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Pathos pour une tata

Ca, c’est sûr, Tata, elle t’aime, ma demi-clone. Il suffit de voir quel air inquiet a pris Laura quand elle a vu que je te déposais en voiture, que tu partais. Il suffit d’entendre ses petits sons inquiets quand on a redémarré. Il suffit de savoir que pendant tout notre trajet de retour, elle a hurlé en quasi-continu "Veux pas paaaaatiiiiiiii!". ("Tu voulais rester avec Tata ? -Ouiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!". Mais mes tentatives pour lui expliquer que c’était impossible n’ont pas porté leurs fruits).houdini Il fallait sentir mes sueurs froides quand j’ai compris qu’elle s’était au moins en partie dégagée des sangles de son siège auto (ma fille, c’est Houdini en fille et en plus petit. Nulle sangle, nulle chaise haute, nulle poussette, ne peut la retenir prisonnière bien longtemps) pour essayer d’approcher la portière de devant. Si j’ai bien compris, le plan d’action de Laura consistait à ouvrir la portière de la voiture pour sortir en marche (on était sur l’autoroute) et refaire le chemin inverse à pied pour retrouver Tata. Ou alors, c’était du bluff et elle voulait juste que moi, je fasse le nécessaire pour qu’elle la retrouve très rapidement.

Et j’ai senti -sans pouvoir savoir exactement où elle en était- qu’elle était en train de tirer sur ma ceinture de sécurité par derrière. Je savais bien qu’il lui était impossible d’ouvrir la porte, mais j’ai quand même imaginé un certain nombre de fois ce qui risquait de se passer en cas d’impact. Au premier feu rouge disponible, j’ai vérifié qu’elle ne s’était pas vraiment détachée, mais elle s’était tout de même donné beaucoup, euh, disons, d’amplitude, par rapport à un bébé normal qui ne fait pas dans le mélo quand on la sépare de sa Tata. Ensuite, j’ai voulu aller voter. Elle a réclamé son doudou, sa poupée. J’ai obtempéré, imaginant qu’elle serait du coup relativement calme pendant ce moment sacré d’accomplissement du devoir civique. Et bien ncrybabyon.

Je me suis présentée, vaille que vaille, au bureau de vote, tirant par la main une sirène d’incendie une petite fille qui continuait à pleurnicher (un peu moins fort maintenant) "Veux pas patiiii!". Au vu des regards mi-apitoyés, mis surpris, des membres du bureau de vote, nous ne sommes pas passées totalement inaperçues. Je pense que j’ai encore une fois mes chances au concours de la mère indigne de l’année. L’une d’elle a même essayé de l’attendrir par la flatterie ("Tu dois être tellement plus mignonne avec un sourire!") mais sans le moindre résultat du côté du début d’une trace d’indice que Laura aurait reçu le message. J’ai voté très précipitamment (ce qui pour moi, signifie que je ne vérifie qu’une seule fois que j’ai bien mis le bon bulletin dans l’enveloppe, et que j’ai manqué de leur laisser mes papiers d’identité). Ce n’est que sur le chemin du retour du bureau de vote que j’ai enfin eu l’idée de proposer à Laura que Tata vienne la garder un de ces soirs. "D’acco" a t’elle dit (snif, snif). Et immédiatement, les choses se sont considérablement apaisées… Pourquoi, mais pourquoi je n’ai pas pensé à dire ça il y a une demi-heure ? Bon, Tata, tu peux le faire quand, ce baby-sitting ? Une surdité accidentelle est si vite arrivée….

Malins & Madrés

Vous avez déjà remarqué comme ça peut être roublard, une mère? 

On est prêtes aux pires bluffs ("Ah, tu ne veux pas mettre tes chaussures ? Quel dommage, je ne vais pas pouvoir t’emmener en promenade"), aux manoeuvres les plus tordues (Au téléphone avec son père, proférer des énormités sur votre fils pour que, n’y tenant plus, il vienne rétablir la vérité alors qu’au départ, il ne voulait pas prendre l’appareil). Bien sûr, il y a même les mensonges éhontés qu’on raconte (la petite souris, le Père Noël, les cloches de Pâques…). Bref, tout est bon pour ne pas devoir tout le temps faire la police.

