Archive for mars 12th, 2008

Barbling-bling

Elles sont maintenant trois. Blondes, des corps de rêve, la peau lisse, des jambes interminableBallerinas complétées par des talons aiguille ou compensés. Depuis hier, Raphaël prenait plaisir à déshabiller celle qui était arrivée il y a un peu plus d’un an (un cadeau de mon chef), et à la rhabiller aussi. Il manquait juste un peu de variété.

Depuis ce matin, j’ai acheté deux poupées B**bie supplémentaires. Plus quelques accessoires et un ensemble de rechange (*).

La première arrivée portait un simple ensemble jean-top, plus un sac qui intrigue beaucoup mon fils ("pourquoi il ne s’ouvre pas?"), et les inévitables escarpins à talon haut. Quant aux deux nouvelles, l’une a des ailes de papillon et un petit papillon tout mignon qui lui court sur le bras quand on actionne une clé dans son dos ; l’autre possède un attirail de princesse glamourissime : diadème, robe de soirée, robe de ballerine, chaussures. Le plus fort, c’est que même son corps brille de plein de petites paillettes.

Visiblement, elles plaisent beaucoup à mes demi-clones. Les deux. Même si la technique d’habillage/déshabillage n’est pas au point à 2 ans. J’ai donc été mise à contribution. Encore des heures de partage de moments palpitants en perpspective.

Et moi, je me surprends, mi-fascinée, mi-écœurée, par cette image de fille idéale, à la fois kitsch, ultrasexuée et gamine, cet univebarbieprincessers glamour, sucré et trop lisse, cette impression d’avoir en face de moi un jouet qui me semble voué à contribuer à l’apprentissage de la féminité et aussi de tous ses excès (la silhouette idéale et le shopping à outrance).

Pour l’instant, ma fille ne semble pas trop menacée par la barbypouffiassitude et les excès de paillettes. La preuve ?

Deux heures après l’arrivée des poupées, elle m’en a tendu une, hilare, avec cette parole immortelle :

"Ba’bie a pété!"

B**bie pétomane, en voilà un joli créneau à prendre pour les 2-3 ans…

((*)Non, je n’aurais pas pu en acheter qu’une. La justice aurait été de l’offrir à Laura, qui n’en avait pas encore. Oui, mais voilà: dès la perspective d’un achat, Raphaël était déjà prêt à "ne plus vouloir" de la première pour être disponible pour posséder la nouvelle. Quoi, c’est ma faute si mon fils a un comportement de mec?)