fripouilles. Vautours.

Chaussée sur chaussée

Je conçois que les sensations ne soient pas les mêmes. Les besoins en maintien et en amorti, un peu différents.  Qu’il puisse y avoir un renforcement latéral, de manière à pouvoir zig-zaguer dans la foule. J’entrevois aisément qu’il puisse y avoir un demande spécifique du marché.

Et pourtant, avant hier, je n’imaginais pas que la "marche en ville" fût reconnue comme un sport à part entière. Pourtant, c’est le cas, semble-t’il ? Quelle béotienne je faisais !

C’était hier, donc. Je me savais partie pour une probable semaine de grève, donc de squattage chez mon hôtesse (qui a depuis trouvé une place pour mes chaussons dans le placard, c’est dire si je me tape l’incruste). Quitte à faire un brin de marche à pied matin et soir, autant le faire de façon agréable, non ? Alors je me suis mise à la recherche de quelque chose de plus confortable que les bottes mises dans mes bagages pour la semaine (un peu trop haut perchées) et d’un peu moins flashy que mes chaussures habituelles. Avec l’arrière-pensée coupable de se faire plaisir malgré les (ou "à l’occasion des") grèves.

(Certains mauvais esprits, traduiront par là que les femmes trouveront n’importe quel prétexte pour acheter des chaussures. Je les laisse libres de leur appréciation souveraine, les gens du fond de la salle).

Toujours est-il que je tombe sur un rayon entier de chaussures de "marche en ville", juste à côté des chaussures de "course à pied". Des grises, des noires, des marron. Pas de rose ni de orange fluo, c’est sans doute réservé à des sports tout à fait différents, tels la marche en campagne ou à la course en forêt. Qui sait, peut-être existe-t’il des disciplines qui n’apparaissent pas dans les rayons de mon magasin de sport : marche en moyenne bourgade, course d’intérieur (avec des chaussons spéciaux), saut à cloche-pied sur sable (une seule chaussure par paire) ?

Je savais déjà qu’il existait des courses de vitesse en talons hauts. A quand la marche en ville comme discipline olympique ?….

Edito : J’ai désormais vu d’un autre oeil tous ceux qui se balladent en ville. Vous n’allez pas me croire, mais il y a des tas de gens qui font de la marche en ville sans être bien équipés. Mocassins, escarpins, bottes… c’est un équipement, ça, pour faire du sport ? Bande d’inconscients!…

En réponse à une pensée du 13 novembre

Une séance de shopping a été immortalisée ici. shopping Je réclame un droit de réponse.

Moi : Tu veux qu’on aille voir un autre magasin ou celui là te va? C’est marrant, y’a des gens, y z’ont besoin de voir tous les magasins possibles et imaginables avant de faire leur choix pour un truc. Y peuvent y passer des heures. Moi, je vois un truc qui me plaît, ben en général je prends et basta.

Elle (avec un charmant sourire) : Cela s’appelle une évaluation singulière.

Une classification analytique des méthodes de shopping. On aura tout vu.

Ca m’apprendra à faire copine avec une enseignante, tiens !

(Le pire, c’est que j’ai demandé plus d’explications)

Allaitement long : les influences et la décision

Il y a quelque temps, j’ai reçu l’e-mail d’une lectrice qu’intéressait la série de billets que j’écris au sujet de l’allaitement long.

dents_bebeIl s’agissait d’une jeune mère qui avait eu droit à un allaitement long étant enfant (jusqu’à 5 ans!), et qui souhaitait poursuivre l’allaitement de son fils. Il se trouve que sa belle-mère, ses collègues et ses amis la pressaient tous de le cesser.

Le cas du mari était particulièrement désolant : il était au départ d’accord sur l’allaitement, mais s’était laissé influencer par le discours de sa mère.

Evidemment, les arguments "contre" étaient toujours les mêmes : l’allaitement empêcherait l’enfant de grandir et d’être autonome (il suffit de voir en vrai un enfant qui a été allaité pour se rendre compte que c’est plutôt le contraire).trompette

Je ne voudrais pas qu’on substitue une dictature à une autre. La décision d’allaiter ou non un enfant ne doit évidemment pas être celle de la mère seule, mais une décision commune des deux parents. Mais cela ne regarde personne d’autre, pas plus que les autres décisions qui concernent l’éducation d’un enfant.

Ce que je voudrais, c’est que la liberté de choix soit réelle. Que quel que soit le choix des parents, ceux-ci ne risquent pas d’être culpabilisés ou montrés du doigt.

Je voudrais que le fait de donner le sein en public ne soit pas considéré comme un acte indécent (=une nana qui montre son nichon) mais comme aussi anodin que de donner le biberon. Après tout, on peut très bien rester pudique en donnant le sein, les écharpes, les foulards, ça existe, que je sache !

Je voudrais qu’une femme qui n’a pas envie d’allaiter, parce que ce n’est pas son truc, soit aussi tout à fait libre de son choix, ou bien d’essayer un petit peu pour voir si cela lui convient ou pas.

