Archive for the ‘Bonheur en petite monnaie’ Category

Rupture glaciaire

Une fois bien installé dans la vie, il est important d’apporter son tribut à la société et de permettre à la génération montante, à son tour, d’avoir accès à la Connaissance, de lui proposer une place modeste, mais ô combien précieuse, dans le monde du travail, bref, de l’initier par l’exemple à l’excellence et à l’épanouissement personnel.
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C’est ainsi que TB Team accueille en quasi continu un défilé de petits jeunes, doués, ambitieux et nullipares (donc tout à fait disposés à payer de leur personne pour s’attirer les grâces du dieu du Travail).
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Incontournable

Quand on est à un même poste depuis près d’un an, il vient un moment où l’on devient indispensable.

Comme il est gratifiant, ce moment où l’on devient une référence, où, confrontés à un problème, vos collègues se souviennent que vous avez déjà traité des soucis similaires avec brio, et où ils se tournent tout naturellement vers vous en sachant que vous êtes sur le point, une fois de plus, d’accomplir un miracle sous leurs yeux émerveillés ?

Moi, c’était pour une opération chirurgicale. Et quelle urgence.

La machine a café était coincée.

C’était un boulot pour Super-Cinn. Read the rest of this entry »

Vibrations

« Je vais utiliser un instrument différent, la vibration va être différente » dit-il en retirant de mon corps l’objet lisse et oblong.

Je ne suis pas rassurée. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas occupé de cette partie si intime, ouverte et nue sous ses yeux.

Il est plutôt bel homme, les yeux gris, les cheveux poivre et sel. Il sait ce qu’il fait. Mais il a son orgueil, il n’aimerait pas que j’aie peur de lui. Et moi, malgré tout, je souhaite ce qui est en train de se passer. Je ne fuirai pas.

Il introduit l’instrument en moi et le met en marche. Un peu différent de celui de tout à l’heure. Des vibrations encore, plus lentes qu’avant. Les sensations viennent, étranges, inattendues, mais pas douloureuses comme je le craignais.

On avait raison de me le dire, et j’avais tort d’avoir autant d’appréhension.
Aujourd’hui, on n’a plus mal quand on va chez le dentiste.

Miracle de la Saint-Sylvestre

L’année dernière, et les quelques années précédentes, j’étais seule pour la Saint-Sylvestre. Les enfants couchés, je pouvais tranquillement faire un bilan de l’année passée (sur fond de « j’ai pas d’amis« ). A minuit, je retrouvais un, voire deux fidèle(s) ami(e)(s) (non, je ne donnerai aucun nom de personnes aussi no- life que moi) connecté(e)(s) sur messagerie instantanée, et nous nous souhaitions chaleureusement la bonne année virtuellement, sablions un champagne virtuel (bien meilleur pour la gueule de bois) en sautillant virtuellement sous le gui. Très sympathique tout cela, mais quand même, je regrettais de ne pas avoir enfin organisé moi-même un petit quelque chose. Read the rest of this entry »

Esprit de Noël, es-tu là ?

Binômette : « Ah, tout de même, un paquet de chocolats… Il est joli, hein ?. … »

(Djeunette sourit en montrant le paquet qu’elle a reçu, une sorte de petit vase blanc où sont plantés comme un bouquet de fleurs de grands morceaux de tablettes de chocolat : noir, au lait, aux noisettes… )

Binômette : « …Au moins, il y en a qui sont généreux : dans l’autre bureau, ils ont eu des dizaines de boîtes de chocolat, des dizaines. (une pause pour juger de son petit effet), ici, pas du tout… ce sont des radins.  Ce qui est bien avec Noël, c’est l’esprit de partage, les valeurs chrétiennes. C’est ça, Noël. C’est important. C’est l’esprit de Noël, la générosité, le partage ».