Pour notre défense, ça vient bien de quelque part, ces comportements. On en a nous aussi été victimes étant enfant.

smartiesTout cela pour vous dire que ma propre mère, au bout de trente ans de silence, m’a avoué la vérité. Les médicaments de couleur qui guérissaient quasiment tous les maux, du bobo au genou au mal au ventre en passant par l’insomnie, ce n’étaient pas des médicaments, mais des Smarties.

J’aurais pu éprouver une profonde déception d’avoir été ainsi abusée, mais non.

Trouvant l’idée excellente, j’ai concocté mon propre placebo (des Emenèmsse, pour rester dans la tradition), et les ai transvasés dans un ancien flacon de médicaments qui m’a paru susceptible de faire l’affaire. Enfin, j’avais moi aussi ma panacée pour les vrais-faux petits maux. Enfin, j’allais pouvoir éviter de les faire s’empiffrer de paracétamol goût caramel (les parents comprendront la référence) en cas de doute.

Sauf que les enfants de maintenant sont perspicaces.

Ma première tentative d’expérimentation du flacon magique a eu lieu à l’occasion d’un mal au ventre de Laura.  J’ai pris la mine compassée qui s’imposait et proposé un médicament pour qu’elle aille mieux. Et hop, un petit cachet coloré.medocouleur

Résultat : 1) Elle a effectivement oublié son mal de ventre instantanément, mais

2) Une étincelle nouvelle dans le regard, elle a aussitôt dit  "Moi veux un aut" bobon !"

Evidemment, je me suis entêtée dans mon mensonge. Ah ah ah, mais non, voyons, ce n’était pas un bonbon, mais un médicament.

Elle a aussitôt fait valoir qu’elle éprouvait de vives douleurs au niveau du ventre et qu’il lui fallait un autre médicament.

J’ai de mon côté soutenu mordicus qu’il ne fallait pas prendre de seconde dose de médicament avant de savoir si cela faisait effet.

Quelque chose me dit qu’il va y avoir des effets pervers de ce truc. Et, rétrospectivement, que j’ai dû m’inventer quelques maux de ventre étant petite. A madrée, madrée et demi.

Barbling-bling

Elles sont maintenant trois. Blondes, des corps de rêve, la peau lisse, des jambes interminableBallerinas complétées par des talons aiguille ou compensés. Depuis hier, Raphaël prenait plaisir à déshabiller celle qui était arrivée il y a un peu plus d’un an (un cadeau de mon chef), et à la rhabiller aussi. Il manquait juste un peu de variété.

Depuis ce matin, j’ai acheté deux poupées B**bie supplémentaires. Plus quelques accessoires et un ensemble de rechange (*).

La première arrivée portait un simple ensemble jean-top, plus un sac qui intrigue beaucoup mon fils ("pourquoi il ne s’ouvre pas?"), et les inévitables escarpins à talon haut. Quant aux deux nouvelles, l’une a des ailes de papillon et un petit papillon tout mignon qui lui court sur le bras quand on actionne une clé dans son dos ; l’autre possède un attirail de princesse glamourissime : diadème, robe de soirée, robe de ballerine, chaussures. Le plus fort, c’est que même son corps brille de plein de petites paillettes.

Visiblement, elles plaisent beaucoup à mes demi-clones. Les deux. Même si la technique d’habillage/déshabillage n’est pas au point à 2 ans. J’ai donc été mise à contribution. Encore des heures de partage de moments palpitants en perpspective.

Et moi, je me surprends, mi-fascinée, mi-écœurée, par cette image de fille idéale, à la fois kitsch, ultrasexuée et gamine, cet univebarbieprincessers glamour, sucré et trop lisse, cette impression d’avoir en face de moi un jouet qui me semble voué à contribuer à l’apprentissage de la féminité et aussi de tous ses excès (la silhouette idéale et le shopping à outrance).

Pour l’instant, ma fille ne semble pas trop menacée par la barbypouffiassitude et les excès de paillettes. La preuve ?

Deux heures après l’arrivée des poupées, elle m’en a tendu une, hilare, avec cette parole immortelle :

"Ba’bie a pété!"

