Allaitement long : les influences et la décision

Il y a quelque temps, j’ai reçu l’e-mail d’une lectrice qu’intéressait la série de billets que j’écris au sujet de l’allaitement long.

dents_bebeIl s’agissait d’une jeune mère qui avait eu droit à un allaitement long étant enfant (jusqu’à 5 ans!), et qui souhaitait poursuivre l’allaitement de son fils. Il se trouve que sa belle-mère, ses collègues et ses amis la pressaient tous de le cesser.

Le cas du mari était particulièrement désolant : il était au départ d’accord sur l’allaitement, mais s’était laissé influencer par le discours de sa mère.

Evidemment, les arguments "contre" étaient toujours les mêmes : l’allaitement empêcherait l’enfant de grandir et d’être autonome (il suffit de voir en vrai un enfant qui a été allaité pour se rendre compte que c’est plutôt le contraire).trompette

Je ne voudrais pas qu’on substitue une dictature à une autre. La décision d’allaiter ou non un enfant ne doit évidemment pas être celle de la mère seule, mais une décision commune des deux parents. Mais cela ne regarde personne d’autre, pas plus que les autres décisions qui concernent l’éducation d’un enfant.

Ce que je voudrais, c’est que la liberté de choix soit réelle. Que quel que soit le choix des parents, ceux-ci ne risquent pas d’être culpabilisés ou montrés du doigt.

Je voudrais que le fait de donner le sein en public ne soit pas considéré comme un acte indécent (=une nana qui montre son nichon) mais comme aussi anodin que de donner le biberon. Après tout, on peut très bien rester pudique en donnant le sein, les écharpes, les foulards, ça existe, que je sache !

Je voudrais qu’une femme qui n’a pas envie d’allaiter, parce que ce n’est pas son truc, soit aussi tout à fait libre de son choix, ou bien d’essayer un petit peu pour voir si cela lui convient ou pas.

Je rêve, hein !

Mais comment arriver à une réelle liberté de décider si on est constamment confronté, d’une part, à un tas d’idées toutes faites, d’autre part à un manque d’information et d’habitude ? Il est tellement plus facile de raisonner avec des préjugés et des idées toutes faites. Et tellement plus difficile d’y résister sans y avoir soi-même recours.

1 Comment

  1. Marianne Says:

    Ouh, là, là… je suis bien d’accord !!!!

    J’allait ma fille depuis bientôt 11 mois… mais pour mon entourage, c’est presque 10 de trop !!! Allaiter, d’accord, mais passé un mois… ppffff… est-ce bien utile , entend-on souvent ??!!!!!! Je trouve terriblement affligeant d’entendre encore des remarques du genre « mais quand est-ce que tu vas arrêter ? », « ça devient ridicule là », « tu comptes l’allaiter jusqu’à ses 18 ans ? »… et autres débilités profondes. C’est MA décision de continuer à allaiter aussi longtemps que ma fille le voudra… et autour, tous ceux qui ne comprennent pas ou qui ne sont pas d’accord, c’est pareil !!!

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