Je suis maudite

Imaginez quatre personnes qui partagent un bureau dans lequel leur entreprise vient d’emménager. Dont une nouvelle qui vient de débarquer (votre serviteuse). C’est donc un tout nouveau groupe, dans lequel il serait agréable qu’un minimum de mayonnaise prenne, avec un peu de bonne volonté de la part de tout le monde.

Zut quoi, on est chez TB Team, pas dans ce bureau de Lherbe & Pluverte où deux employées se sont étripées pour savoir qui aurait le droit de décider si la fenêtre était ouverte ou fermée (à ma droite : une victime de bouffées de chaleur ; à ma gauche, Baronne, prête à déclarer qu’elle a froid), et où Baronne allumait systématiquement la lumière PARCE QUE sa voisine souffrait d’un état de santé qui lui rendait pénible trop de luminosité.

C’est un endroit très agréable : un grand bureau, haut de plafond, éclairé par une large fenêtre. De l’espace, de la lumière, le tout flambant neuf, à deux pas d’une kitchenette toute équipée, café, thé et boissons diverses comprises.

Dès le deuxième jour de cohabitation chez TB Team :

– Il est apparu assez clairement que chacune considérait un quart du bureau commun comme SON territoire, et déplaçait systématiquement tout objet commun qui aurait pu y être posé. Bizarrement, arrivée en dernier, je suis placée dans le quart du bureau où il y a le plus de passage et où on peut le moins disposer d’affaires.

– J’ai assisté à deux mini prises de bec (« Mais non, j’t’agresse pas! » , c’est rarement à prendre au pied de la lettre) sans pouvoir en déceler la cause précise, en dehors du fait exprimé qu’on avait l’habitude d’être dans des bureaux différents,

– La fenêtre a été plusieurs fois ouverte et fermée d’un air pincé avec des justifications émises sur un ton qui ne laissait aucun doute sur le fait qu’il ne fallait pas chercher bien loin pour que se déclare une Grande Guerre de la Fenêtre Ouverte ou Fermée,

– Les bureaux ayant été tous disposés au centre de la pièce, deux des cohabitantes ont fait un caca nerveux insisté auprès du responsable des services généraux pour qu’ils soient écartés d’au moins vingt centimètres, et si possible collés contre le mur pour que l’on soit le plus loin possible les unes des autres,

Mais qu’est-ce qu’elles ont, toutes ???

7 Comments

  1. Lorenzo Says:

    Ah les bureaux de nana ca change jamais ca !!! demande à être avec des mecs 😉

  2. Roman Age Says:

    Attention Cinn, à quatre dans ce bureau, tu risques de te faire contaminer et de devenir comme elles!
    Et ce blog ne sera plus qu’un vulgaire tissu de commérages, attaques personnelles, dans lequel tu partageras avec nous tes plans diaboliques montés dans le seul but de nuire, détruire, piéger, dénoncer…
    Je crains la nouvelle Baronne Cinn.

  3. Natacha Says:

    Je n’ai pas encore eu la « chance » d’expérimenter un environnement professionnel qui ne soit pas massivement masculin, mais j’ai bien entendu les conseils de plusieurs femmes qui m’ont déconseillé de quitter ce hâvre sécurisé (je suis ne suis pas sûre d’avoir le choix de ne pas suivre ce conseil, mais c’est un autre débat).

    Cependant je ne puis m’empêcher de penser à cet article : http://www.crepegeorgette.com/2009/05/11/le-masochisme-feminin/

    J’avoue que ce n’est pas sans frustration que j’essaye en vain de construire une vision du monde cohérente avec tout ça.

  4. Cinn Says:

    > Lorenzo : Il y a pourtant une proportion d’hommes et de femmes qui devrait être harmonieuse dans ce service. Mais c’est vrai, c’est un bureau de femmes. Dans une prochaine vie, je serai rugbywoman ou maçonne.

    > Roman Age : Quelque part, ça serait bien plus confortable que d’être l’extraterrestre de service…

    > Natacha : Je n’ai connu qu’une fois un environnement de travail masculin, et c’est vrai qu’il n’y avait pas ce genre d’histoires. Je n’en sais pas plus.
    « Ton » article sur le masochisme féminin m’interpelle. Je vais y réfléchir. Je fais clairement partie de celles qui ont ce cliché sur ces femmes sans me reconnaître dans cette partie de la gent féminine capable de se conduire comme des garces.

  5. Natacha Says:

    Il y a probablement un biais d’échantillonnage, parce que j’évolue probablement dans des environnements où iraient se réfugier celles qui fuient les environnements trop féminins, mais une grande majorité des femmes que je connais reconnaissent faire partie de celles qui ont ce cliché sans l’appliquer à elles-mêmes. Du coup ça a l’air très bizarre vu d’ici.

    Et je n’arrive pas du tout à situer où je suis dans cette échelle qui va de l’amateur de foot, vautré dans canapé en train de gueuler, à la garce « intrigante ». Si en plus on arrive à imaginer que je puisse être en dehors de cette échelle, la quantité de possibilités croît vertigineusement /o\

  6. K Says:

    Je travaille dans un environnement exclusivement masculin (ou presque) et je dois dire que je suis toujours très surpris par ce que raconte Cinn.
    Ici c’est tellement différent. J’ai l’impression que tout le monde s’entends bien, aucune animosité, chaque nouveau est accueilli et intégré comme tout le monde. Enfin aucun problème.

    Le seul problème c’est tout de même le manque de femme ;o)

  7. Cinn Says:

    > K : On embauche chez toi?…

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