Archive for janvier 18th, 2008

Bouffeurs de temps

Voilà une réflexion que je me fais depuis mon article sur les "Rognures de temps".

J’y expliquais comment je me donnais du mal pour arriver à attraper mon train, malgré l’adversité. Il s’agit en gros du train qui me permet d’arriver un poil en avance au travail, au lieu de pile à l’heure.

"Je me sens vivant quand les autres ne décident pas de mon temps" commentait un lecteur là . Ben oui, c’est exactement ça. Ou peut-être plutôt, quand j’ai l’illusion que les autres ne décident pas de mon temps, fût-ce pour quelques instants, parce que quand on y pense, les moments où on a le choix absolu de ce qu’on fait sont assez rares.

En l’occurrence, devinez vers quoi je vais tendre si j’ai le choix entre les scénarii suivant :

Scénario A : Je poireaute dix à quinze minutes sur mon quai, dans le vent/la pluie/la neige/le blizzard (rayer la mention inutile) à attendre le bon vouloir du conducteur qui, s’il ne fait pas grève et si la bétaillière le train dans lequel nous allons nous entasser n’est pas supprimé inopinément, va me conduire à destination. Lorsque j’arrive à mon travail, mon chef me saute dessus, fou d’inquiétude, avant même que j’aie ôté mon manteau, pour me confier toutes les urgences qu’il a promises à ses clients pour l’avant-veille.

Scénario B : Mon attente sur le quai est réduite au minimum. Je chemine tranquillement, cheveux au vent, profitant des premiers rayons du soleil, jusqu’au bureau. Je me fais un petit café et ai le temps d’allumer ma machine, histoire de regarder si mes lecteurs chéris m’ont laissé des commentaires.

Soit dit en passant, en toute objectivité, hein…