Je rêve, hein !

Mais comment arriver à une réelle liberté de décider si on est constamment confronté, d’une part, à un tas d’idées toutes faites, d’autre part à un manque d’information et d’habitude ? Il est tellement plus facile de raisonner avec des préjugés et des idées toutes faites. Et tellement plus difficile d’y résister sans y avoir soi-même recours.

J’voudrais pas gréver (témoignage anonyme)

Les grèves, c’est horrible. Cela oblige à une vie de dingue. Avez-vous lu le témoignage émouvant d’Alyssa ? La malheureuse risque de se faire lyncher à chaque fois qu’elle déclare à autrui qu’elle habite à trois minutes à pied de son boulot.

Je souffre un calvaire, moi aussi.

Je dois aller au travail à pied. Vingt, voire vingt-cinq minutes de martyre : j’ai troqué mes escarpins contre des chaussures de sport qui certes, me donnent l’impression d’avoir chaussé des chaussons tout doux et me donneraient volontiers envie de prolonger la promenade, mais qui ne vont pas du tout, mais alors pas du tout, avec le reste de ma tenue. Esthétiquement parlant, c’est une véritable ordalie, disons-le haut et fort.Je suis ri-di-cule. Un scandale.

Hier soir, chez mon hôtesse, il a été décidé de commander des sushis, comme ça, arbitrairement, juste parce que j’étais là et que j’adore ça. Pour fêter ça, qu’elle a dit. Et bien vous n’allez pas me croire, mais ils étaient en retard. Au bout d’une heure, nous attendions toujours alors que la livraison devait prétendûment prendre trois quarts d’heure. C’est inadmissible.

En plus, j’ai été victime d’une tentative d’empoisonnement. Ce matin, au petit déj. Si, si. Innocemment, mon hôtesse me donne le choix entre trois variétés de confiture. Pour m’amadouer, elle me propose même de faire réchauffer un petit pain tout frais pour le tartiner. Le moment venu, je mords donc sans méfiance dans la tartine. Horreur ! Une odeur de moisissure m’envahit la bouche. Traîtresse de moississure qui s’est incrustée profondément au coeur de la confiote au lieu de rester à la surface…. c’est un complot. Voilà ce que c’est que de ne pas se renseigner sur la date de dernière utilisation du pot. J’ai donc dû me rabattre sur des céréales aux fruits rouges. Un vrai supplice.

Un point étonnant tout de même : c’en est fini, pour un temps, de mes nuits d’insomnie à être sollicitée par mes demi-clones. J’ai dormi des heures et des heures de suite, sur un convertible agrémenté d’une couette toute douce. Des heures, je vous dis !

Mes tourments ne sont pas terminés. Ce soir, mon hôtesse m’emmène faire un peu de course à pied. Vous vous rendez compte ? Après une journée de boulot ! C’est atroce.

J’espère qu’elle ne va pas déménager trop vite….

Cassandre en godillots

Prenez une annonce de grève un peu corsée.

Viens_chez_moiIncorporez une mère de famille qui a l’habitude d’aller au bureau, et presque à temps plein en plus. Une légère tendance à se noyer dans un verre d’eau, mais qui a la chance d’avoir une solution de secours sous la forme d’une personne proche qui a eu la générosité de la laisser squatter chez elle : il a suffi d’alterner depuis trois semaines entre : 1) regard du Chat Potté, 2) culpabilisation ("si tu ne m’aides pas, je risque de me faire virer et de me retrouver à la rue avec deux bouches à nourrir") et 3) menaces voilées ("Si tu ne m’aides pas, je te conseille la lecture de l‘article 222-13 du Code Pénal, ça peut toujours servir"). La chance aussi de pouvoir confier les enfants à leurs grands-parents quelque temps.equipment

Vous obtenez un sentiment bizarre, entre la veillée d’armes et le départ en vacances. Il y a ce sentiment d’inconnu, de situation exceptionnelle qui commence sans qu’on sache quand ni comment elle va finir. Et si c’était reparti comme il y a douze ans?…

Ne pas savoir quand on va revoir ses enfants, quand on va rentrer chez soi, ni comment on va se déplacer si on a l’idée saugrenue de s’éloigner de son lieu de travail, pour partir en week-end par exemple. Et cette logistique bizarre de faire ses bagages comme pour partir en vacances, alors qu’en fait on va au boulot comme d’hab. Comme en vacances, sauf que le contenu du sac change un peu (on peut laisser à la maison crème solaire et maillot de bain, et on ajoute une paire d’escarpins et des tenues de bural, plus des chaussures de sport pour faire les trajets entre mon squat chez ma bienfaitrice et mon travail). C’est ça ou les congés sans solde à durée indéterminée, très périlleux pour le porte-monnaie…

Peut-être que je mets en branle l’arsenal de guerre pour pas grand chose ? Si seulement…

Et vous, comment envisagez-vous les jours (ou semaines, nyark nyark) qui viennent ?