B**bie pétomane, en voilà un joli créneau à prendre pour les 2-3 ans…

((*)Non, je n’aurais pas pu en acheter qu’une. La justice aurait été de l’offrir à Laura, qui n’en avait pas encore. Oui, mais voilà: dès la perspective d’un achat, Raphaël était déjà prêt à "ne plus vouloir" de la première pour être disponible pour posséder la nouvelle. Quoi, c’est ma faute si mon fils a un comportement de mec?)

Nouvelle baby sitter, jour 1

kids_fam_super_nanny_largeCa y est, je l’ai trouvée, ma Mary Poppins de choc pour le matin. Quel coup de chance ! La mission intéressait une des membres du personnel de l’école maternelle, qui connaissait donc déjà Raphaël, l’école, et le quartier. Du moins, elle était intéressée pour deux matins par semaine.

A part elle, j’avais eu deux autres candidatures, mais que j’avais écartées avec un degré de discrimination à l’embauche dont je vous laisse juges :

  • Un appel d’un homme à l’accent africain quasi incompréhensible (je n’avais rien compris au message qu’il avait laissé et j’ai dû rappeler le numéro pour comprendre pourquoi il avait appelé). D’après lui, c’était en fait sa soeur de 25 ans qui était intéressée par la garde d’enfants. Oui, mais moi, premièrement, je veux avoir affaire à quelqu’un qui se fait comprendre de mon fils (et de moi) et qui comprend ce qu’il dit (et ce que je dis), et deuxièmement, une femme de 25 ans qui n’appelle pas elle-même pour un simple petit boulot, je trouve ça étrange. 14 ans (l’âge d’Honorine), je comprends. 25 ans, non.Doubtfire_P60989_thumb
  • Un appel d’un  homme, tout à fait audible celui-là, mais que je ne "sens" pas à la voix. Il se décrit comme "sportif, non fumeur, et prêt à rendre service", ce qui est très bien en soi mais constitue un CV bizarre pour un baby sitter. Il habite le quartier "populaire" du coin. Je suis pleine de préjugés, certes, mais vivant seule, je préfère ne pas laisser seul chez moi, avec mon fils de 4 ans, un inconnu à la voix bizarre.

Donc voilà !

Tout s’est passé à merveille avec Émerence, à un tout petit détail près. Juste avant de partir pour l’école, elle est sortie pour allumer la lumière du palier, et Raphaël l’a suivie… en claquant la porte derrière eux. Léger hic : Raphaël était en chaussettes…

Parents de tous les pays, unissez-vous !

arm_efillesOn vous réveille en criant. Vous êtes forcé, malgré le manque de sommeil, de vous lever et de tituber vers celui qui vous donne les ordres. Et pourquoi vous tire-t’on ainsi du lit, presque toutes les nuits ?

Pour vous faire refaire un lit.

Immobile, on ne lève pas le petit doigt pour vous aider mais on vous fait des reproches si ça ne va pas assez vite.

Pourquoi cette discipline inhumaine, ces humiliations, ces tortures ? Cruauté gratuite ? Entraînement pour la Légion Etrangère? 

Non, pipi au lit.

Vous trouvez que ça ressemble aux normes internationales, ça ? Moi, je trouve qu’on devrait se syndiquer, tous les parents. Exiger de nos demi-clones des conditions raisonnables de travail.

Pourraient ainsi faire partie de nos premières revendications :

  • la cessation immédiate de tous traitements inhumains ou humiliants (les traitements obligeant le parent à adopter une conduite ridicule en public pour calmer l’enfant devront faire l’objet d’une convention séparée),
  • des nuits complètes dès la première semaine,
  • une période du "non" ne dépassant pas un mois,
  • un maximum de deux selles par jour et la suppression définitive des selles liquides,
  • l’inhibition totale des fonctions de miction et d’excrétion lorsque l’enfant porte salopette, blouson, écharpe, chaussures et moufles,
  • une exposition au bruit ne dépassant pas 80dB, ou mieux, une fonction "volume" (avec surtout une touche "-" en fait) et une fonction "off",
  • une pause repas/sieste de 1 (une) heure par jour,
  • une durée de travail réglementaire, avec rémunération des heures sup’ en bisous et en sourires.