Pas de réaction.Comment, le message n’arrive pas à passer ? Soyons plus précise, mais agissons finement en ayant l’air de plaisanter :

Binômette : « Tu vois, il y a des gens, à Noël, ils sont égoïstes, ils ne partagent pas. Ils ne partagent pas leur chocolat. C’est incroyable. »

…(Raté : Djeunette, sans rien dire, ne se départit pas de son petit bouquet de chocolats et le glisse dans son sac)

Binômette : « Non, sans rire, tu n’en donnes pas,  là, je ne plaisante plus, c’est de l’égoïsme, voilà ce que c’est, c’est ça que tu appelles l’esprit de Noël, et bien bravo, tu me déçois, c’est de l’égoïsme. »

Et elle est sortie fumer une cigarette, pas contente du tout.

Djeunett, qui avait héroïquement résisté à la pression, n’était pas restée tout à fait insensible : c’est à ce moment qu’elle s’est crue obligée de m’expliquer qu’elle n’était jamais la dernière à partager gâteaux ou bonbons (ce qui est entièrement vrai) et que celui-ci, elle voulait l’emmener chez elle pour le manger en famille. En plus, sa présentation le rendait difficile à partager, bien plus qu’un banal coffret de pralines.

Que ne ferait-on pour un peu de bon chocolat.

Achinhénin

Je ne sais pas si je vais attraper la grippe A, mais bizarrement, ça ne me
fait pas peur.

Je devrais vivre dans l’angoisse : si Laura, Raphaël et moi sommes cloués au
lit en même temps, fébriles en même temps, courbaturés en même temps, nous
mouchant les uns les autres, hyperventilant de concert, atteints de bouffées
délirantes en choeur, certes, m’occuper d’eux va être un peu problématique
(attention, euphémisme).

Au lieu de ça, je fantasme. Une semaine entière (voire deux à cause de la
contagion) au fond de mon lit, à n’avoir aucune activité autre que dormir et
assister à quelques hallucinations dues à la fièvre, c’est plus fort que
moi, ça fait envie. Un prétexte pour ne plus avoir à subir les humeurs de
Binômette, ça serait tellement bon à prendre.

Vous me direz, il y a d’autres scénarios possibles, encore plus mieux.

Exemple : les enfants attrapent la grippe, mais pas moi : moi je reste sur
le pont, chef de famille immunisée, implacable, rempart contre la maladie,
extrêmement utile pour enchaîner les câlins qui guérissent et les
administrations de Dauliprane. Ensuite, les enfants cuveront leur virus en
roupillant en silence pendant des heures pendant que je prendrai un bain
moussant. Pendant ce temps, tout le monde comprendra que je ne vienne plus
partager le bureau de Binômette pendant quelques jours.

Tant qu’à rêver, il y aurait aussi celui où ce serait Binômette qui
attraperait la grippe sous une forme suffisamment poussée pour l’obliger à
plusieurs semaines de repos. Tant qu’à faire, elle croiserait le chemin d’un
chasseur de tête qui lui proposerait du travail à 5 minutes de chez elle.
Mmmmmhhh, ça, c’est du torride.

Vous savez que vous ne faites pas assez de sport quand…

Vous avez de grosses courbatures un lundi matin, parce que vous avez trait des vaches virtuelles sur la Wii de votre soeur ce week-end.

On nous cache tout, on nous dit rien

« J’ai vu une émission sur les microbes hier soir. C’est flippant, hein, on peut pas tous les éviter. »

Djeunette

Petits bouts d’un voyage sans petits bouts

Lorsque j’ai annoncé à qui me posait la question que j’allais en vacances au Pays-Basque, il s’en est trouvé un seul, un collègue pour m’annoncer spontanément que là-bas, il y avait « plein de beaux gosses« . Read the rest of this entry »

C’est à Baba, c’est à Yoyo…

Le Macdo n’a plus servi de petit-déjeuner pendant quelques jours… à cause des Fêtes de Bayonne.

Il faut dire que ça a l’air de leur faire peur, aux commerçants, ces fêtes-là. Le soir venu, certains ferment leur devanture au rideau de fer ou avec de grands panneaux de bois.

A l’approche de la fête fleurissent dans la ville. diverses affiches joyeuses et festives qui en disent long.  Exemples choisis (et j’en passe) : Read the rest of this entry »