Archive for janvier 4th, 2008

Scoops

On en apprend des trucs en lisant les modes d’emploi. Telle que vous me voyez, j’ai acheté une nouvelle montre hier.

Je peux vivre sans montre (surtout avec le nombre d’horloges et pendules diverses entre lesquelles je navigue : celles des ordinateurs, celles des téléphones fixes et celle du téléphone portable, celle de la gare, et toutes les montres de ceux à qui on peut demander l’heure. Mais avoir une montre, c’est aussi 1) pouvoir donner l’heure, 2) savoir à peu près où on est entre deux horloges sans avoir à sortir son téléphone portable de sa housse après l’avoir extrait de son sac. C’est utile dans certaines situations.)

Je me suis acheté, non pas une montre, mais une deuxième montre, la première sur laquelle j’avais porté mon choix était un peu flashy et n’allait pas trop avec mes tenues de travail (c’est pas ma faute si j’aime bien le rose fluo, d’abord).

Donc, voilà, quand vous achetez une montre tout ce qu’il y a de plus banal, il y a une notice d’une demi-page écrite en tout petit pour vous dire comment ça marche.

horloge1Ca commence par un gros schéma annoté, pour que vous compreniez bien la disposition de l’appareil. Certes, le bracelet et le cadran ne sont pas légendés, mais on y trouve bien l’indication de : en (1) : l’aiguille des minutes en (2) : l’aiguille des heures en (3) : l’aiguille des secondes. En (A), cerise sur le gâteau (… roulement de tambours…) : la COURONNE DE REGLAGE ! Autrement dit le petit bouton qui sert à faire bouger les aiguilles quand la montre n’est pas à l’heure. D’où le passage à un système de légende différent. Les chiffres, c’est pour les aiguilles. Les lettres, c’est pour les boutons. Chaque chose à sa place, ça permet d’y voir un peu plus clair dans un schéma déjà un peu complexe. Ouf, merci les techniciens.

Bon, jusqu’ici, ça correspond quand même à peu près à la disposition que j’avais apprise vers le CE1, quand j’ai appris à lire l’heure. Mais bon, peut-être que tout le monde n’a pas appris à lire sur une horloge à affichage analogique.

Comme sur toutes les notices, on commence par me féliciter de mon achat (et si je l’avais volée, hein?), avant de me préciser : "Cette montre vous accompagnera dans vos loisirs, votre pratique sportive ou tout simplement votre vie quotidienne. Résistante, étanche, précise et pratique, elle saura vite vous séduire par sa polyvalence et ses qualités de fabrication". Car j’ai oublié de le préciser : c’est une montre achetée dans un magasin de sport. Polyvalence ? Je suis sûre que vous êtes curieux.

Taratatam. Mesdames et Messieurs, préparez-vous à être éblouis. Nous allons parler de mystères où la main de l’homme n’a jamais mis le pied. Explorer les mille et une fonctions d’un appareil à la pointe de la technologie.

 

Faisons donc l’impasse sur les précautions d’usage et autres limitations de garantie du petit bijou que je viens de m’offrir, pour se renseigner sur ses différentes fonctions.

Il y a ainsi un chapitre intitulé, en gros et en gras : "EXPLICATION DE CHACUN DES MODES".

La curiosité me brûle.

En fait, il n’y a qu’un seul sous-paragraphe sobrement intitulé : 1- Mode heure, où j’apprends qu’il me suffit "de tirer sur la couronne A jusqu’au clic" puis de "tourner dans les deux sens pour régler l’heure". Avec un nouveau schéma, plus petit, pour me rappeler où se trouve l’unique bouton de ma montre. Des fois que ça m’ait échappé.

Un coup d’oeil sur les "CONDITIONS NORMALES D’UTILISATION" confirme, si je lis entre les (deux) lignes,  que mon nouvel achat ne sert ni à chronométrer, ni à  faire du café, et n’est pas bluetooth :

"Cette montre est conçue pour être portée au poignet (…). Elle sert à lire l’heure." C’est beau de s’instruire.