Qui se joint à moi ?

Donne-moi ton coeur

Il lui faut toujours la part du lion. L’accessoire le plus récent, le plus volumineux, le plus prestigieux, celui qui a le plus de fonctions. La plus grosse part du gâteau. Et il n’aime pas partager, sauf ce dont il est déjà lassé.

Entre les enfants, les modes durent un jour ou deux. Parfois, il s’agit de quelque chose dont il existe deux exemplaires presque identiques. Sinon, c’est la guerre rangée pour garder l’objet des convoitises du jour, en général à l’avantage de Raphaël, qui est souvent à l’origine des « modes ». Peu importe s’il s’agit d’une mode récente (une cochonnerie babiole glanée ici ou là) d’un jouet oublié depuis des mois dans un coffre à jouet et subitement redevecoeurnu tendance (il y a donc des tendances vintage dans la mode à cet âge?).

Plus récemment, il s’agissait d’un genre de coeur en polystyrène, agrémenté de paillettes rouges, trônant au milieu d’un bouquet (ça m’apprendra à m’acheter des fleurs un 13 février. Mais en même temps, on n’est jamais mieux servie que par soi-même, na!) au bout d’un bâtonnet en bois.  Après tout un après-midi où Raphaël jubilait de posséder deux paires de lunettes de soleil à lui (… des cadeaux de Lex), que sa soeur n’était pas en droit d’emprunter, j’ai fait cadeau du coeur rouge à Laura.

C’était à prévoir : l’intérêt de Raphaël s’est immédiatement éveillé, et ce pour le reste de la soirée, sur tous les tons.  La petite, le voyant venir à des kilomètres, se cramponnait d’autant plus à son trésor pendant cette « tirade du coeur ».

Ce fut d’abord la vertueuse indignation : «  »Mais elle a déjà une baguette magique ! »

Puis la tentative de transaction à titre gratuit : »Tu veux bien me donner le coeur, Laura? » « Non! »

Puis la tentative de troc : « Tiens, je te donne les lunettes, tu me donnes le coeur? » « Non! » « MaCyranodebergeracis tu n’en as pas, des lunettes! »

Puis la tentative d’amadouer, avec une soudaine et sublime générosité : « Tiens, je te donne ça… et ça… » « Non! » La peine essuyée devant le refus de la nantie « … Mais je suis en train de te donner ces livres pour toute la vie!… D’ailleurs, je les aime plus »

Enfin, ce furent les leçons de vie : « Tu ne peux pas jouer/écouter l’histoire/ mettre ton pyjama si tu gardes ce coeur. »

Le chantage : « Tu veux boire ? Pose d’abord le coeur, après, tu boiras« .

Puis, il fallut se séparer du jouet pour la nuit. Je l’ai rangé sur une étagère -trop haute pour lui-. : « Je préfèrerais que tu poses le coeur là » (sous entendu : à côté de mon lit)

Le soir venu, ce fut un aveu : « Moi je voudrais avoir le coeur !« . Scoop.

Mais il n’a pas tenté de le lui arracher. Je suis fière.

Le lendemain matin, Laura a enfin prêté le coeur à son frère. Je suis fière aussi.

Active

Pourriez-vous en dire autant ? Elle n’a pas besoin de réveil pour se réveiller avant cinq heures du matin. Une boisson chaude, un petit moment de relaxation, et elle est en pleine forme : dynamisme, humour, espièglerie, envie de bouger.

Quelques farces à son entourage, une touche de maquillage, et on est prête à affronter le petit déjeuner.

Puis c’est l’heure de partir pour une journée de grande productivité. Evidemment, on préfèrerait rester chez soi, mais ça, c’est le lot de beaucoup de gens. Elle, elle est en larmes pendant tout son trajet.Superbaby800

Un tel dynamisme, une telle pêche, ça force l’admiration. Avoir ça dans le sang, c’est une chance.

Quel dommage (pour moi) que ce soit justement tombé sur ma fille…

Honorine

Je sais, quand on est mineur, ce sont les parents qui décident in fine de vos fréquentations. Est-cAmoureux1e une raison, Honorine, pour que ton père refuse que tu voies mon fils? La vie n’est pas juste.

