Archive for the ‘Joujoux et doudous’ Category

Quand ça veut pas…

– Bon, je t’invite… – ça mouline… – Tu me vois, là ? – Non ! – Mais pourquoi t’as refusé mon invitation ? – Je n’ai pas refusé, c’est Emèsène qui plante ! Bon, je t’invite. – Je te réinvite. – Saperlotte, du coup ça plante, on ne peut pas lancer plusieurs invits en même temps. – Ah, ça y est, je te vois. Tu me vois ? – Non.

Plus tard :

– Ah, je comprends, c’est parce que j’ai un M**, ce n’est pas compatible avec Emèsène sur P*. .. euh… tu n’aurais pas Yaouh par hasard ? Ca devrait marcher avec Yaouh. – Euh… je vais voir, il me semble que j’avais une adresse ?!…

Beaucoup plus tard :

– Mon mot de passe ! Saperlipopette, j’ai oublié mon mot de passe Yaouh… Damnède.

Encore plus tard :

– Bon, ça y est, j’ai récupéré mon mot de passe, je t’ai ajouté… mais je ne te vois pas connecté, c’est normal ? – Attends, j’arrive. – Ah, ça y est, je te vois connecté. Je fais comment, là ? – Bon, j’affiche ma webcam. – Ah, voilà, j’ai vu une fenêtre s’ouvrir ? C’est toi là ? Je te vois. Et pour moi, ça se passe où ?

Pus tard :

-Aaahhh oui, c’est ça, il suffisait d’aller chercher l’option d’affichage de webcam dans la fenêtre de dialogue. Il fallait y penser. Je clique. Cristi, où est passée la tienne ?… Ah, ça y est, je me vois aussi. – Tu m’entends ? – Le son est très haché, je t’entends d’assez loin. Pas grave, il reste les fenêtres de chat. Argh ! Les fenêtres ont encore disparu. Je les restaure… voilààà… Mais ça grouille de fenêtres sur cet écran, c’est pas pratique du tout ! Dès que je clique ailleurs, tout disparaît et il faut que je ramène chaque fenêtre une à une pour continuer à discuter ! Sapristi !"

(quelques drag and drop plus tard)

– J’abandonne ! On ne pourrait pas passer au téléphone ?

Plus tard :

(numéro composé) ….. (mip, mip !): pas de réseau.

Un éteignage-rallumage du portable plus tard :

(numéro composé) ….. (mip, mip !) : refus catégorique du téléphone d’aller plus loin. (in petto : Promis juré, demain j’achète un autre téléphone et je ****** cette daube de ***** à la benne).

Au bout de dix ou vingt "mip,mip!" :

drrriiiing ! driiiiinnng ! (alleluia!)

– Allô ? Allô, tu m’entends?……. Tu ne m’entends pas ?… Bon, je raccroche et je rappelle.

Beaucoup plus tard :

Driiiing ! Driiiing ! -Allô ?…………… (mip, mip !) (grrrrrrrrrrr!)

Encore plus tard :

– Allô ? Ah, tu m’entends ? Ca marche !! Super !!! ça marche !!! Bon, alors, comment ça va ?… Allô ?…..  (mip, mip!)

Quelques instants plus tard :

clic, clic clic… (mip, mip!)

Un peu plus tard :

– Allô ? Ca marche ? Oui ? Comment ça, tu tombais sur mon répondeur à chaque fois que tu appelais ?… Bon, en tout cas, là, ça a l’air de fonctionner. (blablablablabla…)

5 minutes plus tard (par SMS) :

"Bon, on se rappellera à un moment où on est sûrs que ça marche, sinon c’est juste frustrant". " Mais je ne vois pas ce que tu veux dire ! On est restés quasiment 2 minutes 30 en communication, on a explosé notre record!" "Yesssssssssssss !"

Le Destin en marche pour un doudou

A votre avis, quelles sont les probabilités de retrouver un jouet perdu dans les conditions suivantes :

– le renne en peluche (car c’en est un, on ne rit pas) est attaché au doudou d’un enfant de trois ans et demi (le doudou en question étant un infâme chiffon qui a été un T shirt dans une vie antérieure) et tombe dans la rue.

– Dans les minutes qui suivent, une passante aperçoit le renne et a l’idée de le confier au commerçant le plus proche, chez qui l’enfant n’a pas mis les pieds !

– A peu près au même moment, l’enfant se rend compte de l’absence du renne en peluche (on ne rit pas, j’ai dit!) et se met à pleurnicher.

Maintenant, lisez la suite.

– La maman (moi) a entrepris de refaire le chemin fait jusqu’ici en sens inverse.

– Arrivée au coin de la rue suivante, elle a balayé des yeux le trottoir qui se trouvait devant elle, et a demandé à la première passante venue si elle n’avait pas vu un renne en peluche (le genre de questions qu’on vous pose tous les jours).

– La passante a répondu : "Oh, oui, je l’ai déposé chez le coiffeur, là bas".

La suite, vous la devinez. Deux minutes  plus tard, Raphaël était à nouveau en possession de son renne. Quelle était la probabilité que je demande de l’aide justement à la bonne samaritaine qui avait mis le renne à l’abri ? Que ce soit justement elle que je croise en haut de la rue ? Jamais je n’aurais eu l’idée d’entrer chez ce commerçant pour récupérer le jouet!

Les anges gardiens nous donnent parfois des coups de pouces pour de ces futilités… à moins que le renne en peluche soit promis à de plus hautes destinées et que ce hasard ne soit que l’expression d’un Destin en marche ?