Deux filles sur deux roues

C’est en sortant de la gare que j’ai eu l’idée. Il faisait beau ; Lex, qui n’avait pu voir son fils ce matin, a exprimé le désir de le récupérer à l’école pour le voir au moins quelques heures [macho ! Pas une pensée pour sa fille!!] et du coup je n’avais que Laura à récupérer ce soir. Du coup, je pouvais…

Quelques marches, passage rapide chez moi, j’abandonne ma peau de travail (jupe et chemisier) pour un jean et un débardeur, je fourrage quelques minutes en pestant (un peu) pour retrouver ma clé ; quelques instants plus tard, me voilà, légère et renouvelée, à nouveau en bas de chez moi. Quelques marches, je pousse la porte du local, et je le récupère, mon joli vélo…

Un pied sur la pédale et le voilà parti, léger et puissant. Mes membres se réveillent et s’étirent, mon coeur et mon souffle se mettent en marche et prennent une vitesse de croisière. Je me permets quelques libertés par rapport à mes habitudes d’automobiliste, devenant piétonne et utilisant le trottoir pour éviter un feu rouge décidément trop long.

Quand je l’ai récupérée à la crèche, Laura a tout de suite repéré le casque que j’avais laissé à côté de ses affaires et s’est mise à trépigner en le pointant du doigt pendant que je lui remettais ses sandales. Elle s’est laissée installer sans impatience sur le siège enfant, s’est laissé sangler le torse et les chevilles… et nous voilà parties, lourdement au début avec ce fardeau supplémentaire, puis plus facilement.

Il faisait bon, notre allure nous donnait un peu d’air frais, la circulation n’était pas trop pesante ; Laura a passé le trajet à me montrer des choses autour de nous, à chantonner, gazouiller et à me taper dans le dos pour attirer mon attention (on ne parle pas au conducteur!). Bon, j’ai obligé plus d’une voiture à ralentir pour me dépasser… mais d’habitude c’est moi qui peste car chez nous les rues sont si étroites qu’on ne peut se croiser en voiture sans que l’une d’elles marque un arrêt derrière une voiture déjà garée, si pleines de dos d’âne, de sens interdits et de ronds-points qu’il est matériellement impossible d’y faire un excès de vitesse…mais c’est une autre histoire.

Simplissime… mais si bon, de substituer une promenade à une course à faire.

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