Ton père m’a appelé hier. Tes résultats scolaires sont en baisse. Honorine, qu’as-tu fait là, tu es allée trop loin. Peut-être que ta relation avec Raphaël n’est pas directement en cause, mais il a tranché dans le vif. C’est terminé. Tant que ton bulletin ne se porte pas un peu mieux, c’en est terminé de Raphaël et des autres.

Tu ne l’emmèneras plus à l’école le matin pendant que je pars au travail.

Une baby sitter qui vous quitte, voilà une véritable tragédie. Surtout une perle comme Honorine. Il faut s’organiser, et vite. Sachant que je dois être au travail à 8h30 et que mon fils doit être à l’école à 8h25, c’est obligé, il faut quelqu’un pour prendre le relais. Heureusement, tu as eu le droit de continuer quelques jours, histoire de me "donner le temps de me retourner".

Pourtant, tu gardais aussi d’autres enfants, et bien plus souvent que Raphaël. Si c’est pas jeter le bébé avec l’eau du bain, ça ! Enfin, bon, grmmblblbl. Que la décision vienne d’elle ou de ses parents, il fallait bien que je m’incline.

Reviens-nous vite, Honorine, on t’aime encore !

Apprenons l’anatomie avec Laura, 2 ans

Y’a pas moyen d’être tranquille deux minutes.

Elle ouvre la porte.

Elle (directe) : « Maman, veux de l’eau!

Moi (occupée) : « Heu, oui ma puce, juste deux minutes, que je termine ma douche »

Elle (observatrice, et montrant mon torse): « Gaad’ maman!!!….. c’est téter! »

Moi (patiente) : « Non, ça ce sont mes seins. Oui, ça sert à téter » [….oui, en ce qui la concerne, c’est à ça que ça sert.] Il ne faudrait pas qu’elle confonde le substantif avec le verbe, quand même. Non mais ho.

Elle (sûre de son bon droit) : »Non !! C’est téter, ça. »

Je me répète. La répétition est la clé de la pédagogie.

Elle (hilare maintenant, prête à jouer à ça des heures durant) : « ça, c’est téter Maman! » Elle va rigoler l’année prochaine, la maîtresse, à l’école.

Garçon-objet

Je m’alarme peut-être pour pas grand chose, mais là, ça me chiffonne.

Lex pratique le cododo systématique avec les enfants, ça, je le sais depuis un moment. Résultat : j’ai du mal à les faire dormir chacun dans son lit (surtout Laura) quand ils sont chez moi. Bon, perso, je trouve que 4 ans, c’est un peu tard pour continuer le cododo, mais est-ce qu’il ne vaut pas mieux que j’évite de l’ouvrir quand il s’agit de maternage, moi qui vous bassine régulièrement au sujet de l’allaitement long ?

Mais pourquoi Raphaël dort-il avec son papa ? Et bien, j’ai eu la réponse :

"Papa est un grand, il n’a pas de doudou, alors il m’a choisi comme doudou. Je suis le doudou de Papa." Mon fils, un objet, une annexe de son père?!

screwydedPeut-être que c’est une remarque en l’air, une blague. Oui, mais j’ai l’impression que cette réflexion m’ouvre les yeux sur jusqu’à quel point Lex est fusionnel avec son fils depuis le début. Pourquoi il ne peut rien lui refuser, pourquoi il évite à tout prix de le contrarier, pourquoi il souffre terriblement quand ils sont séparés trois jours. "Lex n’a pas eu un problème avec son père quand il était petit ?… Oui?… Je l’avais deviné" (dixit ma mère)

J’ai réagi en expliquant qu’un garçon ne pouvait pas être le doudou d’une personne. Que les doudous, ce sont les objets.

Mince, comment je fais, moi, pour éviter que ce soit Raphaël, dans quelques décennies, qui est celui qui "a eu un problème avec son père" ?

(On me dira : je dois m’assurer en premier lieu qu’il n’aura pas de problème majeur avec sa mère. Mais c’est impossible, toute personne normalement constituée a un problème avec sa mère. Demandez à Tonton Sigmund).